Loin de ses errements du premier tour, Timothé Luwawu-Cabarrot (2,01 m, 27 ans) a contribué aux sauvetages des Bleus contre la Turquie et l’Italie. L’ailier azuréen vise haut, et veut passer collectivement l’obstacle polonais en demi-finale de l’Euro (vendredi à 17h15).
« J’ai décidé de step up uniquement pour les phases finales ». De son aveu lui-même, TLC sait ce qu’il a raté sa première phase. Elle est désormais derrière lui. Timothé Luwawu-Cabarrot a enfin haussé son niveau, retrouvant un impact en sortie de banc dans la rotation de Terry Tarpey, jugé plus complémentaire des titulaires. 9 points, 6 rebonds, 3 passes en 31 minutes contre la Turquie. 13 points à 3/4 derrière l’arc en 18 minutes contre l’Italie. Un déclic qui ne doit pas faire oublier les carences collectives.
« On est là où l’on devait être, même si on sait que l’on peut mieux faire et qu’on doit mieux faire pour gagner ce championnat. On espère que ça va nous servir d’exemple. Dans ces deux matches, je pense qu’on mérite de gagner. On fait beaucoup d’erreurs, on aurait pu être sanctionné là dessus mais on reste la meilleure équipe », a-t-il évoqué en conférence de presse.
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Après la défaite de la Slovénie de Luka Doncic, tenante du titre, les Bleus seront donc opposés à la Pologne en demi-finale vendredi à 17h15. Un tableau ouvert ?
« On aurait été content de taper la Slovénie nous-mêmes, ça aurait été beau. La Pologne, il faut qu’on la joue comme si c’était la Serbie ou la Slovénie. On s’en fout de l’équipe que l’on aurait pu jouer. On se concentre sur l’équipe que l’on va jouer. Hier (mercredi), les Polonais ont fait un énorme match, ils étaient concentrés, plus durs, avaient un vrai plan de jeu et l’ont suivi à la lettre. Les Slovènes sont arrivés un peu laxistes, un peu suffisants. Depuis le début de l’Euro, on voit que le jeu collectif prime beaucoup plus que l’individuel. Il n’y a plus les vedettes NBA et ce sont les équipes qui jouent le plus ensemble qui sont encore là. Personne n’attendait les Polonais et pourtant ils sont en demi-finale et ils ne déméritent pas du tout. »
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Attention aux pertes de balles, récurrentes, le talon d’Achille des Bleus. L’ailier azuréen sait que les Français ont encore une marge de progression, notamment par rapport aux Jeux Olympiques l’été dernier.
« Les pertes de balle, ce n’est pas quelque chose que l’on faisait l’année dernière. La Hongrie, on les laisse jouer jusqu’à la dernière possession. On a toujours des moments de latence où on fait beaucoup d’erreurs. Offensivement et défensivement. Et c’est sur cela que l’on est pas du tout pareil. Après, est-ce qu’on est moins forts ? Je ne sais pas. Est-ce qu’on peut mieux faire ? Sûrement. Vincent (Collet) va nous cadrer pour ne pas que l’on fasse les mêmes erreurs. »
À Berlin (Allemagne).
Photo : Timothé Luwawu-Cabarrot (FIBA)