Contre le Monténégro puis la Hongrie, le capitaine franco-américain du Mans Terry Tarpey a réalisé son rêve : porter le maillot bleu à l’occasion des fenêtres de novembre.
Dans la victoire solide des Bleus face à la Hongrie (78-54), un rookie international de 27 ans s’est révélé aux yeux du grand public pour sa deuxième sélection. Terry Tarpey s’est montré irréprochable en compilant 9 points (à 4/4 aux tirs), 6 rebonds, 1 passe et 1 contre en 21 minutes en étant dans le cinq de départ. Le sélectionneur Vincent Collet s’est laissé séduire par l’intensité de tous les instants que le Manceau affiche sur le parquet, comme toujours.
« J’essaye d’être toujours le joueur qui se donne le plus sur le terrain. Je pense que c’est comme ça qu’on convainc ses coéquipiers, glisse le natif de Poissy au Team France Basket, qui s’exprime – comme Gabby Williams chez les filles – en français même si ses coéquipiers ont parfois tendance à basculer sur l’anglais pour échanger avec lui. Mon premier maillot, c’était celui de Zidane. Et moi je voulais jouer pour la France en foot. Porter ce maillot… j’en ai la chair de poule. C’était un vrai rêve pour moi. »
Sa seule crainte était une maîtrise encore incertaine des paroles d’une Marseillaise qu’il a longuement révisée l’été dernier, quand Terry Tarpey avait été appelé en qualité de partenaire d’entraînement avant les Jeux Olympiques de Tokyo.
« C’était une belle expérience cet été. Quand j’ai fait les entraînements avec les Bleus, je me suis dit que je n’étais plus très loin d’intégrer la sélection. Au début, je me demandais si j’allais y arriver contre les joueurs français de NBA. Parce qu’ils sont tellement bons, ils sont forts de ouf ! Mais j’étais plus proche que je ne le pensais et c’était un bon sentiment pour moi. »
Conforté dans ses ambitions, Terry Tarpey a de nouveau réalisé de solides performances avec le MSB et étrenné son statut d’international à Pau. Et ce n’est peut-être que le début de la belle histoire. Le sélectionneur fut en tout cas sensible à la performance du groupe lors de ces fenêtres.
« L’état d’esprit des joueurs est magnifique, a indiqué Vincent Collet après la Hongrie. Les joueurs ont la volonté de se passer la balle. Ils sont à féliciter à ce niveau-là. Ce groupe a envie d’avancer et de progresser. Ils doivent être contents de ce qu’ils ont fait tout en se rappelant qu’il y a 12 matches pour une qualification et que certains seront bien plus difficiles. »
Photo : Terry Tarpey (FIBA)