A l’occasion du match Saint-Quentin-Cholet de ce samedi, Le Courrier de l’Ouest fait intervenir le pivot international des Minnesota Timbarwolves, Rudy Gobert, qui est né à Saint-Quentin et qui a fait son apprentissage de basketteur à Cholet. Il parle de son « amour » pour les deux villes.
Rudy Gobert est le fils de l’ancien international Rudy Bourgarel dont il possède la stature, mais c’est sa mère Corinne Gobert qui l’a élevé dans un HLM dans le quartier de Neuville à Saint-Quentin avec son demi-frère et sa demi-soeur.
« Elle faisait des petits boulots (coiffeuse, serveuse) pour essayer de s’en sortir en prenant toujours soin de mettre ses enfants avant tout. Elle nous répétait d’être heureux avec ce que nous avions. J’ai été imprégné par ces valeurs-là », confie t-il. « Après Jean-Jaurès, je suis allé au collège Saint-Martin. J’ai vécu une enfance heureuse à Saint-Quentin. »
Rudy Gobert a tâté du basket avant de faire de la boxe et de revenir à la balle orange. Il explique pourquoi ce revirement :
« Un jour avant d’aller à l’entraînement, je jouais chez moi (NDLR : avec une bouée gonflable en forme de requin) et je me suis ouvert la main avec un cutter. Je n’allais plus pouvoir boxer pendant un bout de temps. »
Le pivot de l’équipe de France connaît fort bien le palais des sports Pierre-Ratte de Saint-Quentin.
« Quand j’arrivais à récupérer des billets pour aller voir le SQBB qui était en Pro B, j’étais aux anges. C’était un évènement pour moi d’aller voir les pros. J’ai d’ailleurs une photo sur laquelle je suis sur le terrain en train de demander un autographe à Corey Crowder. Ce qui est drôle, c’est que quelques années plus tard, j’ai joué avec son fils Joe à Utah. »
Il conclue un peu à la manière de la chanteuse Joséphine Baker, qui clamait qu’elle avait deux amours, son pays et Paris.
« Saint-Quentin, c’est la ville de mon enfance. Cholet c’est celle où je suis devenu un homme. Ce sont deux de mes maisons pour lesquelles j’ai beaucoup d’amour. »
Photo : FIBA
