Antibes dispose de l’une des masses salariales les plus replètes de Pro B et l’investissement sur l’effectif à l’intersaison se concrétise par une présence dans le top 8. De son côté, Blois, comme souvent, exploite à fond son bon – mais sans plus – budget, grâce notamment à quelques brillantes individualités.
Équipe par équipe, au quotidien, et par ordre alphabétique, Basket Europe sort son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B, dont voici le deuxième épisode.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année en vous abonnant.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Antibes : l’heure de la reconstruction à moyen terme
Budget annoncé : 3 209 000 € (4e)
Masse salariale budgetée (brut) : 1 031 500 € (3e)
Classement (au 2 avril) : 5e (15 victoires – 11 défaites)
Depuis sa relégation en Pro B à l’issue de la saison 2018-2019, Antibes vise la remontée en Elite à moyen terme, et précisément sur cinq ans. Avec certes un budget figurant toujours parmi les plus élevés de la division – même si celui de cette saison n’a pas encore retrouvé le niveau de 2019-2020 (3 610 000 € pour 1 043 500 € de masse salariale) – mais aussi une page à tourner après les déboires de la saison passée (17e, le club s’était sauvé du fait de la fusion entre Gries et Souffel).
Si les Sharks d’Antibes figurent parmi les trois seuls clubs de Pro B (avec Boulazac et Chalon) à disposer de plus d’un million d’euros de masse salariale brute, ce qui n’est pas rien, les attentes restaient mesurées en début de saison, où Daniel Goethals a pris les commandes des choix sportifs. Pour le moment, les résultats sont à la hauteur, car les playoffs sont dans le viseur, sans toutefois être flamboyants.
L’erreur de casting au poste de meneur, Eric Nottage (1 victoire pour 2 défaites avec lui), a obligé le club à se réajuster très tôt dans la saison. L’arrivée en remplacement de Reggie Johnson, payé un peu plus cher si l’on projette sur une saison complète, a changé pas mal de choses, les Sharks affichant sous sa houlette un bilan de 10-7.
Si Antibes dispose d’une grosse masse salariale, aucun joueur n’est payé une somme mirobolante, mais les meilleurs émoluments n’ont pas à se plaindre : Jean-Marc Pansa est le 12e salaire de Pro B cette saison, Tim Derksen et Temidayo Yussuf figurent aussi dans le top 15. Il y a surtout une répartition relativement homogène de la masse salariale, cinq joueurs émargeant à plus de 50 000 €, huit à 40 000 € et plus. On notera dans le tableau la présence d’Axel Louissaint, le Suisse arrivé en cours de saison passée et qui avait prolongé pour 2022 juste avant de se rompre un tendon d’Achille, blessure qui l’a écarté des parquets jusqu’à maintenant.
À l’exception de Temidayo Yussuf, relégué sur le banc du fait des progrès de Jean-Marc Pansa, les plus hauts salaires d’Antibes sont également les plus rentables, avec notamment un Tim Derksen – venu du championnat suisse, comme coach Goethals – 7e meilleur marqueur et à l’évaluation. Mais si les leaders de l’équipe assurent, c’est un peu moins vrai du banc, où Sullivan Hernandez, Vincent Amsellem et Léopold Ca – payés il est vrai à un salaire réduit – ont un apport limité. Cela étant, l’arrivée de l’Ukrainien Viacheslav Petrov peut changer la donne, s’il s’adapte bien à la Pro B (et arrive à oublier le pesant contexte de son pays). Ce qui permettra à Daniel Goethals, le coach le mieux payé de Pro B, et à ses troupes de viser l’accession en Betclic Élite, probablement par le biais des playoffs.
Les salaires des Sharks d’Antibes
Joueurs | Poste | Nat | Durée de contrat | Salaire 21/22 |
Jean-Marc Pansa | 5-4 | FRA | 2024 | 75 000,00 € |
Tim Derksen | 3-2 | USA/ITA | 2022 | 70 000,00 € |
Temidayo Yussuf | 5 | USA/NIG | 2022 | 70 000,00 € |
Ludovic Negrobar | 4 | FRA | 2024 | 60 000,00 € |
Reggie Johnson | 1-2 | USA | 8 mois | 50 000,00 € |
Benjamin Monclar | 2 | FRA | 2023 | 45 000,00 € |
Gédéon Pitard | 1-2 | CAM/FRA | 2023 | 45 000,00 € |
Sullivan Hernandez | 4 | FRA | 2023 | 40 000,00 € |
Axel Louissaint | 3 | SUI | 2022 | 36 000,00 € |
Leopold Ca | 4-5 | FRA | 2024 | 30 000,00 € |
Vincent Amsellem | 1-2 | FRA | 2024 | 20 000,00 € |
Eric Nottage | 1 | USA | (4 mois) | 20 000,00 € |
Viacheslav Petrov | 4 | UKR | (1 mois) | 6 000,00 € |
Coach | ||||
Daniel Goethals | coach | BEL | 2023 | 75 000,00 € |
Blois : en haut de tableau sans faire de folies
Budget annoncé : 2 722 000 € (7e)
Masse salariale budgetée (brut) : 795 000 € (6e)
Classement (au 2 avril) : 4e (16 victoires – 9 défaites)
Cette saison sera-t-elle la bonne ? Cela fait plusieurs années maintenant que Blois lorgne sur la première division du championnat de France, frustré par deux fois de l’accession (l’une par le fait de l’absence d’un centre de formation agréé en 2018-19, l’autre à cause de l’arrêt du championnat suite à la pandémie) et en retrait la saison passée (7e).
