Sans contrat depuis juin dernier, la Calédonienne Soana Lucet (1,85 m, 35 ans) s’entraîne à Koursk, en Russie, dans le club de sa compagne Eva Lisec, passée par La Roche en 2020-21.
Formée aux Etats-Unis, passée par la Belgique, l’Allemagne et au sortir d’une saison en Turquie, à Ankara, la globetrotteuse calédonienne Soana Lucet est à la recherche d’une nouvelle opportunité basket et se laisse jusqu’à décembre pour rebondir. En attendant, la médaillée de bronze à la Coupe d’Europe 3×3 avec l’équipe de France 2021 s’entraîne en Russie, à Koursk, dans le club de sa compagne slovène, Eva Lisec, dans une ville située à deux cents kilomètres de l’Ukraine, où les Russes sont engagés dans un conflit en Ukraine depuis février dernier.
« Le Dynamo Koursk a accepté que j’intègre l’équipe pour les entraînements. Je fais également tous les déplacements avec les joueuses. Ça ne remplace pas les matches. J’ai envie de jouer. Ça me gratte. (…) Ici, la vie est complètement normale. C’est même super safe. Sauf peut-être quand l’armée réquisitionne des jeunes pour aller au front. Là, ça se révèle moins drôle. (…) On nous rabâche que les Russes sont des gens froids. Alors que pas du tout. (…) Dans l’équipe de basket, tout le monde se débrouille plus ou moins en anglais. En revanche, quand vous entrez dans une boutique, je vous conseille de ne pas oublier votre smartphone équipé de Google Translate ! », a-t-elle expliqué à France TV Info Outre-Mer.
Pour l’instant, l’ancienne ailière d’Angers et de La Roche Vendée bénéficie d’un visa « touristique » temporaire de trois mois.
« Pour l’instant, je n’ai pas de contrat. Alors pourquoi ne pas être heureuse en Russie avec Eva ? Ma famille me soutient, ma mère la première. Il est important pour moi de savoir qu’en Calédonie, on ne s’inquiète pas pour moi », a-t-elle ajouté.
À 35 ans, Soana Lucet est également revenue sur sa très belle saison 2021-22 en Turquie, avec Ormanspor, où elle a tourné à 8,3 points, 4,8 rebonds et 2,9 passes pour 8,4 d’évaluation en 27 minutes de moyenne dans le championnat turc.
« Mon expérience en Turquie était juste géniale. Nous avons fini troisièmes du championnat. C’est le meilleur résultat de l’histoire du club. J’aurais bien aimé rester sauf que désormais dans le championnat turc, les clubs n’ont plus droit qu’à trois joueuses étrangères. Contre quatre auparavant. Dans ces conditions, les recruteurs donnent la priorité aux Américaines. »
Photo : Soana Lucet (FIBA)