Suite à un reportage sur place, nous consacrons toute cette semaine, du dimanche à vendredi, au Limoges CSP. Le club le plus prestigieux, le plus titré et aussi le plus turbulent du basket français, qui possède une saveur unique.
Ce deuxième chapitre est une interview en deux parties du président Youri Verieras, 29 ans, qui suite au décès de son mentor Frédéric Forte, il y a un peu moins d’un an, s’est vu confier la présidence d’un directoire qui comprend également Manuel Diaz (1) et Stéphane Ostrowski (2). Juriste de formation, initialement adepte du football et du cyclisme malgré sa grande taille, passé par Le Havre, il était auparavant le Directeur Général du club et en connaissait ainsi les ressorts. Mais devenir président du CSP, c’est une toute autre aventure. La volonté de la veuve de Frédéric Forte de prendre la main sur le club promet de nouvelles péripéties.
Voici la deuxième partie de l’interview.
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A propos de CSP 3.0, où en est-on des aménagements dans la salle ?
Un éclatement a été fait en 16 tarifs afin de faire une offre plus en phase avec les attentes des uns et des autres. La saison dernière, on a fait cinq ou six de sold out, ce qui est plutôt bien.
Combien avez-vous de places ?
En plan préfectoral et avec une billetterie électronique, on est à 5 516 places au global dont 500 debout. On est souvent plein assis mais un guichets fermés pur et dur c’est quand on est plein assis et debout. On a mis en place cette année à côté des loges des sièges cinéma pour avoir une expérience un peu plus proche pour certains partenaires. Ça permet de voir le match en étant assis au bord du parquet ce qui est plutôt sympa. On parlait de l’inside où l’on peut entendre le temps-mort avec des oreillettes. On a fait des essais mais techniquement ce n’était pas exceptionnel. Par contre, on a lancé un inside vestiaire, à savoir que deux partenaires rentrent dans le vestiaire pour entendre le brief du coach avant le match. Et dès qu’il est fini, le directeur sportif voit le partenaire plus un groupe de la même société invitée pour leur débriéfer précisément ce qui a été dit mais en vulgarisant. Et idem à la fin du match.
Les partenaires sont extrêmement friands de ce type de proximité mais les coaches et les joueurs prennent-ils bien ce qu’ils peuvent considérer comme une violation de l’intimité du vestiaire. Certains coaches se plaignent déjà que des caméras de TV puissent filmer ça ?
Nos joueurs et nos coaches n’ont pas fait de retours négatifs sur la question. Ils ont aussi conscience que ce genre de prestation peut faire rentrer des fonds qui sont in fine à leur service. C’est aussi pour les aider à avoir de bonnes conditions de travail et des salaires supérieurs. Sur le parquet, on a aussi un peu changé la chartre graphique en essayant d’épurer et de mettre un joli contour vert. Tout ça a été accompagné en amont par les changements de luminaire de la mairie il y a trois ans pour être dans les standards de l’Euroleague. La sono a changé également sous l’impulsion de la mairie. On a une activité restauration puisqu’on ouvre tous les midis hors match du lundi au vendredi. C’est à nous désormais, on avait remporté l’appel d’offre. La première année a été celle du lancement, c’est une vraie activité à part. On a cinq salariés avec un directeur de restauration, deux cuisiniers et deux serveurs plus de nombreux intérimaires les soirs de match car il y a aussi des points de vente buvettes. Sur la deuxième année d’exploitation, ça commence à devenir satisfaisant. On a trouvé notre gamme de clientèle que ce soit hors match que soirs de match.
Quel est le type de clientèle ?
Très diverse.
Ça peut être une clientèle qui se fiche du basket ?
C’est ça. On a ouvert les fenêtres de la brasserie et c’est devenu là-aussi un produit vendable aux matches pour les suivre en direct. A l’américaine ou à l’allemande puisque c’est le cas à la Mercedes Benz Aréna de Berlin. Il y a une estrade, des tablettes et des tabourets hauts. Vous pouvez suivre le match avec une prestation de snacking et des boissons soft ou pas d’ailleurs.
Vous avez le droit de vendre de l’alcool dans la salle ?
