Après avoir offert en exclusivité à ses abonnés le salaire de tous les joueurs de la Jeep Élite, BasketEurope.com leur propose maintenant une synthèse de ces chiffres en plusieurs parties. Dans cet article, les « tops » et les « flops », autrement dit les meilleurs et moins bons rapports qualité-prix.
On commence aujourd’hui par les réussites.
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Recensés au bout de 19 journées de championnat, les chiffres qui suivent sont édifiants : certains joueurs sont de très bonnes affaires, produisant de superbes stats à un tarif défiant toute concurrence alors que d’autres ne justifient pas du tout leurs émoluments. Bien sûr, il y a des nuances à apporter à ces chiffres, qui ne peuvent être pris « brut » pour dire « celui-ci est une chèvre » ou « celui-là est sous-payé ». Il est plus facile de produire des statistiques dans une équipe où la rotation est courte que, par exemple, à LDLC Asvel où il faut partager le temps de jeu entre 12 joueurs de niveau relativement équivalent. D’autres joueurs reviennent de blessure ou peinent à s’intégrer à un nouveau collectif, certains ont été signés pour remplir un rôle qui ne peut être le leur, bref, il existe des dizaines de cas différents qui obligent à prendre ces « tops » et ces « flops » uniquement pour ce qu’ils sont, à savoir un instantané, mais en aucun cas le seul et unique indicateur global de la qualité ou de la valeur d’un joueur.
Joueur | Club | Salaire | Eval | Eval/Salaire |
Brice Johnson | Roanne | 100 | 26,5 | 26,50 |
Abdoulaye Ndoye | Cholet | 60 | 15,2 | 25,33 |
Jean-Baptiste Maille | Châlons-Reims | 60 | 14,4 | 24,00 |
Chris Horton | Cholet | 110 | 23,4 | 21,27 |
Ludovic Beyhurst | Limoges | 48 | 9,1 | 18,96 |
Yannis Morin | Châlons-Reims | 90 | 16,7 | 18,56 |
Brandon Jefferson | Orléans | 90 | 16,4 | 18,22 |
Miralem Halilovic | Orléans | 115 | 20 | 17,39 |
Damien Inglis | Strasbourg | 85 | 13,5 | 15,88 |
Benoît Mangin | Le Portel | 80 | 12,2 | 15,25 |
Michael Stockton | Cholet | 100 | 14,9 | 14,90 |
Axel Julien | Dijon | 110 | 14,9 | 13,55 |
Danilo Andjusic | Bourg-en-Bresse | 120 | 16,2 | 13,50 |
Isaia Cordinier | Nanterre | 120 | 15,5 | 12,92 |
Damien Bouquet | Nanterre | 50 | 6 | 12,00 |
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Voici quinze joueurs qui sont clairement de bonnes affaires, dans des contextes variés, et même s’il faut prendre certaines précautions pour juger leur réel apport.
Brice Johnson mène ce classement, arrêté à la 19ejournée. Depuis, il n’a joué qu’un match supplémentaire mais son évaluation moyenne n’est plus « que » de 24,3, qui serait aussi son rapport éval/salaire (sachant qu’il touche en réalité 50 000 € sur 5 mois, retransposés dans notre tableau à 100 000 € sur 10 mois). Il faudra voir sur une plus longue durée s’il figure toujours en haut du classement des « bonnes affaires ».
Pour Abdoulaye Ndoye, la question ne se pose pas, il est une super affaire ! Le jeune Choletais, payé comme un débutant, apporte son jeu très complet et, cette saison, une adresse qui lui permet de marquer plus de points (10,9 contre 6,1 l’an passé). Un joueur essentiel à Cholet, pour 60 000 petits euros !
La même réflexion s’applique à Jean-Baptiste Maille. Redescendu en Pro B après son année limougeaude gâchée par une rupture des ligaments croisés, il y a montré qu’il était retapé et qu’il méritait sa chance à l’étage supérieur. Chance que le CCRB lui a donnée pour un petit salaire, et que le meneur a saisi à pleines mains. D’autant plus que l’éval ne mesure pas la combativité et l’intensité que met le joueur sur le terrain.
