Parmi les petits poucets de Betclic Élite, Fos Provence reconstruit chaque année une équipe pour le maintien avec des moyens très modestes. Pour le moment, l’équipe est dans le dur, malgré l’apport de Shevon Thompson et l’excellente affaire que représente Allan Dokossi.
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Fos – saison 2022-2023
Budget : 3 310 000 euros (18e, +13 %)
Masse salariale : 1 114 000 euros (17e, +8 %)
Classement après 16 journées : 18e (4-12)
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La saison passée, Fos Provence a sauvé de justesse sa place en première division, l’essentiel pour un promu. Mais, dans une région entièrement tournée vers le foot et l’Olympique de Marseille, le club a toutes les peines du monde à rassembler un budget digne de la Betclic Élite. Deux chiffres confirment cette assertion : cinq clubs de Pro B disposent d’un budget supérieur à celui du club provençal, deux une masse salariale plus importante. Et ce alors que Fos a tout de même réussi à augmenter – légèrement – ses moyens d’une saison à l’autre, augmentant de 8 % sa masse salariale, de 1,03 à 1,11 million d’euros. Peu ou prou un dixième de celle de Monaco, le quart de celle de l’ASVEL, la moitié de celle des Metropolitans 92…
Dans ces conditions, difficile de lutter en première division – du reste, le club des Bouches-du-Rhône figure à la dernière place du classement actuel, mais à une seule victoire des trois équipes le précédant, Blois, Le Portel et Nancy. Le principal problème de Fos Provence se situe en attaque : si l’équipe dispose de la 11e défense de l’élite (83,4 points encaissés), elle est, et de loin, celle qui score le moins (74,2 points marqués).
Un recrutement mi-figue mi-raisin
Les faibles moyens phocéens ont eu deux conséquences à l’intersaison. D’une part, tous ses joueurs, à l’exception d’Allan Dokossi – auteur d’un vrai-faux départ à Pau – et du jeune Jordan Degre, sont partis, de même que l’emblématique coach Rémi Giuitta, remplacé par Rémy Valin. D’autre part, les dirigeants ont dû faire de multiples paris pour constituer l’effectif 2022-23.
La petite augmentation de masse salariale a permis de proposer un salaire correct à Shevon Thompson, tout du moins supérieur à ce que le club donnait à ses joueurs les mieux payés (presque 120 000 euros contre 105 000 euros au maximum l’an passé). Un pari gagnant, le grand pivot étant la meilleure évaluation de l’équipe (13,8 après 16 journées). Mais il n’en va pas de même pour les autres joueurs payés autour de 100 000 euros la saison : Garlon Green et, surtout, Trevon Scott ayant un rendement moins important que prévu, de même que Stephen Brown. Quant à Gabe DeVoe, prévu comme la principale menace offensive du recrutement, il a déçu (7,1 d’éval) au point d’être prié d’aller voir ailleurs, précisément en Pologne.
S’il n’est pas très satisfaisant au niveau des joueurs étrangers, le recrutement s’est révélé plus avisé en ce qui concerne les JFL, d’autant qu’ils ont tous été signés pour des sommes modestes. Le mieux payé, Johan Passave-Ducteil, se contente de 65 000 euros – en léger retrait sur l’année passée – pour sa dernière saison professionnelle. Pour leur part, les jeunes Milan Barbitch et Dylan Affo Mama – qui a pratiquement doublé son salaire – donnent toute satisfaction.
Allan Dokossi, promesses tenues
En fait, la meilleure « prise » de Fos tient au fait qu’Allan Dokossi est finalement resté au club alors qu’il devait signer à Pau – le joueur a fait machine arrière au vu des difficultés du club béarnais à l’intersaison. Et Fos n’a pas à se plaindre d’avoir augmenté de 20 000 euros le jeune international centrafricain. Meilleur rebondeur (7,5 prises, 3e de Betclic Élite) et intercepteur de l’équipe, il affiche la deuxième évaluation (13,0) de l’effectif alors qu’il en est le 6e salaire (en comptant Gabe Devoe, qui aurait touché plus de 100 000 euros sur la saison s’il n’avait été coupé). Une belle affaire.
Notons par ailleurs que Rémi Valin, coach le moins bien rétribué de Betclic Elite, a conservé un salaire quasi identique à celui qu’il touchait à Denain en Pro B, et s’en tire plutôt bien compte tenu des quelques erreurs de casting sur les joueurs étrangers.
Reste à savoir si Fos-sur-Mer aura les finances au clair pour attirer un nouveau joueur et ainsi viser le maintien, ou bien si ce dernier renfort n’est pas autre que Rudy Demahis-Ballou, signataire début janvier d’un contrat de six semaines, et qui devra rapidement trouver sa place. La mission maintien est plus que jamais enclenchée.
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Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.
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La saison passée, Fos Provence a sauvé de justesse sa place en première division, l’essentiel pour un promu. Mais, dans une région entièrement tournée vers le foot et l’Olympique de Marseille, le club a toutes les peines du monde à rassembler un budget digne de la Betclic Élite. Deux chiffres confirment cette assertion : cinq clubs de Pro B disposent d’un budget supérieur à celui du club provençal, deux une masse salariale plus importante. Et ce alors que Fos a tout de même réussi à augmenter – légèrement – ses moyens d’une saison à l’autre, augmentant de 8 % sa masse salariale, de 1,03 à 1,11 million d’euros. Peu ou prou un dixième de celle de Monaco, le quart de celle de l’ASVEL, la moitié de celle des Metropolitans 92…
Dans ces conditions, difficile de lutter en première division – du reste, le club des Bouches-du-Rhône figure à la dernière place du classement actuel, mais à une seule victoire des trois équipes le précédant, Blois, Le Portel et Nancy. Les faibles moyens phocéens ont eu deux conséquences à l’intersaison. D’une part, tous ses joueurs, à l’exception d’Allan Dokossi – auteur d’un vrai-faux départ à Pau – et du jeune Jordan Degre, sont partis, de même que l’emblématique coach Rémi Giuitta, remplacé par Rémy Valin. D’autre part, les dirigeants ont dû faire de multiples paris pour constituer l’effectif 2022-23. À débuter par…
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Photo : Allan Dokossi (Tuan Nguyen, montage Basket Europe)