Au championnat d’Europe, du 27 juin au 7 juillet, l’équipe de France sera en compétition dans le groupe B à Riga avec la Suède du coach François Gomez, le Monténégro et la République Tchèque de Romana Hejdova.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
La France, Romana Hejdova, arrière-ailière d’1,84m, bientôt âgée de 34 ans, elle connaît puisque depuis son arrivée en 2013, elle ne l’a pas quitté, passant par Angers (deux ans), le Hainaut (deux ans), Mondeville (un an) avant d’enfiler le maillot de Basket Landes à la rentrée 2018 et qui l’a re-signée pour la prochaine saison. L’équipe nationale tchèque, Romy la fréquente aussi depuis de nombreuses années ; elle était aux Jeux de Pékin en 2008 et elle a disputé un Championnat du monde et des Championnats d’Europe. Lors des qualifications à l’Euro, dans un groupe où la République Tchèque a fini sur la même ligne que la Belgique (5 victoires, 1 défaite) et avec un meilleur point average, elle s’est imposée comme la troisième marqueuse (12,7 points) et la meilleure rebondeuse (7,2) de son équipe
« J’ai regardé le tirage. Quand j’ai vu que l’on était avec la France, j’étais contente car ça va être je crois un bon match. La France est toujours première, deuxième ou troisième à un championnat d’Europe. Je connais beaucoup de filles qui jouent pour l’équipe nationale française. C’est athlétique, c’est physique, c’est tout ce que l’on recherche pour une équipe. Elles sont fortes sur tous les postes, 1, 2, 3, 4, 5. Elles dominent en Europe. (Soupir). C’est dur pour toutes les équipes de jouer contre la France. Mais on n’a rien à perdre, on ne va pas être favorites pour ce match mais les outsiders. »
Si l’on regarde le palmarès entre les deux nations, on s’aperçoit que la dernière victoire des Tchèques remonte à un match de préparation en 2007 à et que les Bleues ont remporté les huit confrontations suivantes. Romana ne sait pas avec exactitude combien de fois elle s’est retrouvée face à face avec les Bleues.
« Ça a changé un peu pour moi en équipe nationale car on a changé de coach depuis deux ans. Avant je n’ai pas joué avec l’équipe nationale pendant trois ans parce que je n’étais pas trop satisfaite. Je ne me souviens pas combien de matches j’ai fait contre la France, trois, quatre peut-être. On a un peu rafraîchi notre équipe, on verra. Avec l’ancien coach, même quand j’étais dans l’équipe je ne jouais pas trop. Notre nouveau coach est un peu différent et il m’a donnée ma chance. Je fais partie du cinq majeur, je joue beaucoup. Je profite ! »
Le début de la préparation pour l’Euro, c’est très bientôt et la Landaise d’adoption espère être dispensée des premières journées pour la bonne cause :
« On commence plutôt que la France, le 13 mai, parce que le championnat en République Tchèque va bientôt finir. Si on va plus loin que les quart-de-finale avec Basket Landes, je rejoindrai l’équipe après. Je crois que l’on fait des tournois uniquement en République Tchèque et en Slovénie. Les ambitions ? J’en n’ai pas parlé avec le coach mais c’est sûr, le plus loin possible. Mon rêve c’est de jouer les cinq premières places et ensuite les qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo. On verra parce que toutes les équipes d’un championnat d’Europe sont trop fortes. Ça va dépendre si on a un bon timing de forme ou pas. »
Son quatrième club français
La République Tchèque -championne d’Europe en 2005- comme la Slovaquie étaient déjà des places fortes du basket féminin du temps de la Tchécoslovaquie, qui a occupé sept fois la deuxième place du podium continental derrière l’indétrônable URSS.
« Les sports les plus populaires en République Tchèque sont le hockey-sur-glace et le football. Le basket l’est aussi mais c’est comme dans tous les pays, c’est plus populaire chez les garçons que chez les femmes. On a des matches à la télévision mais pas autant qu’en France. »
Romana Hejdova est native de Brno, une ville idéale pour se lancer dans le basket et avec le Gambrinus, elle a gagné deux titres de champion national et même l’Euroleague en 2006, le Final Four se tenant à domicile.
« J’avais 17, 18 ans, j’étais dans l’équipe mais je n’ai pas joué », précise t-elle confiant que l’envie d’ailleurs lui a pris très tôt. « Dès que j’ai été professionnelle, et que j’ai fini mes études de nutritionniste dans une université de sports , j’ai eu le rêve de partir à l’étranger. Mon agent m’a fait une proposition de jouer en France, je n’ai pas hésité, et je suis je suis trop contente. Mon aventure a commencé à Angers et ça me plaît de jouer ici. Je suis dans ma sixième saison et je vais rester ici. Le championnat est trop intéressant, chaque année c’est plus fort que l’année d’avant et moi je suis une compétitrice. Ici dans les Landes c’est plus sympa parce qu’il y a beaucoup de soleil, pas trop de pluie. La nourriture est fantastique. Ça me plaît. »
Romy parle un remarquable français avec cet accent caractéristique des peuples d’Europe centrale et avec quantité de « trop » dans les phrases qui attestent que c’est au contact de ses différentes équipières qu’elle a fait son apprentissage.
