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Sébastien Bellin, le survivor des attentats de Bruxelles

Le 22 mars 2016, les attentats du métro Maelbeek et à l'aéroport de Bruxelles ont fait 35 morts et près de 400 blessés. Parmi eux l'ancien international Sébastien Bellin à qui LN24 a consacré un documentaire "Rebound" pour mettre en exergue sa résilience.

Sébastien Bellin était à l'aéroport de Bruxelles pour embarquer pour les Etats-Unis lorsqu'il a été victime de l'attentat. Il a évité de peu l'amputation de sa jambe gauche et il a entrepris une rééducation intensive puis un entraînement spécifique pour disputer l'Ironman d'Hawaï en octobre 2022 (3,8 km en natation, 180 km à vélo et le marathon) en 14 heures et 39 minutes.

Le documentaire "Rebound" raconte son histoire de survivor et La Dernière Heure l'a rencontré à Battle Creek au bord d'un lac dans le Michigan où il vit désormais.

"J'ai pardonné, souligne t-il. Le sentiment de haine ne fait pas avancer. J'ai toujours refusé de m'enfermer dans un statut de victime; je suis un survivant. C'est ma réalité. Je ne veux pas rester attaché à un événement qui appartient au passé et que je ne peux, de toute façon, plus changer. Je veux m'en détacher. Aujourd'hui, je n'ai pas peur de l'affirmer : je suis une meilleure personne qu'avant le 22 mars 2016. "

Pourtant, Sébastien Bellin, 46 ans, qui a joué essentiellement en Belgique et aussi aux Pays-Bas et en République tchèque, est désormais un handicapé.

" Je ne ressens plus rien de mon genou à mon pied de ma jambe gauche. Le handicap, c'est comme au golf. On peut l'améliorer. Je comprends le ressentiment des autres qui peut être différent du mien. Chacun réagit comme il le sent. Je suis un adepte de l'équilibre de vie. Je me suis retrouvé cloué sur un lit d'hôpital pendant quatre mois. J'ai eu le temps de cogiter. J'étais dans le trente-sixième dessous. Que pouvais-je imaginer à l'autre extrême pour rétablir l'équilibre ? Disputer un Ironman. L'épreuve d'endurance la plus dure du monde et à Hawaii qui plus est. L'objectif était de repousser mes limites le plus loin possible. Physiquement car, mentalement, c'est no limit. Je n'avais jamais imaginé disputer un jour de ma vie un Ironman. "

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