Il y a trois jours, c’est de son lit que le coach de Lattes-Montpellier, Thibaud Petit, nous a accordé une interview car avec quatre autres personnes, il a été contaminé au Covid-19 au retour d’un déplacement dans un mini-bus. Le sujet sujet : la compatriote belge du coach, Julie Allemand, qui sera sa meneuse au BLMA et qui vient de réaliser une saison WNBA tout à fait remarquable avec l’Indiana Fever qui l’a emmenée jusque dans la All-Rookies Team avec le plus fort temps de jeu de l’équipe (33’) pour 8,5 points (47,8% à trois-points), 5,8 passes, 4,5 rebonds et 1,1 interception.
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L’année dernière, vous êtes allé en WNBA mais cette fois ça n’a pas été possible ?
Non mais j’ai continué à suivre beaucoup Chicago et Indiana par rapport aux connaissances et bien entendu j’ai suivi l’évolution de Julie. Ce qu’elle a fait est tout simplement génial pour une petite belge. Elle confirme sa montée en puissance sur les deux dernières saisons. Elle est arrivée au bon moment en WNBA, elle était prête.
Avez-vous été surpris qu’elle ait eu tout de suite beaucoup de temps de jeu sachant que la meneuse titulaire Erica Wheeler, la MVP du All-Star Game, a été absente toute la saison après avoir été testée positive au Covid-19 ?
Je pensais que Wheeler allait revenir mais apparemment ça prend un peu de temps quand on chope bien le Covid. A partir de là, il n’y avait pas beaucoup de solutions et Julie devait assumer un rôle de titulaire et pour moi il y avait une véritable différence de niveau avec la troisième meneuse. J’étais même inquiet car si elle allait se mettre à niveau, elle allait jouer beaucoup, beaucoup. Assumer tous les deux jours 32-33 minutes ce n’est pas l’idéal. Mais je n’ai pas été surpris de la voir jouer autant quand on lui a donné l’opportunité de le faire car c’était quelqu’un qui était prête à relever ce challenge-là.
Elle n’a pas eu l’air d’être perturbée par le jeu physique de la WNBA ?
Elle ne laisse rien au hasard, elle a su se préparer. Elle a travaillé durant le confinement, elle n’a jamais vraiment arrêté, je pense. C’est une fille qui savait où elle allait et elle a travaillé en conséquence.
Vous avez été en contact avec elle tout l’été ?
On a échangé très régulièrement après les matches. Déjà en Belgique durant la période de confinement, on a eu la chance de trouver une petite salle pour qu’elle s’entraîne avant la W. On est resté en contact permanent.
En regardant les vidéos pour son fan club, on s’est dit qu’elle était très enthousiaste, humble, comme vous l’êtes souvent, vous les Belges, quand il vous arrive quelque chose de positif ?
C’est quelqu’un qui vient d’une famille avec des parents au top, qui a eu la chance d’avoir une éduction au top et aujourd’hui ce qu’elle dégage est à l’image de l’éducation qu’elle a reçu. Elle a les pieds sur terre, elle profite, elle ne va pas trop vite car elle aurait peut-être pu rentrer avant en WNBA et c’est elle qui n’a pas voulu, elle a préféré attendre le bon moment. C’est dû aussi à l’éducation qu’elle a reçu d’être née dans une bonne famille. Elle a aujourd’hui un équilibre qui est très bon et c’est ce qui lui permet de gérer son début de carrière puisque finalement elle n’a que 24 ans. C’est un équilibre de parents, de la famille qui tourne autour d’elle, d’un agent, tout simplement.
« On va faire très attention sur les premières semaines pour ne pas en faire de trop, pour qu’elle soit dans la récup »
Vous avez eu peur qu’elle soit un peu fatiguée par une saison à rallonge même si cette fois, il n’y a pas du d’équipe nationale en raison du Covid ?
Non, il y a quand même eu trois mois de période off avec ce Covid et le travail a été moins lourd. J’ai surtout eu peur d’une blessure en raison de l’enchaînement des matches mais comme il n’y en a pas, ici, on va faire très attention sur les premières semaines pour ne pas en faire de trop, pour qu’elle soit dans la récup. Tout comme pour les joueuses de WNBA qui viennent de vivre quelque chose de très spéciale en jouant autant de matches en si peu de temps. Elles ont eu en plus toutes de gros temps de jeu, on va faire attention à la manière de les gérer
L’année dernière, Emma Meesseman a été championne WNBA et MVP de la finale. C’est une consécration pour cette génération de joueuses belges ? Vous êtes passé de l’ombre à la lumière en très peu de temps ?
On a eu Ann Wauters qui a servi d’exemple à beaucoup de jeunes. La fédération a mis en place à un moment un travail intéressant et comme il n’y avait plus d’argent, ils ont donné beaucoup de temps de jeu à de jeunes Belges avec peu d’étrangères. Cela a donné l’éclosion de pas mal de bonnes joueuses. Lorsque j’étais coach en 2014, à Braine, elle était meneuse titulaire à 17 ans en première division belge dans un plus petit club. Vu que l’on n’a pas le choix financièrement en Belgique, on donne l’occasion à des jeunes de s’exprimer très rapidement au plus haut niveau belge qui n’est pas le niveau français bien entendu mais ça donne l’opportunité à des jeunes d’exploser. Il y a aussi une bonne génération et le travail de la fédération, U18, U20, les Cats, des rassemblements.
Est-ce les performances de Julie Allemand ont eu un retentissement médiatique en Belgique ?
Elle a été accueillie à l’aéroport par la fédération avec conférence de presse. C’est bien qu’elle fasse attention à ça. Le Directeur Général de la fédé m’a d’ailleurs envoyé de suite la photo. Il y avait les stats de ses matches dans la presse locale chez nous. Ça a été suivi, il y a une reconnaissance.
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L’année dernière, vous êtes allé en WNBA mais cette fois ça n’a pas été possible ?
Non mais j’ai continué à suivre beaucoup Chicago et Indiana par rapport aux connaissances et bien entendu j’ai suivi l’évolution de Julie. Ce qu’elle a fait est tout simplement génial pour une petite belge. Elle confirme sa montée en puissance sur les deux dernières saisons. Elle est arrivée au bon moment en WNBA, elle était prête.
Avez-vous été surpris qu’elle ait eu tout de suite beaucoup de temps de jeu sachant que la meneuse titulaire Erica Wheeler, la MVP du All-Star Game, a été absente toute la saison après avoir été testée positive au Covid-19 ?
Je pensais que Wheeler allait revenir mais apparemment ça prend un peu de temps quand on chope bien le Covid. A partir de là, il n’y avait pas beaucoup de solutions et Julie devait assumer un rôle de titulaire et pour moi il y avait une véritable différence de niveau avec la troisième meneuse. J’étais même inquiet car si elle allait se mettre à niveau, elle allait jouer beaucoup, beaucoup. Assumer tous les deux jours 32-33 minutes ce n’est pas l’idéal. Mais je n’ai pas été surpris de la voir jouer autant quand on lui a donné l’opportunité de le faire car c’était quelqu’un qui était prête à relever ce challenge-là.
Elle n’a pas eu l’air d’être perturbée par le jeu physique de la WNBA ?
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