Avant d’affronter le Partizan Belgrade à la Stark Arena ce jeudi soir (21h sur La Chaîne L’Equipe), le coach de l’AS Monaco Sasa Obradovic a confié sa fierté de défier pour la première fois Zeljko Obradovic, l’un de ses mentors.
Sasa et Zeljko ont le point commun d’avoir le même nom, sans toutefois être liés par le sang. Le coach monégasque fut tout de même un joueur de Zeljko Obradovic dans les années 90 en sélection de Yougoslavie. Il a parlé de sa relation avec le coach le plus titré de l’histoire de l’Euroleague (9 fois) dans un entretien à Mozzart Sport.
« En tant que coach, c’est la première fois que je vais rencontrer Zeljko Obradovic. C’est un grand honneur et un beau challenge pour moi car c’est un homme unique dans le basket, l’un des plus grands entraîneurs de toute l’histoire. Je crois qu’aucun coach n’arrivera un jour à égaler son palmarès. Il a construit une œuvre tout simplement exceptionnelle et incomparable. Zeljko fut mon coach de l’équipe de Yougoslavie, nous avons gagné pas mal de médailles tous ensemble ! (NDLR : champions du monde et champions d’Europe notamment). Il est maintenant revenu au club de son premier titre en Euroleague en 1992 et il a déjà réussi à faire du Partizan une équipe redoutable pour son retour dans la plus grande compétition européenne. (…) Sa principale caractéristique est son exigence et son grand dévouement, que l’on retrouve dans chaque entraînement, et qui ont fait qui je suis. Je suis entraîneur depuis 18 ans. Le rôle que j’ai eu sous sa direction m’a beaucoup aidé à comprendre certaines choses que je reproduis en tant que coach. »
En préparant le match, Sasa Obradovic s’est souvenu combien il était difficile de préparer les matches contre lui.
« C’est difficile de repérer une équipe qui a je ne sais même pas combien de systèmes (rires). Je me souviens à travers ma carrière de joueur et ma coopération avec Zeljko à quel point il fallait être concentré pendant des mois pour tout apprendre. »
« Nous avons dû nous remettre d’un mois de décembre très difficile »
Alors qu’Adrien Moerman est mis à l’écart et n’est pas du voyage à Belgrade, comme Jordan Loyd (blessé), le coach de la Roca Team a fait le point sur son effectif en citant le cas Tyler Dorsey, qui aurait refusé une offre d’1,2 million d’euros sur six mois de la part de Monaco dans l’espoir d’obtenir un contrat NBA.
« Il est difficile de changer l’état d’esprit d’un joueur qui a jeté son dévolu sur la NBA et qui veut attendre ce contrat de dix jours. Regardez le cas de Tyler Dorsey, qui est demandé par plusieurs équipes en Europe, et il ne veut pas quitter les États-Unis, il veut juste y rester (…). C’est difficile de s’attendre à ce que chaque équipe puisse trouver un joueur qui puisse avoir un tel impact sur la saison. Pour l’Etoile Rouge, par exemple, ce sont les Argentins (…). Quant à nous, nous avons dû nous remettre d’un mois de décembre très difficile et il faut retrouver le rythme. Nous sommes prêts, mais la question est de savoir comment nous allons gérer, en plus de la tactique, l’ambiance qui règne dans la salle ».
Plus de 18 000 spectateurs attendent la Roca Team. Entre-deux à 21h, à suivre sur Skweek et La Chaîne L’Equipe.
Photo : Sasa Obradovic (Thomas Savoja)