Parmi le top 20 des plus hauts salaires pratiqués dans la deuxième division française, deux Français, Antoine Eïto et Mike Gelabale, arrivent en tête. Et leur club, l’Élan Chalon, fort de son imposante masse salariale, place 5 joueurs dans ce top 20. Personne ne fait mieux, évidemment.
Équipe par équipe, au quotidien, et par ordre alphabétique, Basket Europe sort son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B, dont voici le dixième épisode.
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Le top 20 des salaires de Pro B comporte peu de surprises. Si ce n’est que l’on dénombre 10 Français parmi les 22 joueurs les mieux payés (et non 20 car il y a trois ex-aequo sur le vingtième salaire de Pro B). Du reste, si l’on établissait un top 20 des joueurs formés localement (JFL), le 20e émargerait à 55 000 €, une somme identique à celle perçue par le 20e étranger. En moyenne, le joueur faisant partie du top 20 gagne près de 82 000 euros annuels net. Un joli chèque.
Cela étant, les salaires de Pro B sont sans commune mesure avec ceux pratiqués en Betclic Élite, même en ne tenant pas compte des énormes émoluments des Monégasques Mike James et Donatas Motiejunas. Avec leurs 120 000 € par an, Antoine Eïto et Mike Gelabale ne figureraient qu’aux alentours de la 80e place des plus hauts salaires de première division. Derrière eux, les salaires de ce top 20 de Pro B se positionneraient entre la 112e et la 158e place du classement dans l’élite. Une donnée qui montre bien l’écart existant entre les deux championnats en termes de finances.
Si l’on s’intéresse aux clubs qui payent le mieux leurs joueurs, on ne peut que constater la prédominance de Chalon-sur-Saône, avec cinq joueurs dans ce top 20 (Tomislav Gabric, Damien Bouquet et Kevin Harley y rejoignant Antoine Eïto et Mike Gelabale). Suit derrière Boulazac, avec 3,5 joueurs (le « demi joueur » étant Marquis Wright, dont le salaire sur la saison est le cumul de ses gains avec Boulazac – 25 000 € – et ceux avec l’ASA – 50 000 € –, équipe avec laquelle il finit la saison après avoir été coupé du club périgourdin). On trouve ensuite trois membres du top 20 jouant pour Antibes et Nantes, deux pour Blois et Nancy, un pour Lille, Rouen et Tours. Enfin, comme déjà vu, l’ASA figure dans le classement grâce à son « demi joueur » Marquis Wright.
À l’analyse de cette répartition par clubs, il est intéressant de constater que de très bien payer un ou des joueur(s) (de Pro B s’entend) ne garantit en rien un bon classement dans la division. Si Chalon, Nancy, Blois et Antibes figurent en haut de classement, ils sont tous devancés par Saint-Chamond, dont le joueur le mieux payé, Sasa Borojnak, touche le 24e salaire de Pro B. À l’autre bout du spectre, Nantes, Boulazac et plus encore Rouen sont en position de relégable ou bien proche de l’être, malgré un ou plusieurs joueurs très correctement payés. Preuve que l’alchimie d’une équipe apporte souvent plus de résultats que le recrutement d’une ou plusieurs « stars ».
Par ailleurs, il est tout aussi intéressant de noter que quelques joueurs, coupés ou arrivés en cours de saison, bénéficieraient de revenus leur permettant d’intégrer le top 20 s’ils avaient disputé toute la saison dans leur club. Cela étant, il faut bien prendre en compte que ces calculs sont tout à fait théoriques, les clubs concernés n’ayant sans doute pas signé des contrats avec ces joueurs à cette hauteur.
Ce qui n’empêche que Martins Meiers, prêté au bout de 4 mois par l’Élan Chalon au club polonais de Slask Wroclaw, serait le joueur le mieux payé de Pro B (environ 130 000 €) s’il était resté toute la saison. 8 joueurs arrivés en cours de saison pourraient entrer dans le top 20 s’ils avaient disputé un exercice complet : à Chalon, Jonathan Augustin-Fairell, Desmond Washington et Rolands Freimanis ; Nicolas de Jong et Jamar Wilson à Boulazac, Ousmane Camara à Rouen, Kevin Dinal à Nantes et Georgi Joseph à Aix-Maurienne… Une fois de plus, l’on constate que Boulazac, Rouen et Nantes ont investi dans des recrues amenées à pallier des absences et à redresser l’équipe sans résultat probant.
