Samedi soir, l’équipe de France s’est relancée dans son EuroBasket contre la Lituanie (77-73) après sa défaite inaugurale contre les Allemands. Un acte de naissance pour Rudy Gobert.
« Pour jouer avec Rudy depuis très longtemps, il faut savoir que c’est un diesel. Ça lui prend toujours du temps de rentrer dans ses compétitions. Il finit toujours par s’élever au fil des matches. » En conférence de presse, le capitaine Evan Fournier s’est réjoui de la réaction de son vice-capitaine, Rudy Gobert, qui en appelle d’autres. Passé à côté contre l’Allemagne, il a mis trois quart-temps à rentrer dedans contre la Lituanie, pour terminer à 8 points (à 1/5 aux tirs), 4 rebonds, 2 interceptions et 1 contre en 27 minutes.
« J’ai trouvé que je n’étais pas été assez dur en première mi-temps, répond l’intéressé en zone mixte. En deuxième mi-temps, j’ai essayé d’être plus agressif. Ça n’a pas trop payé dans le troisième quart-temps mais j’ai gardé mon agressivité et j’ai essayé de poser de bons écrans pour mes coéquipiers et puis finir quand j’avais l’opportunité de finir. C’est arrivé dans les dernières minutes. Il faut rester concentré, et c’est ce que j’ai essayé de faire. »
Ses rebonds, sa claquette et son… 6/6 aux lancers francs dans le moneytime ont permis aux Bleus de sceller une victoire précieuse, si ce n’est indispensable pour la suite de la compétition.
« Ce soir, nous étions l’équipe que nous voulions être. Nous avons commencé le match un peu mollement défensivement mais on a su élever notre niveau de jeu au fil du match. Dès que l’intensité est montée, notre communication aussi. C’était une autre équipe de France : c’est l’équipe qu’on veut être, une équipe monstrueuse défensivement, et c’est avec ce niveau d’intensité là qu’on peut atteindre nos objectifs. Sur les 35 dernières minutes, c’était la vraie équipe de France. Je ne dirais pas que cette victoire rassure mais il faut gagner des matches si on veut se qualifier pour les huitièmes. On savait que rien n’allait être facile dans ce groupe. On est le 3 septembre ? On peut dire que cette équipe de France est née aujourd’hui. »
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Reste désormais à confirmer contre une équipe plus faible, la plus faible du groupe a priori, la Hongrie, ce dimanche à 20h30. Et ainsi débuter une série. « Le plus important, c’est l’état d’esprit et ce soir, il était là à partir de la 5e minute. Contre les autres équipes, il faut qu’on ait un mental de chien dès les premières minutes. C’est là qu’est la marge de progression. Le reste, l’aspect technique, ça vient avec le temps, mais la mentalité, c’est ça qui va nous permettre d’aller là où on veut aller. »
De l’un de nos envoyés spéciaux à Cologne (Allemagne).
Photo : Rudy Gobert (FIBA)