Photo d’ouverture : Mikhail Kulagin (Russie) / Mantas Kalnietis (Lituanie) / Esteban Batista (Uruguay) / Kai Sotto (Philippines)
C’est aujourd’hui que démarrent les quatre volets du Tournoi de qualification olympique, qui va déterminer les quatre dernières équipes appelées à disputer les Jeux olympiques. Quelles sont les forces et faiblesses des concurrents en lice ? Tour d’horizon.
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Qui va accompagner l’Argentine, l’Australie, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Iran, le Japon et le Nigéria aux Jeux olympiques pour le tournoi de basket-ball ? Pour aller défier ces équipes, directement qualifiées à l’occasion de la dernière Coupe du monde ou par leur statut de pays organisateur (le Japon), quatre tournois de qualification olympique (TQO) mettent aux prises 24 équipes sélectionnées en fonction de leur place au classement mondial de la FIBA selon leur continent d’attache.
À la base, ces quatre TQO devaient donc voir 24 équipes se confronter pour quatre places aux JO. La pandémie mondiale a mis un coup de canif dans cette organisation : en stage en Allemagne, l’équipe nationale du Sénégal a déploré plusieurs cas de contamination lui ayant valu d’être mise en quarantaine et donc dans l’incapacité de rejoindre Belgrade. En bref, le Sénégal est éliminé du TQO sans combattre.
Pour les 23 autres prétendants, voici par site de compétition, la présentation des équipes en lice (le programme de ces TQO est à retrouver ICI).
Belgrade, Serbie
LES GROUPES
Groupe A
République dominicaine
Philippines
Serbie
Groupe B
Italie
Porto-Rico
À Belgrade, la première surprise vient évidemment du forfait du Sénégal, bloqué en Allemagne par le coronavirus. De ce fait, l’Italie et Porto-Rico disputeront un seul match de poule afin de déterminer leur classement.
République dominicaine (19e au classement mondial)
Qualifiée pour le deuxième tour lors de la dernière Coupe du monde après une belle victoire face à l’Allemagne (16e au classement final) puis auteure de 3 victoires en 4 matchs lors des qualifications à la prochaine AmericaCup, la République dominicaine fait partie des outsiders à ne pas prendre à la légère.
Le joueur à suivre
Michael Torres Cuevas (1,89 m, 26 ans, meneur, Bétis Séville)
Il est né en Espagne, où il évolue avec le Bétis Séville. Il a joué un seul match des qualifications à l’AmericaCup, marquant les esprits : 19 points, 9 rebonds, 11 passes, 32 d’évaluation ! Il n’était pas à la Coupe du monde.
L’absent
Eloy Vargas (2,11 m, 32 ans, Chemidor – Iran) : l’ancien de Boulazac valait 16,0 points et 9,0 rebonds en qualifications à l’AmericaCup.
Philippines (31e au classement mondial)
32e et dernières lors de la dernière Coupe du monde, les Philippines ont largement renouvelé leur effectif. Exit Andray Blatche, l’ancien NBAer « à tout faire » de l’équipe et place aux jeunes, qui ont brillamment qualifié leur pays pour la prochaine AsiaCup (6 victoires en autant de matchs). Il serait cependant surprenant que la jeune garde philippine déjoue les pronostics.
Les joueurs à suivre
Kai Sotto (2,16 m, 19 ans, pivot, Adelaide 36ers/Australie)
C’est LE grand prospect (à tous les sens du terme) philippin. Passé sans jouer par la G League, il vient de signer en Australie. Lors des qualifications à l’AsiaCup, en trois matchs, il a produit 9,3 pts, 7,0 rbds et 10,7 d’éval.
Dwight Ramos (1,93 m, 22 ans, meneur, Ateneo Blue Eagles/Philippines)
L’autre grand espoir du basket philippin, que certains aimeraient voir jouer en Europe, voire en NBA. Déjà déterminant pour son pays : 13,8 pts, 6,2 rbds, 2,2 pds, 18,2 d’éval pour 6 matchs de qualification à l’AsiaCup.