Oui. On a une licence III que l’on a rachetée à quelqu’un et que l’on a transférée. Il faut l’approbation de la préfecture et de la ville, à la fois d’où la licence part et où elle arrive. On ne va pas résumer l’expérience client au fait d’avoir une licence avant le match mais le fait d’avoir l’outil restauration dans la salle permet aux gens d’avoir un parcours qui n’est pas uniquement d’arriver trois minutes avant le coup d’envoi et de repartir trente secondes après le match. Il y a comme ça un peu de temps de vie, d’échanges, dans le palais des sports. C’est là aussi où les liens se font et on devient de plus en plus une place de rencontre.
C’est certainement une voie de développement importante mais on a l’impression que ce n’est pas toujours bien perçu d’une tranche de vos supporters de longue date plus conservateurs ? N’est-ce pas difficile à gérer pour qu’ils ne se sentent pas déposséder de leur patrimoine ?
On tâche réellement de préserver les équilibres. Dans la salle, oui, il y a un « carré Minitaux », c’est un courtier en crédit qui a acheté le naming de l’espace, c’est un courtside, qui a pu être décrié mais un, ces capacités d’entrées supérieures nous permettent de réinjecter les sommes sur le parquet. Tout le projet 3.0 est là pour renforcer le professionnel. On n’est pas en train de créer une société de service et d’abandonner le basket. On créé des services pour derrière réinjecter les fonds vers le parquet, le cœur de notre activité. On tâche de garder les équilibres. La partie brasserie, les buvettes, on reste sur des tarifs fondamentalement accessibles. On a éclaté les points de vente pour que tous les gens qui sont dans la salle puissent aller consommer sans faire la queue pendant une demi-heure et rater la moitié du match. On garde évidemment les tarifs avantageux pour les groupes de supporters car on sait qu’ils ont un impact considérable sur la motivation de l’équipe et sur le côté très compliqué de venir jouer à Limoges quand on est l’équipe adverse. Ça se voit aussi sur les parties sono où on laisse beaucoup de moments sans musique car on a les chants de supporters et on ne veut pas casser ça.
Les explications que vous nous donnez, vous les faites à vos supporters ?
On a des échanges évidemment notamment avant le match de Nanterre avec les présidents de groupes de supporters. Et une fois ou deux ans l’année avec tous les groupes de supporters réunis où on va sous notre réceptif VIP. On est dans un temps d’échanges en questions/réponses de façons informelle.
« En Premium, ce ne sont pas tant des informations qu’on y met mais des contenus comme un inside vestiaire sur un brief de coach avant match, une interview d’un joueur, un déplacement. C’est quasiment exclusivement du contenu vidéo sur des instants de vie. »
Il y avait le projet d’un nouveau VIP et d’un restaurant ?
Le nouveau VIP ne sera pas édifié car il y a des capacités réceptives dans le nouveau stade et on est dans une volonté commune d’y aller. On travaille avec la mairie et on est en phase de test. On prend plusieurs dates et on fait différentes propositions de produits à nos partenaires. On va récupérer les retours des uns et des autres pour pouvoir créer le produit le mieux taillé et qui correspond le mieux à leurs attentes. Et pour la partie restaurant, elle s’est recentrée sur la brasserie.
Combien y a-t-il de distance entre Beaublanc et les espaces VIP du stade de football ?
Quand vous êtes en loges et que vous sortez, il faut trente secondes, en trois pas c’est fait. C’est plus proche que la tente VIP. Il y a une sorte de sas à l’entrée qui permet de faire rentrer les gens pour qu’ils puissent poser leurs manteaux aux vestiaires sans attendre sous la pluie.
L’avenir voudrait que toutes vos réceptions se fassent là ?
C’est la tendance. On a un autre projet centre de formation/bureaux sur lequel on travaille. On a avancé avec les cabinets d’architecte et les banques pour avoir les capacités de financement, on est dans les derniers chiffrages que l’on validera ou invalidera d’ici la fin du mois normalement. Le but c’est d’avoir un bâtiment club multimodal avec des surfaces commerciales en bas mais pas forcément sur du petit commerce, des sociétés qui seraient en mesure de prendre des niveaux entiers. Une partie bureaux, une autre centre de formation/restauration et quelques appartements clubs au-dessus. Ca sera à 400m de Beaublanc. On abandonnera notre siège ici (NDLR : 2, rue Haute-Vienne) sachant que l’on a une boutique en cœur de centre-ville (NDLR : 7 rue Ferrerie).
