Spécial salaires 2021-2022 – Top/Flop JFL : Neal Sako en tête des « bonnes » affaires, Youssoupha Fall des « mauvaises »

Après s’être intéressé aux meilleures et moins bonnes affaires de Betclic Élite sans tenir compte de la nationalité des joueurs, nous nous penchons aujourd’hui sur les top 20 et flop 20 des joueurs formés localement (JFL). Avec d’un côté de jeunes joueurs principalement, de l’autre des valeurs confirmées.

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Les joueurs très rentables ainsi que les « bides » ne sont pas recensés que chez les non-JFL, il y en a aussi chez les joueurs formés localement, les fameux JFL (statut qui concerne autant les Français que les quelques joueurs étrangers formés en France). Sans entrer dans le détail de ces joueurs (nous les avons déjà évoqué en partie dans l’article sur les top 20 et flop 20 « généraux »), plusieurs constats peuvent être évoqués à l’analyse, tout d’abord, de ce top 20.

Le premier est que ces vingt joueurs se montrent intrinsèquement performants : ils sont quinze à afficher une évaluation d’au moins 10, le seul figurant en-dessous de 5 (Robin Ducoté) étant un jeune joueur payé à un tarif de débutant. Ensuite, on peut remarquer que la plupart de ces bonnes affaires ont été réalisées par des clubs aux petits moyens : ils ne sont que sept à jouer dans des équipes disposant d’une des huit premières masses salariales (à Paris, Pau, Le Mans, Dijon et Bourg-en-Bresse). Le club que l’on peut considérer comme ayant bâti la meilleure ossature JFL en fonction de ses moyens est le Champagne Basket, qui place trois joueurs – deux jeunes (Neal Sako et Enzo Goudou-Sinha) et un vétéran (Jessie Begarin) – dans les huit premiers du classement. Six clubs – Fos, Paris, Cholet, Le Portel, Strasbourg et Limoges – affichent pour leur part deux « bonnes affaires JFL ».

Par ailleurs, il est à noter que neuf des joueurs du top 20 (dont les six premiers du classement) sont des jeunes, ce qui est somme toute logique : un jeune est souvent peu payé et, pour peu qu’il soit productif, il devient de fait une « bonne affaire ». Ce constat se trouve renforcé par le fait que l’ensemble de ces joueurs est assez peu payé : ils sont seulement sept à gagner entre 100 000 et 150 000 euros alors que huit autres sont rémunérés 65 000 euros ou moins. Autre point intéressant, six joueurs figurent parmi les « bonnes affaires » alors que leur évaluation est inférieure à 10, mais il s’agit soit de jeunes joueurs (Enzo Goudou-Sinha ou Robin Ducoté) apportant beaucoup pour un petit salaire, soit de joueurs plus confirmés mais ayant un rôle de remplaçant et remplissant plus que correctement leur mission.

Enfin, si l’on s’intéresse à la répartition de ces joueurs par poste, on peut remarquer qu’elle n’est pas très différente de celle du top 20 des non-JFL. Les pivots sont cinq et les ailiers-forts quatre par poste (cinq et cinq pour les non-JFL) alors que les meneurs sont trois (quatre non-JFL). Petite différence entre JFL et non-JFL, les ailiers sont en plus grand nombre chez les premiers, cinq contre trois. En revanche, il y a autant d’arrières, trois, dans les deux catégories de joueurs.

Le top 20 des bonnes affaires JFL

Le panorama du flop 20 JFL est pour sa part radicalement différent. Tout d’abord parce qu’il concerne principalement des joueurs très bien payés : sept d’entre-eux, dont les quatre premiers de ce classement, gagnent entre 200 000 et 350 000 euros – des sommes versées par les deux « gros » du championnat (l’ASVEL et Monaco) ainsi que par un Parisien. En-dessous des 200 000 euros, ils sont neuf à gagner au moins 100 000 euros. De fait, seuls quatre joueurs catégorisés comme « mauvaises affaires » touchent entre 55 000 et 80 000 euros, joueurs de bout du banc ou vétérans en baisse statistique mais apportant leur expérience au groupe.

Globalement, le flop 20 est constitué de joueurs au rendement moyen, voire faible. Ils ne sont que deux à dépasser les 10 d’évaluation (11,3 pour Youssoupha Fall, 13,5 pour Axel Toupane) – le premier constituant pour le moment une véritable déception alors que le second se montre d’un apport majeur sur les quatre matchs qu’il a joués pour le moment avec Paris. À l’autre bout du spectre, ils sont six à afficher une évaluation inférieure à 5, dont Kevin Dinal, qui vient de quitter Orléans pour Nantes (Pro B) et Amara Sy, limité par les blessures.

Un seul joueur de ce flop 20 peut être considéré comme un jeune joueur, et il s’agit d’un cas très particulier : Victor Wembanyama, puisqu’il s’agit de lui, n’est pas vraiment une « mauvaise affaire ». D’une part parce que son salaire représente plus une façon de le retenir en France, d’autre part parce qu’il n’a pu disputer qu’une poignée de rencontres, freiné par la maladie et les blessures.

Bien entendu, une bonne partie de ces « mauvaises affaires » appartiennent à des clubs dotés de gros moyens, disposant d’importants effectifs et répartissant les responsabilités. Ainsi, l’ASVEL, Boulogne-Levallois et Monaco (les trois masses salariales les plus importantes) voient quatre de leurs joueurs intégrer le flop 20. Plus généralement, dix-sept de ces « mauvaises affaires » jouent pour l’une ou l’autre des équipes disposant de l’une des huit masses salariales les plus élevées, seuls Fos, Limoges et Orléans faisant exception.

Pour finir, la répartition de ces « mauvaises affaires » par poste montre une prépondérance des ailiers (six) et des pivots (cinq), les meneurs et arrières intégrant quatre représentants chaque tandis qu’il y a un seul arrière dans le classement.

Le flop 20 des mauvaises affaires JFL

Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.

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Les joueurs très rentables ainsi que les « bides » ne sont pas recensés que chez les non-JFL, il y en a aussi chez les joueurs formés localement, les fameux JFL (statut qui concerne autant les Français que les quelques joueurs étrangers formés en France). Sans entrer dans le détail de ces joueurs (nous les avons déjà évoqué en partie dans l’article sur les top 20 et flop 20 « généraux »), plusieurs constats peuvent être évoqués à l’analyse. Le premier est que les vingt joueurs qui constituent notre top 20 se montrent intrinsèquement performants : ils sont quatorze à afficher une évaluation d’au moins 10, le seul figurant en-dessous de 5 étant un jeune joueur payé à un tarif de débutant. Ensuite, …

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Photo : Neal Sako (Thomas Savoja) – Youssoupha Fall (Infinity Nine Media) / montage Basket Europe