En 1991, la revue FIBA Basketball concocta un référendum en demandant à des journalistes de 16 pays à travers le monde d’élire le meilleur joueur de la planète de tous les temps, hors NBA. Il s’avéra que plusieurs firent preuve de chauvinisme et que beaucoup manquaient de culture historique. Les premières places furent squattées par des joueurs contemporains (1). Le plus cruel pour l’image d’alors du basket national c’est que seulement deux Français figuraient dans le top 50, Alain Gilles à la 41e place et Jean-Paul Beugnot à la 47e. Le numéro 1 était un Soviétique, Sergueï Belov. « Je le considère comme le meilleur basketteur de notre histoire et, dans les années 70, comme l'un des meilleurs au monde. C'est une star dont nous devrions être fiers, » proclame à son sujet son ancien équiper Stanislav Eremine.
Aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, l’URSS terrassa le géant américain en finale, d’un point, 51-50, alors que celui-ci était invaincu depuis 63 matches. La dernière possession fut jouée trois fois et l’équipe des Etats-Unis déposa une réclamation mais le jury d’appel de la FIBA confirma le score final. Estimant que le lobby du bloc communiste manipulait l’instance, les Américains n’ont jamais accepté de recevoir les médailles d’argent. Ce chef d’œuvre soviétique a considérablement renforcé la notoriété de Sergueï Belov car si c’est son homonyme, Alexander Belov, qui a inscrit le panier victorieux, c’est lui qui a été le meilleur marqueur de la finale (20 points) et qui en a été véritablement le meilleur joueur.