Si l’un, Vichy-Clermont, est un habitué des joutes de Pro B, l’autre, Tours, fait son retour à ce niveau après 23 ans d’absence. Une différence d’expérience de la division qui explique sans doute en partie la trajectoire des deux clubs : malgré des moyens assez conséquents, le TMB est à la peine alors que la JAV, moins bien lotie financièrement, réussit un parcours encourageant, malgré la longue blessure de son emblématique capitaine, Charles-Henri Bronchard.
Équipe par équipe, au quotidien, et par ordre alphabétique, Basket Europe sort son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B, dont voici le neuvième épisode.
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Tours : un promu aux ambitions frustrées
Budget annoncé : 1 973 000 € (10e)
Masse salariale budgetée (brut) : 752 000 € (7e)
Classement (au 12 avril) : 14e (12 victoires – 16 défaites)
Fraîchement revenu en Pro B après 23 saisons de disette, Tours – sous son appellation de Tours Métropole Basket (TMB) – a mis les moyens pour réussir à ce niveau, avec la 7e masse salariale de la division. Et le début d’exercice n’a fait que confirmer ces ambitions : à mi-décembre, le TMB pensait lutter pour les playoffs avec un beau bilan de 6 victoires pour 3 défaites.
Mais, par la suite, la machine s’est enrayée, avec notamment une série de quatre défaites consécutives entre la fin décembre et le début de février. Ce qui conduit aujourd’hui le club à plutôt regarder derrière lui que devant, ne comptant que deux victoires de plus que le premier relégable.
Il faut dire que l’équipe souffre de quelques failles. Si elle fait le travail en attaque (7e à la marque, 79,4 points, 2e réussite à 2-points, 55,8 %, 3e au rebond, 37,3, 1e au rebond défensif, 28,6), tout n’est pas rose de ce côté du parquet (16e réussite à 3-points, 32,3 %, 17e aux interceptions, 5,9, 18e aux balles perdues, 15,4).
Et la défense tourangelle ne rattrape rien, au contraire. Avec 80,9 points encaissés par match, le TMB est 16e de Pro B, ne provoquant entre autres que 12,7 balles perdues pour ses adversaires, 2e plus mauvaise moyenne du domaine. Et elle n’est pas si dominatrice que les chiffres pourraient le laisser penser au rebond, en concédant 36,5 à ses opposants, 15e moyenne de la division.
Sur le plan individuel, les deux gros salaires de l’équipe, Tyran de Lattibeaudière (15e salaire de Pro B, 14,3 d’évaluation) et James Batemon (43e salaire, 14,2 d’évaluation) font le job, sans plus. L’excellente surprise pour le coach Pierre Tavano (7e salaire des coachs de Pro B) tient au superbe rendement du jeune Dylan Affo Mama, 11e évaluation du championnat (15,0) pour le… 144e salaire de la division !
À l’inverse, Amadou Sidibé (12,8 d’évaluation pour le 65e salaire de Pro B), Marques Townes (remplaçant d’Ahmed Doumbia, 11,7 d’évaluation) et, surtout, Ralph Temgoua (82e salaire mais 3,1 d’évaluation sur les 12 matchs joués), n’apportent pas autant que prévu. De leur côté, Fabien Ateba (99e salaire, 8,3 d’évaluation), Jayson Tchicamboud (163e salaire, 5,7 d’évaluation) et Vincent Pourchot (106e salaire, 5,2 d’évaluation) donnent ce pour quoi ils sont payés, mais sans plus.
Il reste une demi-douzaine de matches au TMB – dont quatre face à des concurrents directs pour le maintien – pour resserrer sa défense et ainsi s’épargner les affres d’un retour immédiat en NM1. Le potentiel est là, il faut maintenant le concrétiser.