« Je n’arrive pas à écrire car j’ai appris phonétiquement. C’est mon copain qui fait des messages. Il est d’origine marocaine mais il parle français. J’ai pris des cours à Saint-Amand-les-Eaux pendant six mois une fois par semaine. Avec les autres joueuses on mélange le français et l’anglais. Avec l’Estonienne (Mailis Pokk) et les Américaines, on parle l’anglais que j’avais appris en République Tchèque. »
En signant à Basket Landes, Romana est ainsi devenue la coéquipière de Céline Dumerc et a des femmes, comme présidente Marie-Laure Lafargue, comme coach (Cathy Melain) et comme assistante (Julie Barrennes) qui sera promue coach principal en 2019-20.
« Céline, c’est le capitaine, le leader. J’étais trop contente de venir à Basket Landes parce qu’elle joue ici. Elle apporte beaucoup de choses à l’équipe, elle a toujours quelque chose à dire. Je m’entraîne avec elle et j’apprends tous les jours. C’est vraiment intéressant de l’écouter. Je ne me suis jamais retrouvée dans la même situation en République Tchèque. On est un peu conservateur avec ça. Il n’y a que des hommes comme coaches, dans le management aussi. C’est nouveau pour moi. Ça change. Tous les coaches en France sont très gentils ! Chez nous, ils sont plus durs. »
Une boute-en-train
Aujourd’hui, sont au programme les matches allers de quarts-de-finale de playoffs de Ligue Féminine. Sixième de la saison régulière, Basket Landes hérite du troisième, Lattes-Montpellier. Ce n’est pas un cadeau surtout que les Gazelles vont vouloir se racheter après leur échec en finale de l’Eurocup. Portant, rien n’est joué. Les Landaises ont échoué deux fois face au BLMA en saison régulière mais à chaque fois ce fut au finish (81-86 et 51-50) sachant qu’à Lattes, Céline Dumerc eut même la balle de match entre les mains. Ce soir-là, Romana Hejdova loupa la mire (1/9 aux tirs) alors que son shoot à trois-points est habituellement redouté. Pas d’appréhension en ce qui la concerne d’affronter la Dream Team du BLMA.
« Je suis contente de les rejouer encore. On a fait deux bons matches et il nous a manquées deux minutes pour gagner. C’est le meilleur adversaire possible pour nous, pour notre style de jeu. Les playoffs, c’est dur, c’est différent de la saison régulière. On y va pour tout donner. Je préfère jouer Montpellier que Bourges et Lyon même si ces trois équipes sont fortes. »
Depuis qu’elle séjourne en France, Romana Hejdova a pu apprécier à loisir la densité de la Ligue Féminine et l’arrivée chaque intersaison d’une nouvelle génération de championnes en herbe. Son équipière Marie-Michelle Milapie (1,92m, 23 ans) fait partie du contingent et Romy pourrait la retrouver à l’Euro si celle-ci parvient à piquer la cinquième rotation à l’intérieure à Marième Badiane, Aby Gueye et encore Iliana Rupert.
« La formation en France est magnifique. A Mondeville, il y a beaucoup de jeunes qui s’entraînaient avec nous et j’étais très surprise. Chez nous, il n’y a pas de jeunes comme ça. A Basket Landes, c’est pareil. Lorsque les espoirs viennent s’entraîner avec nous, elles sont fortes, elles n’ont pas peur de prendre des responsabilités. Michou, je la connais depuis quatre ans. Chaque année elle grandit. Elle a fait évoluer son jeu et elle sera très bonne dans le futur. Elle met beaucoup d’énergie. »
Une conclusion s’impose avec un trait de caractère qui revient dans les commentaires glanés ici ou là : la Tchèque est une boute-en-train, une ambianceuse, qu’il est bon d’avoir dans son équipe.
« J’essaye. Je suis née comme ça. J’aime bien faire des blagues, rire à l’entraînement. On n’est pas toujours sérieux. Je dis toujours que si je ne prends pas de plaisir, je vais arrêter. »
[armelse]
La France, Romana Hejdova, arrière-ailière d’1,84m, bientôt âgée de 34 ans, elle connaît puisque depuis son arrivée en 2013, elle ne l’a pas quitté, passant par Angers (deux ans), le Hainaut (deux ans), Mondeville (un an) avant d’enfiler le maillot de Basket Landes à la rentrée 2018. L’équipe nationale tchèque, Romy la fréquente aussi depuis de nombreuses années ; elle était aux Jeux de Pékin en 2008 et elle a disputé un Championnat du monde et des Championnat d’Europe. Lors des qualifications à l’Euro, dans un groupe où la République Tchèque a fini sur la même ligne que la Belgique (5 victoires, 1 défaite) et avec un meilleur point average, elle s’est imposée comme la troisième marqueuse (12,7 points) et la meilleure rebondeuse (7,2) de son équipe
« J’ai regardé le tirage. Quand j’ai vu que l’on était avec la France, j’étais contente ca ça va être je crois un bon match. La France est toujours première, deuxième ou troisième à un championnat d’Europe. Je connais beaucoup de filles qui jouent pour l’équipe nationale française. C’est athlétique, c’est physique, c’est tout ce que l’on recherche pour une équipe. Elles sont fortes sur tous les postes, 1, 2, 3, 4, 5. Elles dominent en Europe. (Soupir). C’est dur pour toutes les équipes de jouer contre la France. Mais on n’a rien à perdre, on ne va pas être favorites pour ce match mais les outsiders. »
Si l’on regarde le palmarès entre les deux nations, on s’aperçoit que la dernière victoire des Tchèques remonte à un match de préparation en 2007 à et que les Bleues ont remporté les huit confrontations suivantes. Romana ne sait pas avec exactitude combien de fois elle s’est retrouvée face à face avec les Bleues.
« Ça a changé un peu pour moi en équipe nationale car on a changé de coach depuis deux ans.
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photos: FIBA