Malgré des finances d’un niveau très correct, le Stade Rochelais lutte pour éviter la relégation. Il faut dire que rares sont les joueurs à se distinguer – et ceux-là ne sont pas les plus hauts salaires. Un couac dans le recrutement ?
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La Rochelle – saison 2022-2023
Budget : 2 379 000 euros (9e, NM1 l’an dernier)
Masse salariale (brut) : 712 000 euros (9e)
Classement après 19 journées : 15e (6-13)
Pour son accession en Pro B, le Stade Rochelais a mis les petits plats dans les grands, s’avançant sur la ligne de départ avec des moyens conséquents pour un promu. Parvenir à présenter les 9e budget et masse salariale de la division n’est pas à la portée de tous les nouveaux arrivants de l’étage inférieur – preuve en est Angers, l’autre équipe montée de NM1, qui dispose de la dernière masse salariale de l’antichambre de l’élite.
Malgré cela, alors qu’Angers est en position d’accéder aux playoffs, La Rochelle se débat, elle, pour éviter la relégation. Les finances ne font pas tout, et l'adaptation à un nouveau niveau réserve toujours son lot de surprises.
Des salaires moyens mais homogènes
Pour démarrer sa saison, le club des Charentes-Maritimes s’est appuyée sur quelques joueurs connaissant bien la Pro B, déjà présents au club en NM1 comme Ruphin Kayembe ou Gaëtan Clerc, ou arrivant de solides équipes de Pro B, comme Alexis Tanghe (Blois) et Jérôme Sanchez (Nantes).
Le premier de ces nouveaux arrivants a accepté une baisse importante de ses revenus (environ 20 000 euros de moins qu’à Blois), le second voyant son salaire inchangé. Globalement, le Stade Rochelais n’a pas fait de folies, le salaire de ses joueurs majeurs étant compris dans une fourchette allant de 30 000 à 50 000 euros. Quant à Julien Cortey, le coach, il perçoit l'un des plus petits salaires de sa corporation.
Déceptions en série
Malheureusement, le rendement de bon nombre des joueurs rochelais n’est pas à la hauteur de leurs émoluments. Keith Wright se montrait productif (15,6 d’évaluation) mais décevait tout de même ses dirigeants, qui s’en sont séparés, tout comme de Henry Pwono, pas au niveau attendu.
Par ailleurs, les trois joueurs les mieux payés, Alexis Tanghe, Jérôme Sanchez et Ruphin Kayembe, sont en-dessous de ce que l’on était en droit d’attendre de leur part. De son côté, la jeune garde française – Matthieu Robin, Victor Diallo, Louis Marnette (de retour de blessure) – n’a pas encore un apport comparable aux autres joueurs français des clubs comparables.
En fait, des joueurs ayant débuté l’exercice, seuls Gaëtan Clerc et Javon Masters sont au niveau attendu, malgré un salaire très moyen. Le Stade Rochelais va maintenant espérer que le remplaçant de Keith Wright, le dénommé Robert Turner III, continue sur la lancée de ses premières bonnes prestations (14,7 d’évaluation) et contribue à hisser le niveau de jeu du collectif. Il faudra bien cela pour arriver à décrocher le maintien.
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Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou - 10 %.
* Les contrats entre parenthèses sont ceux de joueurs partis du club
https://www.basketeurope.com/livenews-fr/premium-fr/630353/guide-pro-b-2022-23-la-rochelle-le-maintien-avant-tout/
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Photo : Robert Turner III © Stade Rochelais (montage Basket Europe)