Les salaires de Tours
Joueurs | Poste | Nat | Durée de contrat | Salaire 21/22 |
Tyran De Lattibeaudiere | 4-5 | JAM | 2022 | 70 000,00 € |
James Batemon | 1 | USA | 2022 | 53 000,00 € |
Amadou Sidibe | 5-4 | USA/CIV | 2022 | 45 000,00 € |
Ralph Temgoua | 2-3 | CMR/FRA | 2022 | 43 000,00 € |
Fabien Ateba | 3-2 | FRA | 2022 | 38 000,00 € |
Vincent Pourchot | 5 | FRA | 2022 | 36 000,00 € |
Dylan Affo Mama | 3 | FRA | 2022 (+ buyout 12k) | 29 000,00 € |
Ahmed Doumbia | 2-1 | FRA | (6 mois) | 27 000,00 € |
Jayson Tchicamboud | 1 | FRA | 2022 (prêt) | 24 000,00 € |
Marques Townes | 2-1 | DOM/USA | 6 mois | 22 000,00 € |
Badr Moujib | 4 | FRA | 2022 | 15 000,00 € |
Florian Leopold | 5-4 | FRA | 5 mois | 14 000,00 € |
Seydou Ndiaye | 2 | FRA | (7 mois) | 12 000,00 € |
Georgi Joseph | 5 | FRA | (2 mois) | 10 000,00 € |
Jean-François Kebe | 1 | CIV | (1,5 mois) | 3 500,00 € |
Coach | ||||
Pierre Tavano | coach | FRA | 2022 | 56 000,00 € |
Vichy-Clermont : d’intéressants progrès
Budget annoncé : 1 906 000 € (12e)
Masse salariale budgetée (brut) : 661 500 € (11e)
Classement (au 12 avril) : 7e (14 victoires – 12 défaites)
Après une saison 2020-21 sans saveur particulière (11e avec un bilan de 16 victoires pour 18 défaites avec la 11e masse salariale), la JAV Vichy-Clermont a quelque peu augmenté ses moyens (+ 71 500 € de masse salariale) sans pour autant monter dans la hiérarchie financière de la division.
D’où le pari de bâtir un effectif sans gros salaire, mais mixant harmonieusement expérience et talents prometteurs. Le problème, c’est que « Charly » Bronchard, l’expérimenté capitaine, s’est rompu les ligaments croisés avant le début du championnat (il est de retour depuis deux matchs). Une absence qui a pesé en début d’exercice : sur les 9 premiers matchs de la saison, la JAV a enregistré 5 défaites pour 4 victoires.
La suite de la saison, avec Jimmy Djimrabaye pour suppléer la plus belle barbe de Pro B, s’est révélée bien plus réjouissante, avec 7 victoires pour 3 défaites entre la mi-décembre et la mi-mars. Las, depuis, Vichy-Clermont ne s’est imposé que deux fois en 6 matchs, encaissant même 3 défaites consécutives fin mars. Ce qui n’empêche toutefois pas le club auvergnat de se positionner parmi les prétendants aux playoffs, un classement plus conforme au statut de l’équipe que celui de l’année précédente.
Si la défense n’a pas été trop décevante (77,9 points encaissés, 8e de Pro B), Vichy-Clermont s’est surtout appuyé sur son attaque pour se distinguer, avec 80,9 points marqués par rencontre (5e de la division). Pourtant, l’adresse a pêché : dernier à la réussite à deux-points (49,8 %) sur un fort volume de tentatives (40,6 par match, 3e de Pro B) et dans la moyenne (35,3 %, 8e du championnat) à 3-points.
Mais, si le collectif a eu du mal à se trouver (16,3 passes, 17e), la JAV s’est montrée impériale au rebond : 1er au total des rebonds avec 38,1 prises par match, dont 12,4 rebonds offensifs (également 1er de Pro B). Autres points forts de l’équipe, une belle capacité à intercepter des ballons (8,2, 2e du championnat) et à provoquer des fautes (21,3 par match, 1e). Ce qui s’est traduit par 20,9 lancers francs accordés par rencontre (1er) mais une réussite médiocre (70,9 % rentrés, 15e moyenne de Pro B).