A propos de votre boutique, d’où viennent les commandes ? Uniquement du département ou de toute la France voire de l’étranger ?
De façon significative, il y a une vraie frange nationale et ça nous arrive de recevoir des demandes de l’étranger. C’est plus marginal. Au niveau national, il y a une vraie diaspora limougeaude.
Il existe notamment un club de supporters à Paris ?
Oui, le CSP fans Paris que l’on a vu lors du match à Levallois. Ce sont des Limougeauds ou des non-Limougeauds qui ont l’amour du Limoges CSP et qui par le truchement du club se réunissent et vont voir les matches ensemble à Paris et même vont regarder nos matches dans des bars.
Les clubs disent que les revenus de la boutique sont marginaux. Est-ce le cas pour vous qui êtes le club numéro 1 en terme d’image ?
C’est très important en terme de diffusion d’image et de marque mais par contre d’un point de vue financier, il ne faut pas se faire d’illusion ça reste marginal.
Que vendez-vous le plus ?
T-shirts, écharpes, quelques produits type survêtements et après du maillot. En fait, en « floqué joueur » on vend assez peu, on est plus sur du « floqué personnalisé ». Les demandes ne sont pas hyper soutenues. On serait même plus sur du produit type doudounes, survêtements, T-shirts, écharpes que sur du maillot floqué au nom des joueurs.
Vous avez lancé également une application avec un service Premium, ce qui est une grande première dans le basket en France. Où en êtes-vous ?
On a toute une partie généraliste accessible à tous avec un peu de vidéos, de textes et de photos, c’est le relai du site internet puisque les gens aujourd’hui fonctionnent plus avec leur téléphone qu’avec leur ordinateur. Moi le premier, c’est la petite chose qui me suit le plus dans mon quotidien. En Premium, ce ne sont pas tant des informations qu’on y met mais des contenus comme un inside vestiaire sur un brief de coach avant match, une interview d’un joueur, un déplacement. C’est quasiment exclusivement du contenu vidéo sur des instants de vie. On fait des vidéos d’un format relativement court pour que ça soit « regardable » par le public puisque l’on sait que l’on capte l’attention des gens sur une courte durée. Ça va être par exemple le déplacement de la montée dans le bus, l’arrivée à l’hôtel, le repas du soir, le joueur au massage…
Quel est le tarif d’abonnement et les gens mordent-ils à ce Premium ?
On est à 11,99 euros par an. Ça marche plutôt bien. C’est un outil qui est très nouveau et dans une première phase, il faut que ça soit admis, accepté, bien accueilli et le deuxième travail, c’est d’avoir en interne une personne qui s’occupe de ça, tout en gérant les réseaux sociaux et toute la com’ hors marque, une personne qui a l’imagination pour que ce ne soit pas du contenu rébarbatif. Si jamais on diffuse dix-sept fois dans l’année de l’inside de vestiaire, je ne pense pas que vous y trouviez votre compte. Il a fallu un peu de temps entre le lancement, le bon accompagnement en interne pour avoir les bonnes grilles et les bons contenus, et pour enfin trouver la vitesse de croisière. Ce n’est pas un chantier qui se mène d’un claquement de doigt. Ce qui est bien, c’est qu’avec des joueurs plutôt jeunes, ils se prêtent bien au jeu.
« On considère que l’Eurocup est la deuxième compétition derrière l’Euroleague et on voulait la jouer »
A Limoges, le sport numéro un, c’est le football, ce qui n’est pas le cas à Lyon-Villeurbanne où c’est le football, à Pau où c’est le rugby ou au Mans où ce sont les sports mécaniques. Partagez-vous l’idée que les médias locaux, Le Populaire, France Bleu Limousin, France 3, sont fondamentaux dans la popularité du club dans le département malgré le fait qu’il y ait désormais les réseaux sociaux ?
On sait que l’on a une population de Limoges qui est attachée à ces moyens d’information, à sa presse locale. Il faut être très clair, sur notre application, on fait de la communication. Eux c’est un moyen d’information. Ils font bien sûr partie des suiveurs et des relais majeurs sur le club. On a ses séquences basket, pages ou interventions à la radio, qui sont plus que récurrentes. En parallèle, on revient à la question du début, les gens sont en attente de ça, du Limoges CSP.
