Spécial Salaires Pro B 2020-21 : Aix-Maurienne, Antibes et Blois, le grand écart

Photo d’ouverture : Blois (Photo : ADA Blois – Nguyen Tuan)

Équipe par équipe, et au quotidien, BasketEurope sort son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B. Voici pour commencer les salaires des joueurs et du staff technique d’Aix-Maurienne, Antibes et Blois.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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Après les salaires de Jeep Élite, publiés à partir du 12 janvier dernier, et comme toujours réservés à nos abonnés (pour s’abonner, c’est ICI), voici venu le temps de dévoiler les salaires des joueurs et coachs de toutes les équipes de Pro B.

*Théo Léon – Aix-Maurienne (Photo : AMSB)*

Ces salaires seront publiés quotidiennement à partir d’aujourd’hui, à raison de trois équipes par article.

Comparativement à ce que nous avons pu faire avec les équipes de Jeep Élite, ces salaires de Pro B comportent quelques « oublis », car il ne nous a pas été possible de trouver de manière fiable le salaire de certains joueurs, pour la plupart des joueurs arrivés en cours de saison – la Pro B s’est révélée particulièrement « agitée » de ce point de vue…

*Ali Traoré – Antibes (Photo : Sharks d’Antibes)*

Comme toujours, les salaires que nous vous indiquons sont des salaires annuels nets, sauf pour les joueurs arrivés en cours de saison, pour lesquels nous publions le salaire pour la durée du contrat (durée mentionnée pour chaque joueur concerné). Et, comme toujours, les sommes indiquées peuvent comporter une marge d’erreur de + ou – 10 %.

Aix-Maurienne, petits moyens pour petits résultats

Petit Poucet de la Pro B, Aix-Maurienne présente cette saison le 17^e budget de la division (1 344 000 €) et sa 17^e masse salariale (510 000 €). Des moyens modestes qui expliquent facilement la 17^e place de l’AMSB au classement à l’heure où nous écrivons ces lignes. L’effectif d’Aix-Maurienne a subi quelques retouches en cours de saison : AJ Hess n’a eu le temps d’effectuer qu’un match de Leaders Cup avant de prendre la porte alors que Xavier Ford est parti après trois matchs décevants. Ils ont été remplacés par Ilari Seppälä pour le premier – de retour au club après une bonne prestation la saison précédente –, le second par Antonio Ballard. À noter : Rodrigue Munsi-Kaniki n’ayant pas convaincu dans son rôle de quatrième joueur étranger, le club a fait appel à Benoît Mbala, coupé par Limoges, pour tenir ce rôle. Globalement, on notera les petits salaires proposés par le club, aucun joueur n’émargeant à plus de 45 000 € la saison. Avec une sérieuse diminution pour Fréjus Zerbo, habitué à Limoges à toucher plus de 100 000 € la saison.

*David Ramseyer – Aix-Maurienne (Photo : LNB)*

David Ramseyer (FRA/CH) : 45 000,00 €
Théo Léon (FRA) : 40 000,00 €
Frejus Zerbo (CIV) : 35 000,00 €
Henri Kantonen (FIN) : 35 000,00 €
Ilari Seppälä (FIN) : 35 000,00 €
Benoit Mbala (CMR) : 35 000,00 € (sur 6 mois)
Kadri Moendadze (FRA) : 35 000,00 €
Corentin Carne (FRA) : 30 000,00 €
Rodrigue Munsi-Kaniki (RDC/FRA) : 24 000,00 €
Antonio Ballard (USA) : 24 000,00 € (sur 6 mois)

Coach :

Emmanuel Schmitt : 42 000,00 €

Antibes, l’OVNI du basket français

Les Sharks d’Antibes ne font rien comme tout le monde. Mais il ne le font pas forcément bien… Ainsi, ils ont créé la surprise à l’intersaison en signant pour 5 ans (!) Cleanthony Early, joueur américain ayant quelques matchs NBA à son actif mais arrivant d’Arabie Saoudite (et signé pour 130 000 € la saison !). Pour un résultat catastrophique : égoïste au possible (entre 16 et 20 shoots par match !), pas du tout concerné par l’équipe (on l’a vu sur son téléphone pendant les temps-morts…), s’étant mis à dos une bonne partie du roster et du staff, il n’a en fait duré que le temps de… 5 matchs ! Non sans avoir « réussi », entretemps, à avoir la peau de coach Nikola Antic, qui s’était montré peu enthousiasmé par la recrue qu’on lui avait imposée et avait fini par entrer en conflit avec ses dirigeants. Il a été remplacé provisoirement par son adjoint, Anthony Stanford, alors que le roster de l’équipe se distingue, jusqu’à la fin de la trève, par son caractère franco-français : aucun joueur étranger dans l’effectif (Byron Wesley et le Finlandais Carl Lindbolm ont été engagés pour la fin de saison, de même que le coach belge Daniel Goethals). Une configuration qui ne donne pour le moment guère de résultats, Antibes pointant à la 15^e position du classsement malgré quelques beaux salaires, notamment ceux de Sadio Doucouré et Jean-Marc Pansa. On notera également le petit salaire d’Ali Traoré, qui émargeait à 140 000 € la saison passée à Strasbourg. Reste à voir si avec ses deux renforts, les Sharks justifieront enfin leur budget confortable (3^e de Pro B) et leur forte masse salariale (2^e de Pro B avec 915 000 € déclarés à la LNB). Le doute est permis…

Ali Traoré – Antibes (Photo : Sharks d’Antibes – MaxPPP)

Sadio Doucouré (FRA) : 84 000,00 €
Jean-Marc Pansa (FRA) : 75 000,00 €
Gédéon Pitard (FRA) : 65 000,00 €
Ali Traoré (FRA) : 60 000,00 €
Etienne Ca (FRA) : 45 000,00 €
Léopold Ca (FRA) : 30 000,00 €
Sidy N’Dir (FRA/CMR) : 25 000,00 €
Vincent Amsellem (FRA) : 5 000,00 €

Coach :

Anthony Stanford : nc

Blois, des placements sûrs

À Blois, on vise encore et toujours la montée en Jeep Élite. Et on s’en donne les moyens, avec une masse salariale de 716 000 € (4^e de Pro B). Des sommes astucieusement investies puisque l’ADA figure en première place du classement de Pro B (7 victoires-2 défaites), le tout avec des joueurs très rentables. On pense principalement à Mathis Dossou-Yovo, le jeune intérieur de 20 ans produisant 12,7 points et 14,6 d’évaluation pour un tout petit salaire. Quant aux cadres, Tyren Johnson, Alexis Tanghe, Benjamin Monclar et Thomas Cornely, ils se montrent à la hauteur de leur salaire (même si cela ne se voit pas forcément dans les stats pour Tanghe, 7,2 pts et 7,1 d’éval, mais c’est le stabilisateur du jeu intérieur de l’équipe). Mention enfin à Mbaye Ndiaye, le jeune Sénégalais frais émoulu du centre de formation de Bourg-en-Bresse (où il avait montré n’avoir plus rien à faire en Espoirs – 24,5 pts et 32,5 d’éval lors du camp LNB la saison passée !) et assurant déjà 6,8 pts, 5,5 rbds et 10,7 d’éval pour des revenus guère supérieurs à ceux d’un Espoir. En somme, aucune fausse note à déplorer dans le recrutement blésois.