De l’autre côté du parquet, la JAV a laissé ses adversaires tirer à 51,7 % à 2-points (7e plus mauvaise moyenne), prendre 36,5 rebonds (3e plus importante moyenne) dont 10,8 rebonds offensifs (4e meilleure moyenne) et réaliser 18,8 passes décisives (6e meilleure moyenne pour les adversaires). En revanche, Vichy-Clermont a fait perdre 16,2 balles à ses opposants, 3e moyenne de Pro B.
Pour parvenir à ces résultats très corrects, la JAV n’a pas trop pu compter sur l’un de ses plus gros salaires, Corey Fisher (44e salaire de la division), qui n’a produit que 8,9 d’évaluation alors que Dominez Burnett, aux émoluments équivalents, fournissait à 13,5 d’évaluation. C’est surtout la jeune garde auvergnate qui constitue la grande satisfaction de l’équipe, symbolisant ses progrès : Serge Mourtala (173e salaire de Pro B) vaut 12,3 d’évaluation, Samir Gbetkom (130e salaire) 10,0 d’évaluation, Léopold Delaunay (171e salaire) 8,7 d’évaluation et Mamadou Guisse (195e salaire) 7,0 d’évaluation.
Et pour son retour, Charles-Henri Bronchard (65e salaire) a fait du bien à l’équipe, avec ses 12,5 d’évaluation sur deux matchs. De quoi satisfaire coach Guillaume Vizade (11e coach le mieux payé de Pro B). Et permettre à la JAV de continuer à espérer une qualification pour les playoffs.
Les salaires de Vichy-Clermont
Joueurs | Poste | Nat | Durée de contrat | Salaire 21/22 |
Dominez Burnett | 3 | USA | 2022 | 52 000,00 € |
Corey Fisher | 1 | USA/GEO | 2022 | 52 000,00 € |
Thomas Ceci-Diop | 4-3 | FRA | 2022 | 45 000,00 € |
Charles-Henri Bronchard | 4 | FRA | 2022 | 45 000,00 € |
Cedric Bah | 4-5 | CIV | 2023 | 40 000,00 € |
Thomas Ville | 2 | FRA | 2023 | 40 000,00 € |
Samir Gbetkom | 1 | CAM | 2022 | 30 000,00 € |
Jimmy Djimrabaye | 4-5 | CAF | 9 mois | 30 000,00 € |
Leopold Delaunay | 2 | FRA | 2022 | 21 000,00 € |
Serge Mourtala | 5 | NGR | 2022 | 20 000,00 € |
Mamadou Guisse | 3 | FRA | 2024 | 16 000,00 € |
Coach | ||||
Guillaume Vizade | coach | FRA | 2022 | 48 000,00 € |
Les salaires sont en net annuel. La marge d’erreur est de + ou – 10%.
Photo d’ouverture : Amadou Sidibé – Tours (photo TMB) / Samir Gbetkom – Vichy-Clermont (photo JAV CM – Alain Chenevière) – Montage Basket Europe
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Tours : un promu aux ambitions frustrées
Budget annoncé : 1 973 000 € (10e)
Masse salariale budgetée (brut) : 752 000 € (7e)
Classement (au 12 avril) : 14e (12 victoires – 16 défaites)
Fraîchement revenu en Pro B après 23 saisons de disette, Tours – sous son appellation de Tours Métropole Basket (TMB) – a mis les moyens pour réussir à ce niveau, avec la 7e masse salariale de la division. Et le début d’exercice n’a fait que confirmer ces ambitions : à mi-décembre, le TMB pensait lutter pour les playoffs avec un beau bilan de 6 victoires pour 3 défaites.
Mais, par la suite, la machine s’est enrayée, avec notamment une série de quatre défaites consécutives entre la fin décembre et le début de février. Ce qui conduit aujourd’hui le club à plutôt regarder derrière lui que devant…
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