Richard Hendrix n’a joué que sept minutes face à Dijon. L’explication est toute trouvée.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
« Il est malade », révèle le coach Eric Bartecheky. « Jeudi soir il a participé à l’entraînement, il n’était pas très en forme. Vendredi, il est venu me voir en me disant qu’il ne se sentait pas bien, il ne s’est pas entraîné. Aujourd’hui, ça allait un peu mieux mais vu son état, on a logiquement fait appel à Wil (Yeguete). Je ne vais pas vous le cacher : quand il rentre, il n’est pas productif aussi on a fait appel à Peter (Cornelie) en 5, à Wil, et à partir du moment où ça marchait, il n’y avait pas de raisons de changer. »
OK pour cette fois. Seulement, nous sommes à la moitié de la saison régulière et le constat est parfaitement claire. Voici un pivot de 2,06m, compact, dans la force de l’âge (32 ans) référencé Euroleague : 91 matches dans quatre équipes, Maccabi, Milan, Krasnodar et Malaga. Pas des stats à tomber à la renverse mais tout de même 8,0 points et 5,6 rebonds en 91 matches dans la reine des compétitions européennes. En plus, l’Américain, qui bénéficie d’un précieux passeport macédonien, a gagné l’Eurocup en 2013 en étant élu MVP de la finale.
On pouvait donc se dire que le MSB s’était offert ce qu’il y a de mieux et son salaire de 240 000 euros -le troisième des pivots de Jeep Elite derrière ceux du Villeurbannais Miro Bilan et du Monagasque Elmedin Kikanovic– se justifiait. Seulement donc, Richard Hendrix déçoit. Terriblement.
Ses stats (9,0 points et 6,1 rebonds) sont finalement les mêmes en Jeep Elite qu’en Euroleague. Hendrix, qui est un pivot « au sol » est-il mal à l’aise dans un championnat réputé pour sa verticalité ? On peut juste noter que ses chiffres (10,6 points et 6,8 rebonds) sont les mêmes en Champions League. A l’évidence, l’Américano-macédonien n’est pas un leader mais a-t-il plus globalement un problème de caractère, de personnalité ? Il faut remarquer que son body language ne plaide pas pour lui. Il est toujours stoïque pour ne pas dire indifférent aux éléments extérieurs. Une sorte d’anti Antoine Eito. Même s’il est jugé en dehors du terrain comme quelqu’un de bon contact.
« Qu’il ne soit pas un leader ce n’est pas trop gênant », estime Eric Bartecheky. « Etre un leader ça ne s’invente pas. J’en n’ai pas eu beaucoup. J’ai eu la chance d’avoir Ricardo Greer, JK Edwards, même Romeo (Travis) l’année dernière dans un style différent. On ne peut pas s’improviser leader, ça demande des qualités innées. Par contre, effectivement, montrer une envie de gagner, les poings rageurs, un état d’esprit sur le terrain, c’est ce que je lui reproche un peu. Et puis, il y a le profil, forcément. On essaye d’utiliser au maximum son profil mais quand il faut rouler au panier et absorber les défenses comme Peter l’a fait ce soir, si le joueur n’a pas les qualités intrinsèques pour rouler vite, il n’y peut rien. Si en plus il ne fait pas d’efforts, ça se complique. »
Le même temps de jeu que Wilfried Yeguete
Eric Bartecky utilise Richard Hendrix un peu moins de 22 minutes par match, soit le même temps de jeu que son backup supposé, Wilfried Yeguete, au demeurant très bon et qui donne toujours l’impression, lui, d’être à 100%. L’ancien étudiant d’Alabama n’est pas le joueur que le coach aurait aimé avoir. Il n’y a pas pour autant de conflit.
« Il n’y a pas de punition vis-à-vis de lui. Le constat que je fais ne doit pas non plus me faire adopter des positions radicales. On a besoin de lui et on doit tout faire pour qu’il soit le meilleur possible. Faire un constat comme je l’ai fait et être dans ma fonction d’entraîneur au quotidien avec l’équipe qui est présente aujourd’hui pour en tirer le maximum, ce sont deux choses différentes. Si le joueur avait été bon, il aurait joué et s’il est bon demain, il jouera. »
Mais sans qu’on ait à le pousser, Eric Bartecheky plaide coupable dans le recrutement de son pivot.
« Quand je parlais de ma responsabilité, elle est totale dans le sens où je n’ai pas été assez vigilant. J’ai fait confiance sur des propositions qui ont été amenées et j’aurais dû creuser davantage les choses. Après, des entraîneurs bien plus expérimentés que moi, tous les ans, font des erreurs de casting, réajustent, changent, quatre, cinq, six joueurs. Je sais qu’ici ce n’est pas trop la mentalité et puis il y a des contraintes financières, etc, je le comprends tout à fait. Jusque-là je me faisais une fierté de ne pas m’être trop trompé, que ce soit à Pau, au Havre. L’année dernière, c’était un contexte différent car j’arrivais et le club avait aligné des joueurs qui étaient très bons, et moi j’avais amené Justin Cobbs. Ça faisait que l’équipe avait ses atouts-là. (Youssoupha) Fall qui roulait… Cette année c’est moins le cas. Je ne peux que m’en prendre à moi-même. Ça me servira de leçon pour la suite. Ça ne veut pas dire que l’on ne peut pas être performant… »
Richard Hendrix a encore une moitié de saison pour démontrer qu’il est digne de son CV et qu’il mérite son argent.
[armelse]
« Il est malade », révèle le coach Eric Bartecheky. « Jeudi soir il a participé à l’entraînement, il n’était pas très en forme. Vendredi, il est venu me voir en me disant qu’il ne se sentait pas bien, il ne s’est pas entraîné. Aujourd’hui, ça allait un peu mieux mais vu son état, on a logiquement fait appel à Wil (Yeguete). Je ne vais pas vous le cacher : quand il rentre, il n’est pas productif aussi on a fait appel à Peter (Cornelie) en 5, à Wil, et à partir du moment où ça marchait, il n’y avait pas de raisons de changer. »
OK pour cette fois. Seulement, nous sommes à la moitié de la saison régulière et le constat est parfaitement claire. Voici un pivot de 2,06m, compact, dans la force de l’âge (32 ans) référencé Euroleague : 91 matches dans quatre équipes, Maccabi, Milan, Krasnodar et Malaga. Pas des stats à tomber à la renverse mais tout de même 8,0 points et 5,6 rebonds en 91 matches dans la reine des compétitions européennes. En plus, l’Américain, qui bénéficie d’un précieux passeport macédonien, a gagné l’Eurocup en 2013 en étant élu MVP de la finale.
On pouvait donc se dire que le MSB s’était offert ce qu’il y a de mieux et son salaire de 240 000 euros -le troisième des pivots de Jeep Elite derrière ceux du Villeurbannais Miro Bilan et du Monagasque Elmedin Kikanovic– se justifiait. Seulement donc, Richard Hendrix déçoit. Terriblement.
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo: FIBA