Faire un hors-série comme l’a fait Le Populaire sur Frédéric Forte, qui n’était plus joueur et qui est décédé il y a un an, c’est inimaginable ailleurs qu’à Limoges pour du basket ? Cela montre l’intérêt des lecteurs mais aussi l’investissement du journal ?
Bien sûr. Il y a une attente du lectorat et de l’autre côté une vraie attention des médias envers le club car une fois de plus, c’est quelque chose de plutôt central et on a énormément de choses qui gravitent autour. Et, encore une fois, la population est attachée à ces médias traditionnels car une partie est d’un certain âge.
Il est de notoriété publique que les rapports entre le club et les médias sont parfois difficiles ? N’est-ce pas dû au fait qu’ils ont envie d’avoir des infos que certains confrères dans d’autres villes ne cherchent pas obtenir tout simplement par peu d’intérêt pour le club de basket concerné ? Avez-vous tendance aujourd’hui à vouloir contrôler l’information venant du CSP ?
Contrôler l’information, non. Il y a eu des points de crispation, ça a donné lieu à des échanges très constructifs avec les différentes parties prenantes. Ils sont à la recherche d’informations et c’est fort logique puisque, une fois de plus, c’est sur quelque chose de majeur, de central. On n’est pas sur une logique de contrôle et plus sur une logique, entre guillemets, de cadre de fonctionnement. C’est aussi ma méthode pour éviter toute forme de crispation, de conflits qui ne doivent pas exister.
Si l’on compare avec il y a vingt ou trente ans, on assiste à un paradoxe. Le basket des clubs en France n’est plus à son âge d’or mais les sources d’information se sont multipliées avec Internet. Auparavant, il y avait la presse locale et deux, trois médias nationaux autour du basket. Aujourd’hui, il y a différentes sites internet et les réseaux sociaux. Sentez-vous au niveau du CSP que c’est très diffus ?
C’est effectivement très diffus et c’est attaché à la démultiplication des supports et avant on avait seulement deux ou trois références. Aujourd’hui, elles existent toujours mais autour il y a, pas une profusion car le mot est trop fort, mais une vraie diversité tant de « titres » que de supports. Et paradoxalement, le basket souffre d’une sous exposition.
Frédéric Forte était un trublion au niveau de la Ligue Nationale de Basket et était en bisbille avec son président Alain Béral. Quels sont vos rapports avec les instances ?
Ils sont courtois, on n’a pas de soucis majeurs avec les instances. On a d’ailleurs vu que la LNB se dotait d’un plan stratégique et c’est quelque chose que Frédéric réclamait par ses coups de gueule ou son côté trublion. Il mettait en avant un déficit de vision. On a des relations très courtoises avec la ligue et leurs services puisque in fine c’est avec ceux-ci que ce font les relations de façon régulière plus qu’avec la présidence.
Il y avait à Limoges, et c’était repris par les supporters, un côté « nous contre le reste du monde », d’autant que Alain Béral a été le président de l’Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez, le club rival, ennemi, de certains ultras. C’est en voie d’apaisement ?
Je ne me transpose pas à la place de Frédéric Forte. Ce que l’on regarde nous, c’est mécaniquement les actions de la LNB, et savoir si elles vont dans un sens cohérent par rapport à l’évolution de notre sport qui en a cruellement besoin… ou pas. Je n’ai pas de guerre d’hommes personnelle avec Alain Béral.
Pourquoi avez-vous choisi de jouer l’Eurocup ? Vous estimez que c’est une compétition plus prestigieuse que la Basketball Champions League ou plus rentable ?
On l’a choisi pour deux raisons majeures. Un, j’avais posé la question notamment à Olivier Bourgain, on considère que c’est sportivement la deuxième compétition derrière l’Euroleague et qu’on voulait la jouer. Deux, il ne faut pas oublier que la saison d’avant ils nous ont tendu la main en nous invitant alors que l’on sortait de deux saisons sportivement très compliquées. On a fait une prestation correcte en allant au top 16 malgré le drame du 31 décembre. Aujourd’hui dans les échanges que l’on a avec eux de façon régulière, ils croient réellement à notre projet. Je pense que l’on est dans un rôle d’accompagnement mutuel.