De son côté, Chris Horton est l’un des paris les plus réussis du recrutement estival. Signé pour un tout petit prix (pour un US s’entend), il se révèle être tout simplement le meilleur joueur de Jeep Élite à l’évaluation, hissant (avec deux autres membres de ces « tops ») Cholet à une place en haut de classement où peu de monde attendait le club des Mauges. Une très bonne pioche.
Le cas de Ludovic Beyhurst est pour sa part assez différent. Peu ou pas utilisé à Strasbourg (12 minutes de jeu, 4,0 d’éval), il a été prêté à Limoges, où il s’éclate : des stats doublées, voire triplées (de 1,5 à 4,7 passes) et 9,1 d’éval en à peine 20 minutes, le tout pour un salaire (projeté sur 12 mois) de 48 000 €. Difficile de faire plus rentable !
On pourrait appliquer le même adage à Yannis Morin, le pivot de Châlons-Reims. Enfin stabilisé, le joueur s’épanouit dans la Marne, devançant à l’évaluation pas mal de pivots, français comme étrangers, mieux payés que lui. Comme tous les membres de cette liste, il vaudra sans doute bien plus cher l’an prochain.
Brandon Jefferson et Miralem Halilovic, les deux Orléanais, ont magnifiquement franchi le pas entre Pro B et Jeep Élite, allant même jusqu’à hausser leurs prestations ! Le tout pour un salaire plus proche de la Pro B que de l’élite. Ils doivent attirer pas mal de convoitises…
Pour sa part, Damien Inglis s’est posé à Strasbourg après un parcours chaotique, juste pour se retrouver dans le chaos strasbourgeois… Un « bazar » dans lequel il tire son épingle du jeu alors qu’il a vu son salaire réduit par rapport à sa précédente saison.
Benoît Mangin a un peu le même profil que Jean-Baptiste Maille, celui d’un bon meneur estampillé Pro B qui prouve qu’il a aussi largement sa place à l’étage au-dessus, pour un tarif très « Pro B ».
À peine mieux payé, Michael Stockton s’est imposé comme le maître à jouer de Cholet, alors que, à Dijon, Axel Julien démontre qu’il est bien plus qu’un remplaçant pour David Holston, pour un salaire des plus raisonnables.
Danilo Andjusic (payé 108 000 € sur 9 mois) fait quant à lui figure de réussite en matière de remplaçant médical. Arrivé à Bourg-en-Bresse pour suppléer Garrett Sim, il s’y est imposé au point d’être prolongé pour la saison.
Enfin, à Nanterre, Isaia Cordinier et Damien Bouquet présentent deux profils différents mais tout aussi rentables : un grand espoir du basket français en voie de rémission après une sérieuse blessure et un bon joueur de Pro B qui montre qu’il peut être tout aussi indispensable dans son rôle de « joueur à tout faire » à l’étage supérieur.
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Recensés au bout de 19 journées de championnat, les chiffres qui suivent sont édifiants : certains joueurs sont de très bonnes affaires, produisant de superbes stats à un tarif défiant toute concurrence alors que d’autres ne justifient pas du tout leurs émoluments. Bien sûr, il y a des nuances à apporter à ces chiffres, qui ne peuvent être pris « brut » pour dire « celui-ci est une chèvre » ou « celui-là est sous-payé ». Il est plus facile de produire des statistiques dans une équipe où la rotation est courte que, par exemple, à LDLC Asvel où il faut partager le temps de jeu entre 12 joueurs de niveau relativement équivalent. D’autres joueurs reviennent de blessure ou peinent à s’intégrer à un nouveau collectif, certains ont été signés pour remplir un rôle qui ne peut être le leur, bref, il existe des dizaines de cas différents qui obligent à prendre ces « tops » et ces « flops
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Photo: Axel Julien (FIBA)