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Salaires 2022-23 – Strasbourg : l’effet Luca Banchi

Démarrant la saison avec de hautes ambitions, à la hauteur de ses moyens, la SIG a connu une première partie de saison catastrophique. Mais, après l’intronisation de Luca Banchi et quelques modifications d’effectif, les Alsaciens ont retrouvé des couleurs. Comme chaque année, Basket Europe révèle so

Démarrant la saison avec de hautes ambitions, à la hauteur de ses moyens, la SIG a connu une première partie de saison catastrophique. Mais, après l’intronisation de Luca Banchi et quelques modifications d’effectif, les Alsaciens ont retrouvé des couleurs.

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Strasbourg – saison 2022-2023
Budget : 6 969 000 euros (4e, -2 %)
Masse salariale : 1 968 000 euros (6e, -1 %)
Classement après 18 journées : 10e (9-9)

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C’est acté depuis des années : la SIG Strasbourg n’a pas à prouver qu’elle fait partie de la crème de la crème du basket français. Son budget de près de 7 millions d’euros, ancré dans le top 4 de la division, l’atteste malgré un très léger recul. Avec une ossature bien conservée et un coach sortant d’un été fantastique avec la sélection finlandaise, les dirigeants s’attendaient à voir les Alsaciens jouer les premiers rôles. Le début de saison calamiteux a finalement tout remis en question.

Bien qu’ayant conservé la moitié de son effectif et ayant recruté de présumés forts étrangers, le club strasbourgeois a démarré la saison de manière désastreuse : sur les huit premiers matches, il n’en a gagné qu’un seul. Comme souvent dans un tel cas, c’est l’entraîneur qui a payé les pots cassés et Lassi Tuovi a été prié d’aller voir ailleurs.

Des modifications productives

Il faut croire que l’initiative des dirigeants était la bonne puisque le remplaçant du coach finlandais, l’Italien Luca Banchi, a réussi le tour de force de totalement inverser la tendance : depuis son arrivée à la tête de l’équipe, elle affiche un bilan de 8 victoires pour 2 défaites ! Un choix payant sur le plan sportif, donc, sans avoir bouleversé les finances. Car si le coach vétéran est mieux payé que son prédécesseur, de 20 ans son cadet, cela s’est fait dans des proportions raisonnables (environ 12 000 euros par mois contre moins de 10 000 euros mensuels plus prime de départ pour Lassi Tuovi).

Rodions Kurucs © FIBA

L’effet Luca Banchi s’est par ailleurs accompagné de nombreuses modifications d’effectif (six pigistes ou contrat courts depuis le début de saison), avec succès dans sa majorité. En mal de temps de jeu à l’ASVEL, Paul Lacombe montre que son salaire confortable est justifié, là où Jamarr Sanders, pigiste médical en début de saison, s’est révélé transparent malgré de replets revenus (15 000 euros mensuels). Pour leur part, les Lettons Kaspars Berzins (pigiste médical d’Ike Udanoh) et Rodions Kurucs (arrivé pour suppléer Matt Mitchell, blessé, et signé pour le reste de la saison) apportent ce qu’on leur demande pour des salaires très modestes. Surtout pour le deuxième, au pedigree NBA (139 matches en carrière), qui s’explique par sa volonté d’évoluer pour Luca Banchi, aussi sélectionneur de la Lettonie.

Du côté des recrues estivales, si le meneur Marcus Keene se montre rentable par rapport à ses émoluments, l’Américano-Nigérian au gros CV Stan Okoye n’a jamais réussi à s’adapter aux spécificités de la Betclic Élite, partant après 7 petits matches. Quant à Bodian Massa, qui a lui aussi quasiment doublé son salaire, il prouve qu’il peut être aussi rentable dans une écurie que dans un club de bas de tableau (13,3 d’évaluation contre 14,2 l’an dernier avec Fos).

La belle revalorisation de Jean-Baptiste Maille

En ce qui concerne les joueurs déjà sous contrat la saison dernière, on note qu’ils ont tous augmenté leurs émoluments dans une proportion raisonnable. À une exception près : Jean-Baptiste Maille, prolongé jusqu’en 2026, qui gagne 40 000 euros de plus que l’année dernière. Son énergie vaut de l’or et son influence va au-delà des statistiques mais il faut tout de même noter que son évaluation moyenne a chuté de 12,6 à 6,6 par rapport à la saison dernière.

De son côté, pour un salaire inchangé, le capitaine DeAndre Lansdowne conserve peu ou prou le même rendement alors que Ike Udanoh, augmenté de 15%, s’est blessé trop vite pour pouvoir être jugé. Les vraies satisfactions sont à chercher du côté de Léopold Cavalière (12,7 d’évaluation contre 11,0 la saison dernière, pour 15% d’augmentation) et, surtout, de Matt Mitchell, au salaire quasiment doublé (l’une des meilleures affaires de l’année dernière), qui est passé de 10,5 points à 16,6 et de 10,6 d’évaluation à 13,1. De l’argent finement investi, donc.

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Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.

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C’est acté depuis des années : la SIG Strasbourg n’a pas à prouver qu’elle fait partie de la crème de la crème du basket français. Son budget de près de 7 millions d’euros l’atteste, malgré un – très léger – recul. Avec une ossature bien conservée et un coach sortant d’un été fantastique avec la sélection finlandaise, les dirigeants s’attendaient à voir les Alsaciens jouer les premiers rôles. Le début de saison calamiteux a finalement tout remis en question.

Bien qu’ayant conservé la moitié de son effectif et ayant recruté de présumés forts étrangers, le club strasbourgeois a démarré la saison de manière désastreuse : sur les huit premiers matchs, il n’en a gagné qu’un seul. Comme souvent dans un tel cas, c’est l’entraîneur qui a payé les pots cassés et Lassi Tuovi a été prié d’aller voir ailleurs. Il faut croire que l’initiative des dirigeants était la bonne puisque le remplaçant du coach finlandais, l’Italien Luca Banchi, a réussi le tour de force de totalement inverser la tendance : depuis son arrivée à la tête de l’équipe, elle affiche un bilan de 8 victoires pour 2 défaites ! Et ce sans bouleverser les finances du club…

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Photo : Luca Banchi (FIBA – montage Basket Europe)

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