L’équipe de France est arrivée à Toulouse où l’attendent trois matches de préparation, au palais des sports, face à la Belgique (vendredi), au Monténégro (samedi) et à l’Italie (dimanche).
Cela fait cinq ans que la Ville Rose n’a pas accueilli les Bleus, elle qui est privée de club professionnel depuis la disparition des Spacer’s coachés par Jean-Aimé Toupane, le père d’Axel. La Haute-Garonne demeure néanmoins un département à forte pratique avec 10 600 licenciés et sur les dix plus gros clubs de la zone Midi-Pyrénées, six se situent en couronne toulousaine.
D’après La Dépêche, 9 000 spectateurs sont attendus sur l’ensemble des trois journées dans une salle qui peut contenir 4 000 personnes par rencontre. A ce jour, 6 500 billets ont été réservés.
A découvrir le remarquable site de Frank Cambus sur le basket toulousain, Hoop Diary, avec un nombre considérable d’informations, d’anecdotes.
Hoop Diary rappelle notamment que c’est à Toulouse, le 7 mars 1943, donc en pleine deuxième guerre mondiale, qu’eut lieu le premier France-Espagne de l’histoire.
« Mais déplacer des joueurs français pendant l’occupation n’est pas non plus une mince affaire », conte Frank Cambus. « En raison d’ordres et de contre-ordres liés aux événements et au renforcement des contrôles, des internationaux comme Emile Frézot ont raté le train les menant à Toulouse! Ceux-ci ne pourront pas rejoindre la délégation française à Toulouse, logée dans une maison close réquisitionnée pour l’occasion… Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Jean Nichill, joueur du Toulouse Université Club (TUC) sera convoqué pour pallier aux absences. Il honorera sa seule cape internationale, sans rentrer en jeu malgré l’insistance du public. Le public est justement venu en masse pour assister à cette rencontre amicale jouée en plein air: on dénombre près de 7 000 spectateurs massés dans les tribunes et autour du terrain du stade des Minimes. Les spectateurs plus habitués aux rebonds aléatoires de la balle ovale ont semble-t-il apprécié la partie, incertaine jusqu’au bout. Cette rencontre très disputée verra la France s’imposer d’un point, 25 à 24, sur un tir de Lesmayoux. C’est le début d’une longue et grande rivalité qui naquit à Toulouse. »
Voir ici le résumé du match sur l’INA.
Photo: Jean-Roland Etienne, l’un des meilleurs joueurs d’Europe des années 30.