Serbie (5e au classement mondial)
Pour la Serbie, il n’est pas imaginable de ne pas se qualifier pour les JO, surtout à domicile. Même en l’absence de plusieurs têtes d’affiche (blessés, encore en lice en NBA, ayant piscine…), la sélection serbe présente beau. Et, sauf à retomber dans ses travers (conflits entre joueurs), on ne voit pas bien qui pourrait l’empêcher d’atteindre son objectif.
Les joueurs à suivre
Milos Teodosic (1,95 m, 34 ans, meneur, Virtus Bologne)
Absent lors de la dernière Coupe du monde comme lors des qualifications à l’EuroBasket 2022, le génial meneur revient en sélection avec une seule idée en tête : jouer les JO.
Danilo Andjusic (1,95 m, 30 ans, arrière, Bourg-en-Bresse)
Brillant en Jeep Élite, il l’a été encore plus lors des qualifications à l’EuroBasket : 20,3 pts, 2,5 rbds, 4,3 pds, 19,8 d’éval. Il a démontré qu’il avait sa place au milieu de la pléiade de stars serbes.
Les absents
La liste est longue : Nikola Jokic, Marko Guduric, Bogdan Bogdanovic, Miroslav Radjulica, Aleksej Pokusevski, Nikola Milutinov, Vladimir Lucic… S’il est rétabli, Milutinov pourrait rejoindre la sélection aux JO si elle s’y qualifie.
Porto Rico (18e au classement mondial)
15e lors de la dernière Coupe du monde, Porto Rico est en phase de renouvellement de ses effectifs, après le départ d’icônes telles que Carlos Arroyo ou JJ Barea. La difficile qualification pour le prochain AmericaCup en atteste (3 victoires-3 défaites).
Le joueur à suivre
Gian Clavell (1,93 m, 27 ans, arrière, Saratov)
Le leader de la nouvelle génération. En qualifications à l’AmericaCup : 20,0 pts, 4,0 rbds, 1,3 pd, 18,3 d’éval en 4 matchs.
L’absent
JJ Barea (1,80 m, 37 ans, meneur, Estudiantes/Espagne)
Italie (10e au classement mondial)
10e de la dernière Coupe du monde, battue (sans conséquence puisque nation-hôte) en qualfications à l’EuroBasket par l’Estonie et la Macédoine du Nord, l’Italie fait pâle figure. De surcroît, l’absence de plusieurs joueurs majeurs plombe une sélection où le renouvellement des effectifs tarde à arriver, malgré Nicco Mannion et Alessandro Pajola.
Le joueur à suivre
Nicolo Melli (2,05 m, 30 ans, ailier-fort, Dallas Mavericks)
Il est à peu près la seule tête d’affiche italienne. En NBA, il se bat pour se faire une place (4,0 pts et 2,8 rbds avec Dallas).
Les absents
Le NBAer Danilo Gallinari n’est pas de la partie, pas plus que les habituels cadres, Marco Bellineli, Luigi Datome et Daniel Hackett.
Le favori
On voit pas trop qui pourrait embêter la Serbie lors de ce TQO, si ce n’est la Serbie elle-même… L’Italie semble démunie, les autres équipes pas au niveau.
Kaunas, Lituanie
LES GROUPES
Groupe A
Lituanie
Corée
Venezuela
Groupe B
Pologne
Slovénie
Angola
La deuxième ville de Lituanie accueille l’un des tournois les plus disputés, sur le papier. Et de grandes stars comme Jonas Valanciunas ou, plus encore, Luka Doncic vont s’y exprimer. Seule certitude, un grand pays européen de basket ne verra pas les JO…
Lituanie (8e au classement mondial)
9e au dernier championnat du monde, une déception pour tout le pays, la Lituanie n’entend pas être absente des JO. En jouant à Kaunas, elle accroît ses chances, d’autant qu’aucun joueur majeur n’a fait défection. Un beau mélange de jeunesse et d’expérience.
Les joueurs à suivre
Jonas Valanciunas (2,11 m, 29 ans, pivot, Memphis Grizzlies)
Joueur majeur de la sélection lors de la dernière Coupe du monde, tout comme en NBA (17,1 pts, 12,5 rbds), il forme une raquette plus que redoutable avec Domantas Sabonis, autre star NBA.
