L’équipe du Mans 2019 ne ressemble que de loin à sa devancière championne de France. Si son potentiel offensif est important, son manque d’énergie en défense est parfois criard comme face à Antibes où elle a encaissé 89 points, pour en rendre 98. Elle est positionnée actuellement septième de Jeep Elite dans ce secteur. Son coach Eric Bartecheky s’en inquiète alors que le sprint pour obtenir une place en playoffs est lancé.
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« On ne retient que la victoire car elle nous permet d’être à 14 avec les équipes qui ont gagné hier mais franchement le contenu… On ne peut pas être satisfait. 49 points à la mi-temps… C’est un peu mieux en deuxième mi-temps, au début du troisième quart-temps dans l’agressivité, c’est ce qui nous a permis de faire un petit écart. Après, on se relâche, on n’est pas bon non plus en attaque, on se relâche définitivement et on se fait peur.
Il manque beaucoup trop de choses. C’est dans la continuité de la première mi-temps contre Boulazac et le match à Limoges où défensivement c’était très mauvais. Là c’est pareil. On n’est pas bien du tout en ce moment. Depuis la Coupe de France (NDLR : le top 8 à Trélazé) on n’est pas bien dans le contenu et j’ai même envie de dire dans l’état d’esprit, dans tout ce qui fait qu’une équipe est plus ou moins performante. On a intérêt à corriger le tir en peu de temps, avant la réception de Nanterre (NDLR : samedi) car ça peut représenter une certaine inquiétude.
C’est depuis le début de saison que c’est un peu comme ça. Pour être franc, au mois d’août, septembre, on faisait la présentation de la nouvelle équipe et tout le monde était encore à fêter le titre, j’étais déjà très inquiet. Très inquiet de ne pas vouloir vivre une saison comme Chalon l’avait vécu après le titre et six défaites de suite. Ça a représenté une vraie inquiétude et on a réussi quand même à gagner des matches et à être performant. Dans une saison, il y a aussi des hauts et des bas et là on est plutôt dans un bas, dans l’état d’esprit, le contenu, dans tout.
« Est-ce que ce sont des frustrations des uns ou des autres parce que Monsieur estime qu’il n’a pas assez le ballon, qu’il n’a pas marqué assez de points, ou parce qu’on a des profils de joueur comme ça? »
Ce n’est pas une excuse, mais faire deux matches en trois jours avec le déplacement où l’on est rentré à 4h du matin (NDLR : en fait, 48h entre le match à Limoges, le lundi, et celui d’Antibes, le mercredi), ça aide pas au niveau de la fraîcheur. A Limoges on n’avait pas cette excuse là et on n’a jamais commencé le match défensivement. En attaque, bien sûr que l’on peut faire mieux, mais on marque 80 points à Limoges avec 6 ou 8 pertes de balle, mais c’est défensivement où on n’a pas de jambes, d’envie, on n’est pas bien calé. Il y a tout un dispositif d’ensemble qui n’est pas en place et qui fait que l’on prend trop de points. Il faut trouver une solution pour corriger tout ça.
Bien sûr qu’il y a un peu de lecture à avoir, d’intelligence de jeu dans les placements, la concentration, il faut physiquement être en pleine possession de ses moyens mais il faut surtout mettre beaucoup d’envie et de cœur. Et là-dessus, on peut se poser des questions. Pourquoi ? Est-ce que ce sont des frustrations des uns ou des autres parce que Monsieur estime qu’il n’a pas assez le ballon, qu’il n’a pas marqué assez de points, ou parce qu’on a des profils de joueur comme ça? Je n’en sais rien mais en tous les cas ce n’est pas satisfaisant. Si on continue comme ça, que l’on n’arrive pas à être beaucoup plus dur, à faire des stops, à être mieux organisé…
On a fait une vidéo retour hier sur le match de Limoges. C’est dramatique ! Dans l’agressivité, les entraides, les rotations, le respect des consignes, dans le fait de suivre des shooteurs, on passe au-dessus. La totale. Il faut que l’on travaille. Là, on va faire un montage vidéo sur Antibes. Par contre, on a peu de temps pour les entraînements mais dès que l’on aura une semaine, il faudra monter le curseur d’exigence à l’entraînement pour tenter de monter le niveau car il y a déjà la conquête pour se placer dans les 8 sachant qu’en huit matches, il n’y aura pas beaucoup de places d’ouvertes. La 8e, la 7e, y aura-t-il la 6e, je n’en sais rien. Déjà, si on reste comme ça on ne va pas se donner beaucoup de chances pour rentrer dans les huit.
La vidéo ne ment pas. Quand ils s’y voient, les joueurs voient bien qu’ils n’ont pas fait les efforts, ils ont été trop bas sur les écrans, ils n’ont pas fait les rotations, ils ont manqué d’agressivité et de dureté, etc. Ils ont conscience de ça mais il ne suffit pas de le voir et de l’accepter, il faut derrière être beaucoup plus durs, solidaires. On sait que l’on a des joueurs qui n’ont pas un profil défensif. Cameron (Clark), c’est un super attaquant mais on sait que défensivement… Ce n’est pas le seul. Sur les lignes arrières, on n’est pas très grands et pas très costauds par rapport à l’année dernière. On est plus petits, frêles. A l’intérieur, on n’a pas de dissuasion avec un (Youssoupha) Fall ou des joueurs verticaux, on a un peu de lenteur. Il faut qu’on compense avec beaucoup plus d’activité. Je ne sais pas si vous l’avez vu mais en première mi-temps, on est battu dans tous les duels. En début de troisième quart-temps, on est un peu plus agressifs, on sort sur les écrans et on a piqué quelques ballons. C’est sûr que ça demande beaucoup plus d’énergie et beaucoup plus d’efforts. Si on n’est pas prêt à les faire, forcément, on ne peut pas être efficaces. Mais c’est la seule façon, monter le curseur un peu plus haut, pour masquer nos faiblesses intrinsèques sur les duels et sur les joueurs. »
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« On ne retient que la victoire car elle nous permet d’être à 14 avec les équipes qui ont gagné hier mais franchement le contenu… On ne peut pas être satisfait. 49 points à la mi-temps… C’est un peu mieux en deuxième mi-temps, au début du troisième quart-temps dans l’agressivité, c’est ce qui nous a permis de faire un petit écart. Après, on se relâche, on n’est pas bon non plus en attaque, on se relâche définitivement et on se fait peur.
Il manque beaucoup trop de choses. C’est dans la continuité de la première mi-temps contre Boulazac et le match à Limoges où défensivement c’était très mauvais. Là c’est pareil. On n’est pas bien du tout en ce moment. Depuis la Coupe de France (NDLR : le top 8 à Trélazé) on n’est pas bien dans le contenu et j’ai même envie de dire dans l’état d’esprit, dans tout ce qui fait qu’une équipe est plus ou moins performante. On a intérêt à corriger le tir en peu de temps, avant la réception de Nanterre (NDLR : samedi) car ça peut représenter une certaine inquiétude.
C’est depuis le début de saison que c’est un peu comme ça. Pour être franc, au mois d’août, septembre, on faisait la présentation de la nouvelle équipe et tout le monde était encore à fêter le titre, j’étais déjà très inquiet.
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Photos: MSB et Cameron Clark (FIBA)
