Frank Ntilikina (1,96m, 18 ans) n’est pas seulement un cerveau qui commande la machine en attaque, qui distribue les passes et peut scorer (7 points et 5 passes hier soir), c’est aussi un magnifique défenseur avec ses grandes tentacules et son QI basket. Au cours de cette série, le jeune prodige a réussi -avec l’aide de ses équipiers- a neutraliser le MVP de la Pro A, D.J. Cooper. Les chiffres en font foi. Si le meneur américain de Pau Orthez a délivré sur ces trois matches son lot d’assists (8,3), il s’est contenté de 10,7 points (contre 13,7 en saison régulière) à 29,6% (8/27 aux shoots) contre 40,6% habituellement.[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
« On n’a pas beaucoup parlé dans cette série de Frank Ntilikina », a estimé Vincent Collet, le coach alsacien, en conférence de presse. « Il a eu un rôle déterminant, ce soir encore. Il suffisait de voir l’énervement de Cooper pour s’en convaincre, même s’il a fait de grandes choses sur la fin. Il était frustré d’avoir dû jouer contre un des meilleurs défenseurs qu’il ait rencontré cette saison. Il a vraiment limité son rayonnement ».
Son homologue béarnais, Eric Bartecheky allait dans le même sens:
« Il faut avouer que le boulot de Strasbourg, du staff et des joueurs, pour limiter l’impact de D.J. Cooper a été énorme. Ils ont été les seuls cette saison, à le faire. Ils l’ont muselé mais on a aussi eu la possibilité d’aller sur d’autres éléments. Comme Paris ou l’ASVEL, on aurait pu passer. Mais si nous n’y sommes pas arrivés, c’est sans doute parce que Strasbourg a été meilleur. C’est vraiment chez nous qu’on a raté le coche. On a été meilleur ce soir que mercredi… »
La SIG a souffert pour terrasser l’ours palois lors de cette belle (72-78). John Cox (16 points), Alain Koffi (14 points) et Taqwa Pinero (13 points et 9 rebonds) ont été braves une fois de plus alors que c’est le Strasbourgeois Ervin Walker (18 points) qui a été le plus prolixe côté SIG, compensant la discrétion de A.J. Slaughter (6 points à 1/6) qui jusqu’ici avait été le plus rayonnant. Vincent Collet sait parfaitement qu’il ne s’en est pas fallut de beaucoup pour que la saison de son équipe soit complètement ratée.
« Avec les enjeux de Coupe d’Europe, la possibilité de recruter une équipe à nouveau compétitive pour l’an prochain, c’est une vraie satisfaction. Avec les éliminations de Nanterre et de Monaco, mieux classés que nous, je ne sais pas quelle coupe nous aurions joué si nous avions perdu ! »
Les Sigmen sont donc sur le chemin d’une cinquième finale de Pro A consécutive, sauf qu’il leur faut auparavant passer sur le corps des Villeurbannais qui l’an dernier les avaient piégés en finale.
« Contre Villeurbanne, on aura besoin à coup sûr d’un grand Slaughter. La défaite de Monaco est à nouveau la preuve que les playoffs, c’est différent. Villeurbanne est armée pour aller loin. Après une mauvaise saison régulière, ils ont amené trois joueurs en fin de saison, et j’espère que cela va finir par changer. Monaco qui a dominé les débats toute la saison, avait beaucoup plus à perdre… Pour nous, ça ne change rien, car si l’ASVEL s’est qualifiée, c’est qu’elle n’a pas grand-chose à envier à Monaco. Et il ne faut pas oublier que s’ils ont beaucoup perdu chez eux, ils ont aussi gagné beaucoup de matches à l’extérieur. On va commencer chez nous et dès mardi, on aura une énorme pression… Soyons prêts pour cette série-revanche ». https://www.youtube.com/watch?v=_LC3-z5OHuk
https://twitter.com/Djcoop5/status/868209805575553024
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Photo: Frank Ntilikina, FIBA Europe