Sur un nuage en Euroleague avec 10 succès consécutifs, le Paris Basketball l’est aussi en Betclic Elite. Dimanche soir, dans le premier remake de la dernière finale du championnat de France, les hommes de Tiago Splitter ont renversé Monaco au prix d’une fantastique remontada (111-104, a.p.). Menés de 19 points en milieu de troisième quart-temps, les Parisiens ont puisé dans leurs ressources pour inverser la tendance après prolongation.
« Ça a été un match complètement fou. On a connu des hauts et des bas. On a été très pauvres en première mi-temps, sans énergie (NDLR : 6 ballons perdus dans le seul premier quart). On n'avait pas de jus. La deuxième mi-temps a été une autre histoire. On a trouvé la force de renverser les débats dans les quinze dernières minutes, prolongation comprise. J'ai été très impressionné par la manière dont on s’est comportés, notamment en essayant de nouvelles choses en défense », a détaillé Tiago Splitter en conférence de presse, dans des propos rapportés par L'Équipe.
« Quand tu donnes une chance à ces mecs-là, ils la saisissent, ils n'arrêtent jamais de pousser »
Lequel a complété : « T.J. (Shorts), Nadir (Hifi), Tyson (Ward) nous ont guidés (NDLR : 23, 19 et 25 d’évaluation), bien suivis par Mika (Jantunen), Kev (Hayes) et tous les autres. Quand tu donnes une chance à ces mecs-là, ils la saisissent, n'arrêtent jamais de pousser. Ils ont tout fait, alors qu'ils auraient pu lâcher et que c'était le match le plus dangereux de la semaine. Compte tenu des kilomètres, des voyages, de l'émotion qui vient avec le fait de réussir à gagner tous ces matches en Euroleague, et de la difficulté de rester sur terre, humble, et de maintenir ton niveau d'énergie quand le reste de l'Europe te complimente et que tu es dans la lumière. Pour tout ça, je veux exprimer ma fierté à l’égard de mes joueurs, leur résilience, leur état d’esprit. »
C’est à Villeurbanne que Paris va tenter d’ajouter ce vendredi une 15e victoire d’affilée à son palmarès. Ce serait la 11e en Euroleague, un record évidemment pour un club français dans la compétition-reine (le précédent était de 8 pour Monaco).
La rencontre à revoir en intégralité :
La réaction de Vassilis Spanoulis, coach de la Roca Team : « On ne peut pas jouer 33, ou même 39 minutes et s’arrêter. Comme contre Olympiakos, on a perdu notre concentration, notre intelligence dans le jeu, au rebond, on s'est mis à faire des aides inconsidérées, on s'est relaxés. Je ne sais pas comment cela se passait avant, mais ce sont des mauvaises habitudes que je vais m'atteler à effacer. Après, il n'est pas évident pour mes joueurs d'assimiler en dix jours tout ce que je veux changer. Mais ce n’est pas frustrant. Cela le serait si on avait perdu un titre comme ça. Mais c'est une leçon, et il vaut mieux la prendre maintenant, au cœur du mois de décembre. »