A la Basketball Champions League, ils disent que leur compétition est plus rentable financièrement. Vous avez certainement étudié les deux projets ?
La BCL reverse sur les premiers tours un peu plus que l’Eurocup mais ça dépend comment le club s’approprie ça. Je ne m’engage pas en Eurocup parce qu’il y a un prize money, une prime à l’entrée, au deuxième et au troisième tour. On y va parce qu’il y a un prestige de compétition et qu’avec derrière notre politique billetterie et marketing, on va pouvoir faire des choses intéressantes et le levier financier, on le retrouve là. C’est la responsabilité des clubs de s’approprier le produit.
A Limoges, étant donné que le CSP a gagné la Coupe des Coupes en 1988, et que vous avez disputé l’Euroleague juste avant, ça parle peut-être davantage de jouer l’Eurocup que la BCL ?
Il y a une forme de continuité puisque les deux années où on a disputé l’Euroleague, on a basculé en Eurocup à une époque où il y avait encore les vases communicants. Certains noms de clubs d’Eurocup parlent aux oreilles des gens qui suivent le club depuis très longtemps.
Villeurbanne va participer à l’Euroleague, Strasbourg va avoir une aréna de 8-10 000 places et vise aussi l’Euroleague avec prudence. Quel objectif à terme peut avoir le CSP quand on connaît le montant des budgets en Euroleague ? Certains supporters qui ont connu à Limoges le titre de 1993 ont peut-être du mal à comprendre que c’était une autre époque ?
On ne se cache pas que l’objectif c’est de se stabiliser à haut niveau en Jeep Elite car il y existe une vraie concurrence. Il ne faut pas avoir des œillères, on vit dans un monde et dans un sport et des clubs qui bougent. Un club comme Bourg-en-Bresse se met en place plutôt bien. Le deuxième objectif majeur c’est de se stabiliser en Eurocup avec quelques ambitions car c’est du haut niveau européen. Pour ce qui est d’une bascule en Euroleague, sur le système actuel, ça me paraît très compliqué car c’est un championnat à dix-huit et donc les places sont éminemment rares. Si demain l’Euroleague faisait re-évoluer sa formule sur par exemple un retour à trente clubs en deux championnats, pourquoi pas être candidat. Mais pour ça, quoiqu’il arrive, il faut que l’on soit d’abord très stable en France et très stable en Eurocup. Sinon ça ne sert à rien de penser à plus haut.
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A propos de CSP 3.0, où en est-on des aménagements dans la salle ?
Un éclatement a été fait en 16 tarifs afin de faire une offre plus en phase avec les attentes des uns et des autres. La saison dernière, on a fait cinq ou six de sold out, ce qui est plutôt bien.
Combien avez-vous de places ?
En plan préfectoral et avec une billetterie électronique, on est à 5 516 places au global dont 500 debout. On est souvent plein assis mais un guichets fermés pur et dur c’est quand on est plein assis et debout. On a mis en place cette année à côté des loges des sièges cinéma pour avoir une expérience un peu plus proche pour certains partenaires. Ça permet de voir le match en étant assis au bord du parquet ce qui est plutôt sympa. On parlait de l’inside où l’on peut entendre le temps-mort avec des oreillettes. On a fait des essais mais techniquement ce n’était pas exceptionnel. Par contre, on a lancé un inside vestiaire, à savoir que deux partenaires rentrent dans le vestiaire pour entendre le brief du coach avant le match. Et dès qu’il est fini, le directeur sportif voit le partenaire plus un groupe de la même société invitée pour leur débriéfer précisément ce qui a été dit mais en vulgarisant. Et idem à la fin du match.
Les partenaires sont extrêmement friands de ce type de proximité mais les coaches et les joueurs prennent-ils bien ce qu’ils peuvent considérer comme une violation de l’intimité du vestiaire. Certains coaches se plaignent déjà que des caméras de TV puissent filmer ça ?
Nos joueurs et nos coaches n’ont pas fait de retours négatifs sur la question.
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Photos: William Howard et Brasserie (Limoges CSP), Dwight Hardy (Eurocupbasketball)
DEMAIN: JONATHAN ROUSSELLE