L’AS Monaco a terminé l’année 2022 en étant leader de l’Euroleague et de la Betclic Elite. Du jamais vu. Pour cela, le club de la Principauté n’a pas lésiné sur la dépense, pulvérisant tous les records financiers du championnat de France.
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Monaco – saison 2022-2023
Budget : 20 724 000 euros (1er, +47 %)
Masse salariale : 10 809 000 euros (1er, +60 %)
Classement après 17 journées : (1er, 14-3)
On en rêvait, la Roca Team l’a fait. Il y a deux saisons, les deux plus gros salaires de l’élite étaient l’apanage des Villeurbannais Guerschon Yabusele et Moustapha Fall avec 300 000 euros. On bavait d’envie en découvrant ceux des divas de l’Euroleague à un, deux millions et davantage. Avec l’ASVEL et surtout Monaco, le basket français est entré dans une autre dimension. Sur les douze joueurs professionnels sous contrat dès le début de la saison, huit Monégasques dépassent la barre des 700 000 euros ! Inégalable sur la scène française.
L’ASM a eu recours à ce qui est le moteur, sous différentes formes, des clubs d’Euroleague : le mécénat. Le passage du témoin entre Sergey Dyadechko et Aleksej Fedoriscev a considérablement boosté son budget, sa masse salariale (près de dix fois celle de Blois, Fos et Le Portel), et par voie de conséquence, les salaires offerts aux joueurs. Aleksej Fedoriscev, 68 ans, est un ancien footballeur devenu très riche lors de la chute du mur de Berlin, ancien propriétaire du Dynamo Moscou, patron de Fedcom, qui s’est installé en Principauté au début des années 90, qui a tout d’abord investi dans le club de foot du Rocher avant de se diriger vers le basket avec des moyens financiers sans précédents. Ce dernier est aussi sponsor de l’Euroleague et a lancé la plateforme Skweek pour la diffusion des matches.
Mike James numéro 1, évidemment
L’AS Monaco a un budget du deuxième niveau européen, encore loin derrière le Barça, le Real et les deux clubs turcs, mais a bâti une équipe capable d’atteindre deux objectifs majeurs : gagner enfin le titre de champion de France, et encore plus important, assurer son rang dans le top 8 de l’Euroleague, synonyme d’une place maintenue dans la compétition reine d’Europe et envisager à terme une licence permanente.
Conséquence : trois Monégasques gagnent un million d’euros ou plus, dont Jordan Loyd, l’un des meilleurs arrières en Europe (et meilleure évaluation moyenne du club en Betclic Elite), mais surtout Adrien Moerman, devenu indésirable en fin d’année 2022 en raison de performances jugées insuffisantes.
Le joyau, c’est Mike James et ses deux millions de dollars, soit à peu près autant en euros. Il y a deux ans, au CSKA Moscou, il bénéficiait d’émoluments a priori légèrement supérieurs (2,4 millions d’euros). On peut le juger fantasque, parfois individualiste, pas toujours concerné au mieux par le championnat national, mais il a la reconnaissance de ses pairs comme en atteste le sondage effectué à la mi-saison auprès des general managers de l’Euroleague qui l’ont désigné comme le joueur le plus clutch, le plus spectaculaire et sur le podium des meilleurs leaders. Paradoxe : à mi-parcours, l’Américain est hors du top 30 de Betclic Elite à l’évaluation (13,4 en 25 minutes), un classement dominé par Victor Wembanyama.
Yoan Makoundou a multiplié son salaire par cinq
Les salaires des équipiers de Mike James sont à l’avenant et le premier trimestre de la saison a prouvé que ce sont, hors Adrien Moerman (2,1 d’éval en Euroleague), de bons investissements. Après une remise à niveau à l’ASVEL, Elie Okobo gagne un salaire plus conforme à sa valeur en s’approchant du million d’euros (de 250 000 à plus de 700 000 euros net). On note toutefois qu’il percevait plus lors de sa dernière saison aux Phoenix Suns (1,2 million de dollars). La NBA, c’est encore un autre monde.
À une autre échelle, Yoan Makoundou a multiplié par cinq son salaire en passant de Cholet à Monaco, alors qu’il se consacre presque exclusivement à la Betclic Elite. Yakuba Ouattara a aussi bénéficié d’une revalorisation salariale, passant de 200 à 300 000 euros annuels. Matthew Strazel, 20 ans, est le seul élément de l’équipe à se contenter de revenus plus traditionnels.
À noter que Sasa Obradovic n’est pas laissé de côté. Avec un demi-million de revenus annuels, il a battu lui aussi le record de tous les temps des coaches en France.
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Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.
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On en rêvait, la Roca Team l’a fait. Il y a deux saisons, les deux plus gros salaires de l’élite étaient l’apanage des Villeurbannais Guerschon Yabusele et Moustapha Fall avec 300 000 euros. On bavait d’envie en découvrant ceux des divas de l’Euroleague à un, deux millions et davantage. Avec l’ASVEL et surtout Monaco, le basket français est entré dans une autre dimension.
L’ASM a eu recours à ce qui est le moteur, sous différentes formes, des clubs d’Euroleague : le mécénat. Le passage du témoin entre Sergey Dyadechko et Aleksej Fedoriscev a considérablement boosté son budget, sa masse salariale (près de dix fois celle de Blois, Fos et Le Portel), et par voie de conséquence, les salaires offerts aux joueurs. Sur les douze joueurs professionnels sous contrat dès le début de la saison, huit dépassent la barre des 700 000 euros…
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Photo : Mike James (communication AS Monaco, montage Basket Europe)