Paris est irrésistible. Moins de quarante-huit heures après son coup d'éclat à Barcelone en Euroleague, le club de la capitale a enchaîné un huitième succès de rang, le troisième en Betclic Elite depuis le revers concédé à Cholet, le 26 octobre, contre la SIG Strasbourg ce dimanche à l’Adidas Arena (106-74). Et ce même sans T.J. Shorts, laissé au repos après son récital en Catalogne.
Sous les yeux du nouveau sélectionneur Frédéric Fauthoux et du manager général des Bleus, Boris Diaw, présents à l’Arena en amont du rassemblement de l’équipe de France à Nanterre en vue des qualifications à l'Euro 2025 à compter de ce lundi, Nadir Hifi s’est encore régalé. Le natif de Strasbourg, meilleur scoreur de Betclic Elite à la trêve (21,6 points), a égalé son record de points de la saison (29 à 9/14 aux tirs dont 6/10 à 3-points), qu’il avait enregistré sept jours plus tôt.
La SIG, qui restait sur deux revers après prolongation dont l'un en Coupe de France face à Pau, a montré ses largesses défensives et n’a pas pu compenser offensivement à l’image d’un Edon Maxhuni totalement muet (0 point à 0/9 aux tirs, 5 passes décisives).
Le coach Laurent Vila, indisponible pendant la trêve puisqu’il est le nouvel assistant des Bleus, a regretté cette pâle soirée qui fait passer son équipe dans un bilan négatif (4-5, 8e ex-aequo avec Gravelines, Nancy et Limoges).
« Mentalement, on n’a pas eu la bonne approche, a réagi le technicien sur le site officiel des Alsaciens. Face à cette équipe, on sait qu’il faut faire des efforts sans cesse et être toujours actifs. On a été débordés, que ce soit en première ou en deuxième mi-temps. Je trouve ça inadmissible qu’on soit à la rue à ce point-là. Maintenant, c’est fait, on en tirera des leçons et on essayera d’avoir une autre approche. L’équipe s’entend bien, les gars sont bien, on travaille dur, mais en match, on n’arrive pas à jouer avec l’intensité nécessaire dans l’agressivité, le combat, la réactivité, la communication. C’est tout ce qui fait le lien d’une équipe en défense. On fait trop d’erreurs. On n’est pas tous sur la même longueur d’ondes sur la connaissance, l’engagement et la lecture du jeu. C’est avec du temps que ça va venir. Cependant, il y a quand même de l’urgence. On ne peut pas produire un basket défensif comme celui de ce soir. On va jouer l’ASVEL et Cholet au retour du break, donc il faut réagir dès maintenant. A nous de faire l’analyse sur ce qu’on peut changer et ajouter dans nos ressources. Quand nous nous retrouverons tous après la trêve, on travaillera dur et nous préparerons les prochains matches avec beaucoup plus d’intensité. »