Si, budgétairement parlant, Lille figure dans le « ventre mou » de la Pro B alors que Nancy est assez proche du podium, les deux équipes font preuve, chacune à son niveau, de performances optimales. Les Red Giants sont à portée de play-offs alors que le SLUC est le premier poursuivant du leader, Saint-Chamond. Deux belles réussites qui s’appuient sur la défense et des recrutements judicieux.
Équipe par équipe, au quotidien, et par ordre alphabétique, Basket Europe sort son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B, dont voici le cinquième épisode.
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Lille : la parole à la défense
Budget annoncé : 1 765 000 € (14e)
Masse salariale budgetée (brut) : 650 000 € (13e)
Classement (au 7 avril) : 12e (12 victoires – 15 défaites)
La saison dernière, le LMBC finissait 9e de la saison régulière (18 victoires pour 16 défaites), une position très satisfaisante au vu d’une masse salariale de 570 000 €, la 13e du championnat. Cette année, Lille a vu son budget (+ 275 000 €) et sa masse salariale (+ 80 000 €) augmenter sans que cela change quoi que ce soit à son classement financier en Pro B.
Et, au vu des résultats actuels des Red Giants, qui les placent à une victoire des playoffs, on peut dire que l’équipe du Nord réussit une saison relativement conforme à la précédente. Sauf que, à deux victoires derrière, il y a aussi la zone de relégation.
L’investissement global fut très raisonnable, le « totem » Jean-Victor Traoré étant le seul joueur bénéficiant d’un salaire haut de gamme, le 15e de la division. Derrière, Zimmy Nwogbo est 48e au même classement, Thomas Hieu-Courtois et Raijon Kelly 65e. Ce qui n’empêche pas ces joueurs d’être performants : Hieu-Courtois et Kelly dépassent tous deux les 14 d’évaluation, Nwogbo est à 13,2 (constituant une bonne pioche de recrutement) et Traoré à 12,3.
Mieux encore, le Dominicain Adonys Henriquez, signé à un tout petit tarif (153e salaire de Pro B !), se révèle une très bonne affaire, avec ses 8,0 d’évaluation. Et l’on pourrait en dire autant d’Asier Zengotitabengoa (8,9 d’évaluation) ou du jeune Yohan Choupas (7,2 d’évaluation).
Si l’équipe ne brille pas en attaque (15e dans ce secteur avec 76,4 points par match), elle figure parmi les plus redoutables de Pro B en défense : 75,9 points encaissés (5e dans le domaine), une marque de fabrique de Maxime Bézin, coach disposant d’un salaire très moyen pour sa corporation (13e). En faisant preuve d’un peu plus d’adresse (même si elle est déjà honorable), le LMBC a encore une (petite) chance de viser les playoffs, ce qui constituerait une satisfaction par rapport à ses moyens.
Les salaires de Lille
Joueurs | Poste | Nat | Durée de contrat | Salaire 21/22 |
Jean-Victor Traoré | 4 | FRA | 2022 | 70 000,00 € |
Zimmy Nwogbo | 5 | USA/NIG | 2022 | 50 000,00 € |
Thomas Hieu-Courtois | 4-5 | FRA | 2023 | 45 000,00 € |
Raijon Kelly | 1-2 | USA | 2022 | 45 000,00 € |
Asier Zengotitabengoa | 3-2 | ESP | 2022 | 34 000,00 € |
Yohan Choupas | 2-1 | FRA | 2022 | 27 000,00 € |
Adonys Henriquez | 2-3 | USA/DOM | 2022 | 25 000,00 € |
Lorenzo Thirouard-Samson | 3-2 | FRA | 2022 (stagiaire puis pro) | 20 000,00 € |
Essome Miyem | 5 | FRA | 2022 | 20 000,00 € |
Louis Rucklin | 1 | FRA | 2022 | 20 000,00 € |
Soriah Bangura | 4-5 | FRA | (2 mois) | 7 000,00 € |
Coach | ||||
Maxime Bézin | coach | FRA | 2022 | 45 000,00 € |
Nancy : des ambitions élevées et des moyens raisonnables
Budget annoncé : 3 346 000 € (3e)
Masse salariale budgetée (brut) : 835 500 € (5e)
Classement (au 7 avril) : 2e (18 victoires – 8 défaites)
Nancy a une idée bien en tête depuis sa descente en 2017 : remonter en Betclic Élite. Et cela sans faire de folies. Ainsi, si son budget a augmenté d’environ 150 000 € par rapport à la saison passée, sa masse salariale, elle, a gonflé de… 500 € ! Il s’agit ainsi seulement de la 5e somme dédiée aux salaires des joueurs et du coach. Bien loin de ce que dépensent sur le même poste Boulazac (400 000 € de plus) et Chalon (600 000 € de plus).
