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Salle de presse vide, horaire illogique… Sarunas Jasikevicius pointe du doigt le traitement de l’Euroleague

Arrivé en conférence de presse, dans une salle presque vide, Sarunas Jasikevicius s’est montré surpris. Interrogé à ce propos, il a répondu sans détours.

Arrivé en conférence de presse, dans une salle presque vide, Sarunas Jasikevicius s’est montré surpris. Interrogé à ce propos, il a répondu sans détours.

À la veille de la deuxième manche du quart de finale des playoffs entre le Barça et le Bayern Munich, Sarunas Jasikevicius s’est présenté en conférence de presse dans une salle presque vide. Seuls quelques journalistes et deux attachés de presse du club étaient présents. De quoi faire réagir l’entraîneur de la formation catalane, qui n’a pas manqué de souligner à quel point « ce n’est pas habituel ici… »

Cette situation, raportée par BasketNews, a quelque peu choqué le technicien, originaire de Lituanie, véritable terre de basket. Et même s’il se sait chanceux d’être soutenu par de nombreux supporters, Sarunas Jasikevicius dénonce certains détails qui font que l’Euroleague n’est pas suffisamment mise en valeur, notamment dans les pays qu’il décrit comme étant « de football ».

« Honnêtement, cette année, nous ne pouvons pas nous plaindre de l’attention. Malgré l’apparence actuelle, nos matchs font l’objet d’une attention significative. Ces derniers mois, notre gymnase était généralement plein à craquer. Les fans reviennent après la pandémie. Nous n’avons vraiment pas à nous plaindre de l’attention et du soutien. Je dirais que nous sommes sur l’une des meilleures années depuis que je suis ici à Barcelone. Les supporters nous soutiennent vraiment, surtout pendant les périodes difficiles. Nous sommes vraiment heureux de leur soutien. Mais c’est vrai. La situation du basket dans les pays de football n’est pas optimale. »

Une situation qui se résume à elle-même, de par les différences d’affluence. D’un côté, l’équipe de football de Barcelone, qui n’est pas la plus brillante de ces dernières années, a rassemblé 57 495 fans au Camp Nou contre Cadiz, ce lundi soir, dans un match du championnat espagnol. De l’autre, l’équipe de basket de Barcelone peine à faire le plein, même en temps de playoffs, alors qu’elle est l’une des meilleures équipes d’Europe.

Autre exemple, du coté de Milan. Le premier match des playoffs, contre l’Anadolu Efes, n’a été suivi que par 6 890 personnes, soit à peine plus de la moitié de la capacité de la salle et a été éclipsé par le derby de football entre l’Inter et l’AC Milan. C’est d’ailleurs au détriment de cette rencontre de football que le match de basket a été avancé à 19 heures. De quoi décontenancer Sarunas Jasikevicius.

« Nous avons un style de vie très similaire à Barcelone et en Italie. Commencer le match des playoffs à 19h n’est pas logique pour moi. Bien sûr, la télévision dirige tout. Mais compte tenu de l’emplacement du Mediolanum et sachant que beaucoup de gens finissent leur travail vers 20 heures, cela ne semble pas logique…

Mais, comme vous l’avez dit, c’est peut-être le résultat de vivre dans un pays de football. »

Après quoi, d’un air ironique, l’entraîneur de Barcelone a esquissé un sourire et terminé sa conférence de presse en lançant à la salle vide : « Plus de questions ? »

Photo : Sarunas Jasikevicius (Euroleague)

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