Un gros portefeuille n’implique pas forcément un rendement maximal. De même, un salaire moindre n’a pas pour conséquence des performances moyennes. La preuve par ce top-flop consacré aux joueurs étrangers, les joueurs non-formés localement (JNFL), à la mi-saison de Betclic Elite.
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Comment mesurer la rentabilité d’un joueur ? Voici notre recette – qui vaut ce qu’elle vaut. Nous nous sommes concentrés sur les joueurs ayant pris part au minimum 8 des 18 matches déjà disputés. Pour ceux qui sont arrivés en cours de route, nous projetons leur salaire mensuel sur ce qu’ils auraient gagné sur une année. Nous prenons ensuite l’évaluation de chacun des joueurs puis la divisons par leur salaire annuel. Nous multiplions ensuite ce chiffre par 100 000 de sorte à avoir l’évaluation d’un joueur s’il touchait 100 000 euros.
C’est par ce biais que nous avons mesuré la rentabilité des joueurs étrangers – ou JNFL – évoluant en Betclic Élite cette saison. Notons par ailleurs que ne sont pas pris en compte les joueurs ayant quitté leur club, les joueurs les moins rentables aux yeux de leur staff et dirigeants ayant déjà été remerciés pour la plupart.
Le top 20, repère de petits salaires
Sans surprise vis-à-vis de notre modèle de calcul, ce sont les joueurs payés le plus modestement qui se distinguent principalement dans notre top 20, neuf d’entre-eux gagnant moins de 100 000 euros. Preuve que l’on peut recruter d’excellents joueurs sans casser sa tirelire.
À ce jeu, l’intérieur néerlandais du Portel Emmanuel Nzekwesi tient le haut du pavé : 17,9 d’évaluation pour moins de 100 000 euros. On peut souligner que la cellule de recrutement de l’ESSM a eu le nez creux ! D’autant qu’elle place un autre joueur, Ryan Mikesell, dans ce top 20 JNFL. Et que dire de Blois, de Limoges, de Pau ou de Nancy, qui en placent également deux ? Mieux encore, trois joueurs de la Chorale de Roanne, Ronald March, Silvio De Sousa et Kyle Foster, figurent également parmi les étrangers les plus rentables du championnat. La patte Jean-Denys Choulet…
Un seul membre de ce top 20 gagne plus de 150 000 euros cette saison, le Bosnien Miralem Halilovic qui, avec son superbe 20,0 d’évaluation, justifie pleinement ses 170 000 euros annuels. Notons également la belle pioche Markis McDuffie, qui fait plus que justifier ses 130 000 euros à Dijon. À l’autre bout du spectre, l’arrière limougeaud Jayvon Graves, embauché à tout petit prix, produit des statistiques très respectables. Tout comme Markeith Cummings, qui profite du peu de concurrence à son poste à Pau.
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Le flop 10, déceptions et blessures
D’autres joueurs ont à l’inverse un rendement bien moins en rapport avec leurs émoluments. En préalable, notons que ne figurent pas dans ce flop 10 les joueurs de l’ASVEL et de Monaco (voir plus loin), aux salaires impossible à rendre « rentables » sur le seul championnat de France – avec notre méthode – et qui se partagent entre l’élite et l’Euroleague.
Voici un cas qui n’est pas celui de joueurs référencés mais n’apportant pas autant que prévu. Brynton Lemar est le plus gros salaire du Mans mais seulement sa 9e évaluation. La faute notamment à des blessures qui lui ont fait rater 10 matches. Frantz Massenat, à Bourg, n’a pas cette excuse, mais il produit une évaluation inférieure à celle d’un jeune joueur comme Kevin Kokila pour pratiquement quatre fois son salaire. Du moins en championnat, car il est bien plus productif en Eurocup (9,1 contre 4,7) – où Bourg est coleader de son groupe après 12 journées.
Sinon, Jeremy Evans est un cas quelque peu particulier dans ce classement. Déjà parce qu’il perçoit réellement 250 000 euros (sur 8 mois), ensuite parce que son rendement (15,1 d’évaluation) est tout sauf décevant. Mais, rapporté à son salaire annuel théorique, il coûte cher du point d’évaluation.
Par ailleurs, on notera que seuls trois joueurs de ce flop 10 sont des habitués de la Betclic Élite. Parmi eux, Ike Udanoh et Hans Vanwijn – dernier de la liste – ont l’excuse d’avoir subi de grosses blessures. Quant à Chase Simon, il devient un habitué de la rubrique : il figurait déjà dans le flop 10 de la saison passée, produisant alors 5,3 d’évaluation pour 130 000 euros (ce qui équivalait à une rentabilité de 4,07 – on pourrait donc presque le considérer en progrès).
Enfin, un David Brembly, aux tout petits émoluments pour un JNFL, a une production étique mais en rapport avec son profil… et dans une équipe qui gagne. Et Aaron Henry et Gavin Schilling sont très bien payés en comparaison avec leur apport.
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Le cas particulier des joueurs d’Euroleague
Pour obtenir 10 de rentabilité lorsqu’on gagne 400 000 euros avec notre modèle initial, il faudrait générer 40 d’évaluation moyenne ! Et un Mike James devrait être à 200 d’évaluation par match. Strictement impossible. De fait, le salaire des joueurs de Monaco et de l’ASVEL qui figurent dans le tableau ci-dessous ne peut se « rentabiliser » sur le seul championnat de France.
C’est du reste bien parce qu’ils alternent, souvent avec réussite, entre l’élite et l’Euroleague qu’ils font « flop », ne jouant pas tous les matches en France et ne s’y employant pas forcément à 100 %. Cela étant, ils prouvent par séquences leur valeur : hormis John Brown – un « travailleur de l’ombre » –, aucun de ces joueurs n’est à moins de 6,9 d’évaluation en Betclic Élite. Et cinq dépassent les 10 d’évaluation. De ce fait, en aucun cas (à l’exception peut-être de Jaron Blossomgame, encore moins performant en Euroleague qu’en France) on ne peut considérer ces joueurs comme des « flops ».
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Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.
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Comment mesurer la rentabilité d’un joueur ? Voici notre recette – qui vaut ce qu’elle vaut. Nous nous sommes concentrés sur les joueurs ayant pris part au minimum 8 des 18 matches déjà disputés. Pour ceux qui sont arrivés en cours de route, nous projetons leur salaire mensuel sur ce qu’ils auraient gagné sur une année. Nous prenons ensuite l’évaluation de chacun des joueurs puis la divisons par leur salaire annuel. Nous multiplions ensuite ce chiffre par 100 000 de sorte à avoir l’évaluation d’un joueur s’il touchait 100 000 euros.
C’est par ce biais que nous avons mesuré la rentabilité des joueurs étrangers – ou JNFL – évoluant en Betclic Élite cette saison. Notons par ailleurs que ne sont pas pris en compte les joueurs ayant quitté leur club, les joueurs les moins rentables aux yeux de leur staff et dirigeants ayant déjà été remerciés pour la plupart.
Le top 20, repère de petits salaires
Sans surprise vis-à-vis de notre modèle de calcul, ce sont les joueurs payés le plus modestement qui se distinguent principalement dans notre top 20, neuf d’entre-eux gagnant moins de 100 000 euros. Preuve que l’on peut recruter d’excellents joueurs sans casser sa tirelire.
À ce jeu, l’intérieur néerlandais du Portel Emmanuel Nzekwesi tient le haut du pavé : 17,9 d’évaluation pour un salaire de…
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Photo : Brynton Lemar (Jacques Cormarèche) – Emmanuel Nzekwesi (Le Portel) – montage Basket Europe