Défait pour la cinquième fois d’affilée en Euroleague par la Roca Team ce jeudi soir, l’ASVEL est dans le dur. Contre le collectif monégasque, les Villeurbannais ont tenu trois quart-temps avant de plier dans le moneytime. Il y a des manques, certains chroniques, mais aussi des points positifs sur lesquels le coach T.J. Parker veut bâtir. Le temps de la réflexion sera court, tandis que se profilent deux déplacements en championnat, à Limoges… et Monaco.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
« Ce fut un bon duel pendant trois quart-temps, mais on ne peut pas gagner un match en perdant autant de balles (21) et en laissant autant de rebonds offensifs (17) face à un adversaire aussi talentueux que Monaco. » En quelques mots, sa marque de fabrique en conférence de presse, T.J. Parker a résumé les manques de son équipe, battue jeudi soir pour la cinquième fois de suite en Euroleague dans le duel des locomotives du basket français (75-84).
L’ASVEL s’est sabordée toute seule, égarant de trop nombreux ballons, dont une bonne partie non provoquées, sur des erreurs individuelles. Et offrant à son adversaire un paquet de munitions supplémentaires (71 tirs à 51 pour Monaco !). « C’est difficile de gagner un match quand une équipe shoote vingt fois de plus que toi, ironisait le coach villeurbannais après la rencontre. Pourtant, on était dans ce qu’on voulait faire sur les matchups, que ce soit Yves (Pons) sur Hall et Youss (Fall) sur Motiejunas ». « Ça s’est joué sur des détails, de trop nombreux détails », regrettait par ailleurs Amine Noua (9 points) dans les couloirs de l’Astroballe. « Ce n’est pas la défense monégasque qui nous a forcé à perdre des ballons mais c’est surtout nous qui leur en avons donné », ajoutait Yves Pons.
« On a montré beaucoup de caractère » – Sasa Obradovic, coach de Monaco
Les pertes de balles, un problème récurrent pour l’ASVEL, deuxième équipe à offrir le plus de ballons en Euroleague (15,2 de moyenne). L’inverse de la discipline monégasque (10,2 de moyenne), meilleure équipe dans ce domaine après 11 journées. Habituée à réagir, l’équipe villeurbannaise a cette fois-ci tenu plus longtemps, sans toutefois parvenir à renverser la vapeur. « C’est comme ça depuis les 3-4 derniers matches. On se bat bien mais on n’arrive pas à gagner. N’oublions pas que c’est une bonne équipe en face. Ils nous ont fait payer nos erreurs », admettait David Lighty, 13 points et 5 rebonds malgré un pépin au genou.
Il faut dire que Monaco n’est pas sur le podium de l’Euroleague par hasard. Sa stabilité émotionnelle et sa consistance a fait la différence jeudi soir, même si ce n’était pas sa prestation la plus aboutie de la saison. « Un succès est un succès, n’est-ce pas ?, souriait Sasa Obradovic dans les couloirs de l’Astroballe. C’est une victoire très importante pour l’équipe. On n’a pas proposé le meilleur spectacle ce soir mais on a trouvé le moyen de l’emporter plutôt sereinement en deuxième mi-temps. J’avais des doutes sur ce qu’on allait produire mais finalement, on a montré beaucoup de caractère », a-t-il expliqué.
John Brown out, Dragan Bender in ?
« J’espère que John (Brown) n’a rien de sérieux. Il est très important pour notre équipe et nos rotations », soulignait le coach monégasque en conférence de presse après la rencontre. Contre Villeurbanne, l’intérieur américain est sorti sur civière dans la dernière minute, visiblement victime d’une douloureuse fracture du sternum. Sa probable future absence pourrait être préjudiciable pour la Roca Team, qui cherchait déjà à se renforcer d’un intérieur supplémentaire. Celui-ci pourrait être l’ancien NBAer Dragan Bender, sur laquelle la Roca Team lorgne en coulisses, ou un autre profil.
Si Sasa Obradovic reste mesuré, c’est aussi qu’il a vu l’ASVEL jouer cette rencontre avec plus d’intensité que d’habitude et faire douter sa Roca Team sur trois quart-temps plus équilibrés que jamais (20-20, 45-45, 60-60). Voilà un point sur lequel les Villeurbannais voudront s’appuyer. « Il y a de l’amélioration par rapport aux derniers match précédent. On a fait le job pendant 32-33 minutes, et derrière on n’arrive pas à tenir et trouver les bons tirs, positive Yves Pons. On manque encore de consistance. L’équipe est encore jeune, mais il y a une grosse marge de progression et un gros potentiel dans cette équipe. Il faut juste continuer de travailler et ça va payer. Il faut montrer un meilleur visage, montrer aux fans qu’on n’est pas encore battus. »
Même son de cloche chez T.J. Parker. Ce ne fut pas l’acte de renaissance espéré mais le champion de France a tout de même retrouvé de meilleurs standards d’intensité que sur ses dernières sorties. « Il faut oublier cette mauvaise passe. J’ai vu de bonnes choses ce (jeudi) soir, il faut rebondir et construire sur ce qu’on a vu. Il y a encore plein de déchet mais il y a eu du positif pendant trois quart-temps. C’est bien, mais les détails sont très importants en Euroleague. Il ne faudra pas reproduire ces erreurs. »
Yves Pons, l’envolée magnifique
Parmi les axes de progression, l’ASVEL peut se dire qu’elle a tenu pendant plus de 30 minutes contre l’un des cadors du début de saison de l’élite continentale, alors même que ses deux principales menaces du début de saison sont passées à côté. Nando De Colo (2 points à 1/4 aux tirs, 4 passes, 4 balles perdues) et Youssoupha Fall (1 point, 3 rebonds, 3 turnovers) n’ont eux pas pesé. À l’inverse de Retin Obasohan (13 unités et une grosse agressivité défensive), Jonah Mathews (11 points), ou encore du bondissant Yves Pons, dont la ligne statistique (6 points, 5 rebonds, 2 contres pour 13 d’évaluation en 20 minutes) ne révèle pas totalement l’impact sur la rencontre.
