Comme chez les étrangers, et même plus, les joueurs français ou joueurs formés localement (JFL) de Betclic Élite font parfois preuve d’une incroyable rentabilité, alors que certains gros salaires sont loin de justifier leurs émoluments. Nadir Hifi est ainsi le joueur le plus rentable du championnat à la mi-saison.
Comme chaque année, Basket Europe révèle son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Betclic Élite. Ce dossier ainsi que plus de 2 000 articles premium sont exclusivement réservés à nos abonnés, et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés. N’hésitez plus, abonnez-vous.
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Plus encore que pour les joueurs étrangers du championnat de France, la rentabilité peut être au rendez-vous. Ou non… Ainsi, 12 JFL figureraient dans un top 20 « all around », prenant en compte tous les joueurs de Betclic Élite sans distinction de nationalité ! Ce qui concerne même des joueurs bien payés, au-dessus de la barre des 100 000 euros. Mais, à l’inverse, sept Français seraient dans le « flop 10 all around ».
Notre méthode : nous nous sommes concentrés sur les joueurs ayant pris part au minimum 8 des 18 matches déjà disputés. Pour ceux qui sont arrivés en cours de route, nous projetons leur salaire mensuel sur ce qu’ils auraient gagné sur une année. Nous prenons ensuite l’évaluation de chacun des joueurs puis la divisons par leur salaire annuel. Nous multiplions ensuite ce chiffre par 100 000 de sorte à avoir l’évaluation d’un joueur s’il touchait 100 000 euros.
Le top 20 JFL, excellentes surprises et confirmations
Deux joueurs écrasent le top 20 de la rentabilité, toutes nationalités confondues. Certes, le fait qu’ils soient peu payés tous les deux (25 000 euros la saison chacun) facilite les choses pour Nadir Hifi et Enzo Shahrvin. Mais qui pouvait s’attendre en début de saison à ce que le premier soit la deuxième évaluation du Portel et la 6e des JFL du championnat (14,2) pour sa deuxième saison dans l’élite et à 20 ans ? Et à ce que la première saison professionnelle d’Enzo Shahrvin, 19 ans, qui n’avait jusque là brillé qu’en Espoirs avant le début de l’exercice, soit si productive (8,1 d’éval en 12 minutes) ? Pourtant, ils sont les deux meilleures affaires du championnat.
Et leurs suivants au classement, les Mbaye Ndiaye, Hugo Benitez ou Allan Dokossi sont également à classer dans la catégorie des jeunes joueurs confirmant tout le bien qu’on pouvait penser d’eux. Globalement, il y a du reste très peu de joueurs confirmés dans ce classement, tout bêtement parce qu’ils bénéficient le plus souvent d’un salaire supérieur, qui « nuit » à leur rentabilité. Mais un Thomas Cornely, au petit salaire, prouve qu’il a bien franchi la marche entre la Pro B et l’élite. De leur côté, Williams Narace et, surtout, Ismaël Kamagaté montrent que l’on peut avoir reçu une belle augmentation, se retrouvant au-dessus des 100 000 euros, et se retrouver tout de même parmi les joueurs les plus rentables grâce à leurs excellentes performances.
En tout cas, le fait que onze joueurs de ce top 20 produisent plus de 10 d’évaluation par match (dont un seul « vieux ») prouve que faire confiance aux jeunes, s’ils ont le potentiel et qu’ils travaillent, permet à leurs clubs d’obtenir de solides performances à peu de frais.
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Un flop 10 de grands noms
A l’autre bout du spectre, il y a de quoi être surpris à la lecture des noms figurant dans notre flop 10. Pensez qu’un Lahaou Konaté valait 15,1 d’évaluation en 2018-19, gagnant à l’époque 120 000 euros et qu’il a vu sa production statistique divisée pratiquement par trois alors que son salaire a augmenté entre temps de 50 %.
Même surprise du côté de Bourg-en-Bresse, où les deux anciens Dijonnais, Axel Julien et Alexandre Chassang, ont vu leur évaluation globalement divisée par deux cette saison par rapport aux deux précédentes. Et ce alors que eux aussi ont vu leur salaire augmenter régulièrement depuis plusieurs saisons. Autre – relative – déception, Jean-Baptiste Maille souffre de la concurrence de Marcus Keene, avec une évaluation là encore proche d’une division par deux (12,6 la saison dernière) alors que son salaire n’a fait qu’augmenter dans de belles proportions (de 60 000 euros en 2019-20 à 150 000 euros aujourd’hui !).
La plupart des membres de ce flop 10, y compris ceux cités précédemment, font partie des joueurs de rôle appréciés du championnat, pas là pour faire des stats mais pour effectuer le travail de l’ombre, celui qui permet de gagner un match. Cas particulier, Axel Toupane présente un rendement statistique satisfaisant, mais comme il est très bien payé…
Précisons par ailleurs que ne sont pas pris en compte dans ce Flop 10 les petits contrats de joueurs professionnels mais en devenir tels que Jordan Degre ou Yvann Mbaya, qui valent moins de 2 d’évaluation par match. Pour autant, Yvann Mbaya et Yoan Granvorka (30 000 euros et plus) sont mieux payés que Nadir Hifi. Pour un rendement statistique qui n’a absolument rien à voir, la faute à la production XXL de leur coéquipier.
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Les JFL d’Euroleague rentables malgré tout
Il se passe pour les JFL de clubs français évoluant en Euroleague le même phénomène que pour leurs coéquipiers étrangers : avec leurs salaires mirobolants, ils figurent tout en bas de notre classement à la rentabilité. Pour autant, un Nando de Colo, un Youssoupha Fall ou un Élie Okobo réalisent de belles performances. Mais, pour figurer dans la catégorie des joueurs rentables (10 ou plus sur ce critère) avec notre modèle de calcul initial, il faudrait qu’ils réalisent des performances irréalistes, de 70 ou plus d’évaluation par match. En outre, ils sont surtout concentrés sur l’Euroleague, où ils se montrent également très performants.
Avec des rendements un peu plus modestes, mais des salaires plus « normaux », les suivants dans cette hiérarchie sont également de bons joueurs, aussi bien pour l’élite française que pour la meilleure des coupes d’Europe. Seuls bémols : un Antoine Diot sous-utilisé compte tenu de son salaire et qui par conséquent a du mal à le justifier, et un Yves Pons pas encore pleinement adapté aux caractéristiques du jeu « à l’européenne ».
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Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.
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Plus encore que pour les joueurs étrangers du championnat de France, la rentabilité peut être au rendez-vous. Ou non… Ainsi, 12 JFL figureraient dans un top 20 « all around », prenant en compte tous les joueurs de Betclic Élite sans distinction de nationalité ! Ce qui concerne même des joueurs bien payés, au-dessus de la barre des 100 000 euros. Mais, à l’inverse, sept Français seraient dans le « flop 10 all around ».
Le top 20 JFL, excellentes surprises et confirmations
Deux joueurs écrasent le top 20 de la rentabilité, toutes nationalités confondues. Certes, le fait que tous les deux soient payés comme de jeunes joueurs qu’ils sont facilite les choses pour Nadir Hifi et Enzo Shahrvin. Mais q
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Photo : Nadir Hifi (Le Portel) – Lahaou Konaté (Tuan Nguyen) – montage Basket Europe