Dans le quotidien La Dernière Heure, Serge Crevecoeur revient sur son éviction du BCM Gravelines -il a été remplacé ensuite par JD Jackson- en évoquant un conflit avec le directeur sportif, Olivier Bourgain.
“C’était plutôt un soulagement car les conditions étaient devenues difficiles. Olivier Bourgain et moi n’avions pas la même vision du basket. Un coach doit pouvoir travailler en suivant sereinement ses choix et ses options. Sans avoir un directeur sportif qui fait preuve d’ingérence derrière en allant lui- même parler aux joueurs dans le vestiaire. J’ai exprimé verbalement lors d’une réunion que je n’étais pas heureux de son management et de son positionnement par rapport à moi. À partir de ce moment, je savais que ça risquait de mal se passer pour moi. Je l’ai fait dans un esprit positif et constructif mais lui a pris ça comme une attaque frontale. Je ne suis donc pas étonné de la manière dont cela s’est terminé.”
Le coach belge veut croire que malgré ses tentatives avortées à Pau et Gravelines, il va pouvoir imposer sa marque en France, dans le troisième club qui lui fait confiance, l’ESSM Le Portel.
“Je me remets personnellement beaucoup en question. Il y a des choses que j’ai mal faites. Je dois pouvoir parfois plus lâcher prise et apprendre à déléguer, sans vouloir tout contrôler. Mais j’ai mes principes et ma vision du basket que je dois aussi être prêt à défendre coûte que coûte. J’ai peut- être parfois été trop faible dans la défense de mes choix. Je suis conscient de ce que je suis capable de faire et j’ai confiance en mes compétences. J’ai bien sûr une part de responsabilité dans les deux échecs vécus à Pau et Gravelines. Mais je suis persuadé d’avoir le niveau pour pérenniser ma place en France. Je dois maintenant absolument le prouver.”