Dans un Prado à guichets fermés, le Tango Bourges a remporté jeudi soir le sixième titre européen de son histoire, le premier depuis 2016, en dominant Venise de la tête et des épaules (74-38). Une finale historique, où le collectif d’Olivier Lafargue n’a encaissé que 38 points. Du jamais vu.
Historique. Le public du Prado rêvait d’un sixième titre européen, et il l’a eu. Et de quelle manière ! Après la Coupe Ronchetti en 1995, l’Euroleague en 1997, 1998 – à domicile – et 2001, et l’Eurocup en 2016, l’équipe d’Olivier Lafargue a remporté ce jeudi 7 avril le sixième trophée européen du club. Et celui-ci, les Berruyères ne l’ont pas volé. Reversées en Eurocup après vingt-six saisons d’affilée débutées en Euroleague, les Tango ont livré une campagne presque parfaite (18 victoires, 2 défaites), à l’image d’une finale sensationnelle, devant leurs supporters, où leur adversaire du soir, le Reyer Venezia, n’a jamais mené une seule seconde. Et inscrit seulement 38 petits points (74-38).
A l’inverse de la demi-finale, les Tango rentraient parfaitement dans leur finale. Elles prenaient les commandes dès la première action, grâce à leur métronome offensive Elin Eldebrink, pour ne plus jamais la lâcher. L’hyperactive Sarah Michel enchaînait plusieurs interceptions, passes décisives et rebonds offensifs. De quoi prendre assez rapidement les devants (10-6, 5e). Mais grâce à leur énergie, les joueuses d’Olivier Lafargue dominaient surtout leurs adversaires défensivement : seulement 12 points encaissés et 5 pertes de balles provoquées dans le premier quart (17-12).
9 points encaissés en deuxième mi-temps, du jamais vu !
Puis est venu le show Iliana Rupert. Auteure de 15 points en première mi-temps à 7/9 aux tirs, l’internationale tricolore réussissait peu ou prou tout ce qu’elle entreprenait offensivement. De la même manière, Laetitia Guapo sanctionnait deux fois dans le corner derrière l’arc pour faire grimper l’avance à +11 (27-16, 13e).
Dépassées jusqu’alors, les Italiennes tentaient de se réveiller. Puis la blessure d’Alix Duchet, sortie sur blessure (genou), après un contact avec Yvonne Anderson, a paradoxalement galvanisé le Prado, qui sifflait désormais l’internationale serbe à chaque possession, et mettait la pression sur Venise. Un ultime tir de Sarah Michel permettait à Bourges de virer largement en tête à la pause (38-29).
Et ce ne fut que le début de la soirée de rêve des Tangos. Sur un nuage, Keisha Hampton inscrivait plusieurs paniers en déséquilibre. Offensivement, le récital continuait sans qu’aucune Italienne n’arrive à contenir le collectif berruyer. Mieux, les joueuses d’Olivier Lafargue ne concédaient que 5 petits points dans le troisième quart-temps (51-34).
Une véritable forteresse, verrouillée à double tour. Pensez, à cheval sur les deux derniers quarts-temps, Bourges n’encaissait pas un seul panier pendant… 9 minutes (67-36). Debout, le Prado pouvait acclamer ses guerrières pendant les deux dernières minutes jusqu’au coup de sifflet final (74-38). Avec une certitude : une déculottée de la sorte en finale, il n’en reverra pas de sitôt !
Iliana Rupert élue MVP !
Meilleure scoreuse de la finale avec 25 points (à 12/16 aux tirs), mais aussi 8 rebonds pour 30 d’évaluation et un +/- de +35, l’internationale tricolore Iliana Rupert fut logiquement élue MVP de la finale. Mais à voir cette démonstration collective, chacune aurait pu l’être ce jeudi soir. Y compris Sarah Michel (7 points, 8 rebonds, 7 passes, 6 interceptions), et même l’entraîneur Olivier Lafargue. Et la soirée de rêve ne fait que commencer…
À Bourges.
Boxscore Bourges – Reyer Venezia / Revoir la rencontre
https://www.youtube.com/watch?v=54n4h9aedsA
Photo : Bourges (FIBA)