Ce qui n’empêche pas le SLUC de figurer devant ces grosses machines au classement. Du reste, sans deux mini-séries de deux défaites consécutives courant novembre et courant février, les Cougars pourraient titiller le leader Saint-Chamond d’encore plus près. Aux heures où sont écrites ces lignes, ils sont – hormis Saint-Chamond – les seuls à pouvoir encore rêver d’une accession directe car un duel les attend face au leader le 22 avril.
Il faut dire que le nouveau coach, Sylvain Lautié (assez peu payé, avec le 14e salaire des coachs de Pro B), a réussi son recrutement et a instauré un style de jeu payant. 4e défense de Pro B (75,8 points encaissés), le SLUC flambe également de l’autre côté du parquet, avec la 3e attaque (82,1 points).
Quant au recrutement, il est des plus payants. Caleb Walker, 4e plus haut salaire de Pro B, produit 15,6 d’évaluation, 8e moyenne de la division. Mais ce n’est rien par rapport à Stéphane Gombauld, signé à un salaire confortable (8e de Pro B), qui renverse tout sur son passage : 1e à la marque, au rebond, 2e aux fautes provoquées, 3e au contre, 4e au +/-, de quoi se retrouver 1er à l’évaluation (23,0), près de 6 points devant le deuxième !
Autre bonne pioche, Mathis Keita, recruté à un tarif très raisonnable, qui se révèle un chef d’orchestre de très bon niveau (12,4 d’évaluation). Et si Josh Ayaji (9,2 d’évaluation), Mérédis Houmounou (6,9) et Vincent Vent (5,5) n’apportent pas statistiquement ce que l’on pourrait attendre d’eux au vu de leurs émoluments, Antony Labanca (10,5) et, plus encore, David Skara (11,2), de retour en Pro B après une expérience malheureuse en Betclic Élite, permettent à Nancy de viser très haut.
En cas de défaillance de Saint-Chamond, qui compte deux défaites de moins que le SLUC, les Cougars se montreront très certainement prêts à sauter sur leur proie.
Les salaires de Nancy
Joueurs | Poste | Nat | Durée de contrat | Salaire 21/22 |
Caleb Walker | 3-2 | USA | 2022 | 90 000,00 € |
Stephane Gombauld | 4-5 | FRA | 2023 | 85 000,00 € |
Josh Ajayi | 5-4 | NIG/USA | 2022 | 62 000,00 € |
Vincent Vent | 5 | FRA | 2022 | 54 000,00 € |
Meredis Houmounou | 2 | FRA | 2023 | 52 000,00 € |
Mathis Keita | 1 | FRA | 2022 | 48 000,00 € |
Antony Labanca | 2 | FRA | 2024 | 47 000,00 € |
Charles Nkaloulou | 4 | CGO | 2022 | 45 000,00 € |
David Skara | 4 | CRO | 6,5 mois | 35 000,00 € |
Lucas Ugolin | 3-2 | FRA | 2024 | 30 000,00 € |
Ludovic Beyhurst | 1 | FRA | 5 mois | 30 000,00 € |
Jean-Frederic Morency | 4 | FRA | (2 mois) | 16 000,00 € |
Siriman Kanoute | 1 | MAL | (7 mois) | 10 000,00 € |
Coach | ||||
Sylvain Lautié | coach | FRA | 2022 | 40 000,00 € |
Les salaires sont en net annuel. La marge d’erreur est de + ou – 10%.
Photo d’ouverture : Stéphane Gombauld – Nancy (photo Élan Chalon/Charlotte Geoffray) – Raijon Kelly – Lille (photo LMBC) – Montage Basket Europe
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Lille : la parole à la défense
Budget annoncé : 1 765 000 € (14e)
Masse salariale budgetée (brut) : 650 000 € (13e)
Classement (au 7 avril) : 12e (12 victoires – 15 défaites)
La saison dernière, le LMBC finissait 9e de la saison régulière (18 victoires pour 16 défaites), une position très satisfaisante au vu d’une masse salariale de 570 000 €, la 13e du championnat. Cette année, Lille a vu son budget (+ 275 000 €) et sa masse salariale (+ 80 000 €) augmenter sans que cela change quoi que ce soit à son classement financier en Pro B.
Et, au vu des résultats actuels des Red Giants, qui les placent à une victoire des playoffs, on peut dire que l’équipe du Nord réussit une saison relativement conforme à la précédente. Sauf que, à deux victoires derrière, il y a aussi la zone de relégation.
L’investissement global fut très raisonnable. Le seul joueur bénéficiant d’un salaire haut de gamme…
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