Ce dernier a par exemple éteint un début d’incendie juste avant la pause alors même que l’ASVEL était menée pour la première fois du match de six unités une minute plus tôt. Voyez plutôt ce chasedown block sur Jordan Loyd suivi d’une claquette dunk en très haute altitude (38-39, 18e).
« C’est mon job d’être dur en défense et d’essayer de bloquer tous les tirs. Offensivement, je dois aller chercher les rebonds. L’adaptation a été compliquée parce que c’est un autre niveau, un autre style de basket mais je commence à trouver mon rythme en Euroleague », nous a-t-il confié après la rencontre. L’ancien NBAer travaille beaucoup à l’entraînement, principalement sur son shoot extérieur et ses lancers francs, un point faible (33,3 % sur la ligne) qui avait coûté la fin du match à Belgrade. « Yves a compris un truc, c’est qu’avec le corps qu’il a, il doit jouer avec son intensité. Le temps de jeu qu’il a aujourd’hui, c’est mérité car il progresse de jour en jour et il passe beaucoup de temps à la salle », valide T.J. Parker.
La revanche en Principauté arrive vite
Le coach villeurbannais aura bien besoin de lui, d’autant que le nouveau renfort espéré sur le poste 4-3 n’est – en principe – pas prévu pour le mois de décembre, et que l’ASVEL a plus que jamais besoin d’un succès. « C’est clair qu’on a besoin de remporter des matches. On sait que le calendrier du mois de décembre est dur, il faut avancer coûte que coûte et essayer de progresser rapidement. On n’est pas au fond du trou, la saison est longue. On connait nos erreurs, à nous de les corriger et avancer avec conviction », se projette Amine Noua.
Pas de sentiment d’urgence, donc, mais un calendrier démentiel au mois de décembre, avec encore 10 matches au programme, à débuter par un road trip de trois rencontres dont deux en championnat, puis un déplacement à Barcelone, cador qui carbure. Avec 4 défaites en 10 rencontres, l’ASVEL n’a déjà plus le droit à l’erreur en Betclic Elite, à commencer par un déplacement à Limoges samedi soir (20h). « De toute façon, on ne peut pas réfléchir. On a des matches très importants qui arrivent. Il faut rester positif et les pousser », avance T.J. Parker. S’en suivront de nouvelles retrouvailles à Monaco, en territoire princier. Une date déjà cochée par Yves Pons. « On ira à Monaco avec un sentiment de revanche. On va se souvenir de ce match d’aujourd’hui. Leur backcourt est très fort offensivement mais je suis convaincu que défensivement, on peut les tenir tous ensemble en partageant le ballon. »
À Villeurbanne.
Boxscore ASVEL – Monaco / Calendrier Euroleague / Classement Euroleague
.
.
[armelse]
« Ce fut un bon duel pendant trois quart-temps, mais on ne peut pas gagner un match en perdant autant de balles (21) et en laissant autant de rebonds offensifs (17) face à un adversaire aussi talentueux que Monaco. » En quelques mots, sa marque de fabrique en conférence de presse, T.J. Parker a résumé les manques de son équipe, battue jeudi soir pour la cinquième fois de suite en Euroleague dans le duel des locomotives du basket français (75-84).
L’ASVEL s’est sabordée toute seule, égarant de trop nombreux ballons, dont une bonne partie non provoquées, sur des erreurs individuelles. Et offrant à son adversaire un paquet de munitions supplémentaires (71 tirs à 51 pour Monaco !). « C’est difficile de gagner un match quand une équipe shoote vingt fois de plus que toi, ironisait le coach villeurbannais après la rencontre. Pourtant, on était dans ce qu’on voulait faire sur les matchups, que ce soit Yves (Pons) sur Hall et Youss (Fall) sur Motiejunas ». « Ça s’est joué sur des détails, de trop nombreux détails », regrettait par ailleurs Amine Noua (9 points) dans les couloirs de l’Astroballe. « Ce n’est pas la défense monégasque qui…
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo : Yves Pons (Euroleague)