En proie à d’énormes problèmes financiers, le Khimki Moscou a disparu de l’Euroleague et de la VTB League, mais il n’a pas définitivement coulé. Il évolue en Super League 1 de Russie.
En août et septembre, la direction du club de la région de Moscou, avec le soutien d’anciens sponsors, a remboursé toutes les dettes envers ses joueurs, et le capitaine du navire, le coach Andrei Maltsev, est resté fièrement à son poste, refusant des offres plus avantageuses d’autres clubs.
Bien sûr, le nouveau Khimki ne dépense plus l’argent à tort et à travers, et son budget n’a plus rien à voir avec celui de la saison dernière qui culminait à 24 millions d’euros… de dépenses. Car pour ce qui est des recettes, elles étaient loin de permettre de joindre les deux bouts. Le club est financé exclusivement par la ville et de petits sponsors régionaux. Pour cette raison, il ne reste plus dans les bureaux que 10 personnes de la saison dernière, les autres ont été licenciées. De tous les joueurs qui ont joué dans la Super League russe, seuls deux sont restés : Dimitri Kadoshnikov et Daniil Ziborov. Les autres ont quitté le club tout au long de l’été.
Vers un retour en VTB League ?
L’attachement de Maltsev au Khimki peut être incompréhensible si l’on regarde la biographie de l’entraîneur : il a travaillé pendant 15 saisons dans le projet du CSKA, il a remporté tout ce qui était possible avec l’équipe de jeunes de l’armée et à plusieurs reprises. Mais c’est le Khimki qui a cru en lui en le laissant terminer la saison dernière en VTB League et en Euroleague.
Depuis janvier, Rospotrebnadzor et le ministère régional des Sports ont autorisé un nombre limité de supporters, et les fans les plus dévoués de Khimki ont immédiatement rempli les tribunes. Mais le retour le plus important, que tout le monde continue d’attendre et dont parle aussi la direction de Khimki, est celui d’un retour dans l’élite du basket russe, dans la VTB United League. Peut-être qu’à ce stade, le chemin est encore long, le Khimki est avant-dernier de Super League 1, mais tout le monde là-bas croit dur comme fer que ce n’est pas mission impossible.
Photo : Andrei Maltsev