BasketBall Magazine, la revue fédérale, a fait le voyage à Salt-Lake Ciry afin de remettre à Rudy Gobert son Trophée Alain Gilles en tant que Basketteur Français de l’Année 2019. L’envoyé spécial a fait coup double en réalisant une interview du pivot de l’équipe de France et du Utah Jazz.
A propos des Bleus, Rudy Gobert assure:
« L’équipe de France ce n’est pas un lot de consolation. Je veux gagner en NBA. Je veux gagner en équipe de France. »
Il revient sur l’attitude de son équipier et ami Evan Fournier qui sur le podium de la Coupe du monde faisait la tête et a remisé sa médaille de bronze dans sa chaussette:
« J’ai tout à fait compris sa réaction », dit-il. « Moi, j’ai voulu apprécier ce moment. Mais j’y pensais à chaque seconde à cette médaille d’or. Evan a tout donné et quand la compétition se termine il y a forcément une descente d’adrénaline et cela joue sur ton ressenti. Nous sommes faits pareil: des compétiteurs qui veulent gagner. On me demandait partout d’amener ma médaille de bronze. J’étais content de l’avoir gagnée mais je n’allais pas fanfaronner avec. »
Rudy Gobert livre par ailleurs une anecdote significative:
« A Cholet, je gagnais 3 000 euros par mois. Et j’en mettais 1 000 euros par mois sur une cuisinière. Je me faisais des entorses à la cheville l’année de ma draft. En décembre, j’étais blessé. J’ai arrêté de sortir, pris cette cuisinière. Ce n’est pas l’unique raison pour laquelle j’ai été drafté mais ça joue. C’est un puzzle et chaque pièce est importante. »
Le salaire annuel de Rudy Gobert est aujourd’hui de 24 258 427 $, le 46e de NBA. Cela fait 1 834 599 euros par mois. Un bon investissement cette cuisinière.
Photo: FFBB