Dernier point, dix joueurs de notre top 20 ont déjà évolué en première division, ce qui montre qu’ils sont prêts à descendre d’un étage tout en ne réduisant pas de manière considérable leurs émoluments. Mais si la plupart d’entre-eux se montrent performants, les 3,9 d’évaluation d’Abdel Kader Sylla font désordre pour ce niveau de salaire.
Les 20 salaires les plus importants de Pro B
Joueurs | Poste | Nat | Durée de contrat | Salaire 21/22 | Equipe | |
1 | Antoine Eito | 1 | FRA | 2024 | 120 000,00 € | Chalon |
1 | Mickael Gelabale | 3-4 | FRA | 2022 | 120 000,00 € | Chalon |
3 | Nana Foulland | 5 | USA | 2022 | 95 000,00 € | Boulazac |
4 | Caleb Walker | 3-2 | USA | 2022 | 90 000,00 € | Nancy |
4 | Charles Thomas | 4 | USA | 2022 | 90 000,00 € | Nantes |
4 | Tomislav Gabric | 3-4 | CRO | 2022 | 90 000,00 € | Chalon |
4 | Damien Bouquet | 3-2 | FRA | 2024 | 90 000,00 € | Chalon |
8 | Tyren Johnson | 4 | USA | 2022 | 85 000,00 € | Blois |
8 | Quentin Serron | 2 | BEL | 2022 | 85 000,00 € | Boulazac |
8 | Stephane Gombauld | 4-5 | FRA | 2023 | 85 000,00 € | Nancy |
8 | Terry Smith | 2-1 | USA/ARM | 2023 | 85 000,00 € | Nantes |
12 | Jean-Marc Pansa | 5-4 | FRA | 2025 | 75 000,00 € | Antibes |
12 | Marquis Wright | 1 | USA | 8 mois + 3 mois | 75 000,00 € | ASA Basket + Boulazac |
14 | Kevin Harley | 2-1 | FRA | 2023 | 72 000,00 € | Chalon |
15 | Tim Derksen | 3-2 | USA/ITA | 2022 | 70 000,00 € | Antibes |
15 | Temidayo Yussuf | 5 | USA/NIG | 2022 | 70 000,00 € | Antibes |
15 | Alexis Tanghe | 4-5 | FRA | 2022 | 70 000,00 € | Blois |
15 | Jean-Victor Traoré | 4 | FRA | 2022 | 70 000,00 € | Lille |
15 | Tyran De Lattibeaudiere | 4-5 | JAM | 2022 | 70 000,00 € | Tours |
20 | Ivan Février | 4-3 | FRA | 2022 | 65 000,00 € | Boulazac |
20 | Filip Adamovic | 1 | SRB/BOS | 2024 | 65 000,00 € | Rouen |
20 | Abdel Kader Sylla | 5 | SEY | 2022 | 65 000,00 € | Nantes |
Les salaires sont en net annuel. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.
Photo d’ouverture : Antoine Eito (Chalon) – Nana Foulland (Boulazac) – Mike Gelabale (Chalon)
/ Charlotte Geoffray – montage Basket Europe
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Le top 20 des salaires de Pro B comporte peu de surprises, si ce n’est que l’on y dénombre 10 joueurs français. Du reste, si l’on établissait un top 20 des joueurs formés localement (JFL), le 20e émargerait à 55 000 €, une somme identique à celle perçue par le 20e étranger. En moyenne, le joueur faisant partie du top 20 gagne près de 82 000 euros annuels net. Un joli chèque.
Cela étant, les salaires de Pro B sont sans commune mesure avec ceux pratiqués en Betclic Élite, même en ne tenant pas compte des énormes émoluments des Monégasques Mike James et Donatas Motiejunas…
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