Pour enfin passer l’obstacle, l’ADA a légèrement augmenté ses moyens (2 543 000 € de budget et 716 000 € de masse salariale la saison passée) et se positionne parmi les quatre équipes qui peuvent toujours rêver de montée directe. Le club serait du reste certainement positionné plus haut dans le classement s’il avait pu bénéficier sur tout l’exercice de son totem, Tyren Johnson, arrêté par les blessures fin octobre et n’ayant retrouvé le chemin des parquets que fin février. Figurant dans le top 10 des joueurs les mieux payés de Pro B, l’Américain est en effet une pièce maîtresse de l’effectif, se positionnant comme 6e marqueur de la division. Et si Jamar Abrams a effectué une bonne pige (11 matchs, 15,5 d’évaluation) pour un prix modique, il n’a pas eu la même influence.
En l’absence de leur meilleur joueur, les Blésois ont pu compter sur un très brillant Thomas Cornely (2e passeur, 1e intercepteur et 2e à l’évaluation pour le 36e salaire de Pro B) ainsi que sur la confirmation du talent de Mbaye Ndiaye (14e rebondeur, 1e contreur de Pro B pour le 66e salaire de la division) et un cinq majeur (Laurence Ekperigin, Paul Rigot) rentable, alors que le jeune Jean-Fabrice Dossou a montré de très belles choses pour un tout petit salaire (174e de Pro B !). En fait, seuls Timothé Vergiat et Lucas Hergott n’apportent pas assez, mais leurs émoluments ne sont pas bien élevés.
Deuxième salaire le plus élevé de la corporation en Pro B, Mickaël Hay mène donc bien sa barque, mais dirigeants comme public blésois ne souhaitent qu’une chose : la montée, pour enfin concrétiser.
Les salaires de l’ADA Blois
Joueurs | Poste | Nat | Durée de contrat | Salaire 21/22 |
Tyren Johnson | 4 | USA | 2022 | 85 000,00 € |
Alexis Tanghe | 4-5 | FRA | 2022 | 70 000,00 € |
Thomas Cornely | 1 | FRA | 2022 | 55 000,00 € |
Laurence Ekperigin | 5 | USA/GBR | 2022 | 54 000,00 € |
Paul Rigot | 3 | FRA | 2022 | 50 000,00 € |
Mbaye Ndiaye | 3-4 | SEN | 2023 | 45 000,00 € |
Timothé Vergiat | 1-2 | FRA | 2023 | 40 000,00 € |
Lucas Hergott | 3-2 | FRA | 2022 | 35 000,00 € |
Jean-Fabrice Dossou | 5 | FRA/BEN | 2022 (prêt) | 20 000,00 € |
Jamar Abrams | 3-2 | USA | (2,5 mois) | 12 000,00 € |
Anthony Racine | 3-2 | FRA | (2 mois) | 6 000,00 € |
Coach | ||||
Mickaël Hay | coach | FRA | 2024 | 70 000,00 € |
Les salaires sont en net annuel. La marge d’erreur est de + ou – 10%.
Photo d’ouverture : Antibes (photo Sharks d’Antibes) – Blois (photo ADA Blois – Nguyen Tuan) – Montage : Basket Europe
.
.
[armelse]
Antibes : l’heure de la reconstruction à moyen terme
Budget annoncé : 3 209 000 € (4e)
Masse salariale budgetée (brut) : 1 031 500 € (3e)
Classement (au 2 avril) : 5e (15 victoires – 11 défaites)
Depuis sa relégation en Pro B à l’issue de la saison 2018-2019, Antibes vise la remontée en Elite à moyen terme, et précisément sur cinq ans. Avec certes un budget figurant toujours parmi les plus élevés de la division – même si celui de cette saison n’a pas encore retrouvé le niveau de 2019-2020 (3 610 000 € pour 1 043 500 € de masse salariale) – mais aussi une page à tourner après les déboires de la saison passée (17e, le club s’était sauvé du fait de la fusion entre Gries et Souffel).
Si les Sharks d’Antibes figurent parmi les trois seuls clubs de Pro B (avec Boulazac et Chalon) à disposer de plus d’un million d’euros de masse salariale brute, ce qui n’est pas rien, les attentes…
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]