Mantas Kalnietis (1,95 m, 34 ans, meneur, Lokomotiv Kuban)
L’ancien de l’Asvel fait toujours partie des cadres lituaniens. Il servira aussi de mentor au très prometteur Rokas Jokubaitis. Après deux belles saisons en Russie, il va retourner au Zalgiris Kaunas.
Corée du Sud (30e au classement mondial)
26e lors de la dernière Coupe du monde, battue par deux fois par les Philippines lors des qualifications à l’AsiaCup, la Corée du Sud présente toujours un basket atypique, avec notamment un pivot titulaire de 1,99 m ! Difficile de croire que la sélection puisse espérer quelque chose de ce TQO.
Le joueur à suivre
Guna Ra (1,99 m, 32 ans, pivot, Jeonju Egis/Corée)
Né en Virginie sous le nom de Ricardo Preston Ratliffe, le cubique petit pivot fait des stats : 23,0 pts et 12,8 rbds lors de la Coupe du monde, 18,0 pts et 9,8 rbds lors des fenêtres qualificatives à l’AsiaCup.
Venezuela (20e au classement mondial)
14e lors de la dernière Coupe du monde, le Venezuela s’est également brillament qualifié pour l’AmericaCup en battant notamment l’Argentine. La continuité est un maître-mot de son effectif, où le sang neuf tarde à venir.
Le joueur à suivre
Michael Carrera (1,96 m, 28 ans, ailier-fort, Guaiqueríes de Margarita)
Le fer de lance de la sélection lors des qualifications à l’AmericaCup, avec ses 18,8 pts et 7,0 rbds de moyenne. Le meilleur joueur présent avec Heissler Guillent.
Pologne (13e au classement mondial)
Très belle 8e place lors de la dernière Coupe du monde, qualifiée pour l’EuroBasket avec notamment une victoire en Espagne, la Pologne suit une courbe encourageante. Mais de là à inquiéter la Slovénie ou la Lituanie…
Les joueurs à suivre
A.J. Slaughter (1,91 m, 33 ans, arrière, Gran Canaria/Espagne)
L’Américain naturalisé est devenu un fidèle de la sélection polonaise. Et l’un de ses fers de lance : 13,3 pts et 4,8 pds lors de la Coupe du monde, 20,5 pts lors des qualifications à l’EuroBasket. Et 53,5 % à trois-points !
Aaron Cel (2,05 m, 34 ans, ailier-fort, Cukier Torun/Pologne)
Le Franco-Polonais fait partie des meubles en sélection polonaise. 8,2 pts et 6,6 rbds pour les qualifications à l’EuroBasket, 6,4 pts et 3,4 rbds lors de la Coupe du monde.
Slovénie (16e au classement mondial)
Il y a la Slovénie avec et sans Luka Doncic… Avec lui (mais aussi Goran Dragic, qu’il ne faut pas oublier), la « Suisse des Balkans » est devenue championne d’Europe en 2017. Mais, en son absence, elle ne s’est pas qualifiée pour la dernière Coupe du monde et a souffert pour s’offrir un billet pour le prochain EuroBasket, perdant contre l’Ukraine ou la Hongrie. Avec pratiquement toutes ses forces présentes, la Slovénie fait peur.
Les joueurs à suivre
Luka Doncic (2,01 m, 22 ans, arrière-ailier-meneur, Dallas Mavericks)
On ne le présente plus, il est désormais une star en NBA. Mais on est curieux de voir ce qu’il va pouvoir faire pour aider son pays à se qualifier pour les JO. Sa motivation ne fait aucun doute : 17 passes décisives pour son premier match d’entraînement !
Aleksej Nikolic (1,91 m, 26 ans, meneur, Gravelines-Dunkerque), Klemen Prepelic (1,89 m, 28 ans, arrière, Valence/ESP), Gregor Hrovat (1,96 m, 26 ans, ailier, Cholet) : trois joueurs bien connus en France, qui ont un rôle plus (Prepelic, Hrovat) ou moins (Nikolic) important dans l’équipe.
L’absent
Alen Omic, de par ses origines bosniennes, est considéré comme « naturalisé » pour la Slovénie. Et le staff slovène a offert en urgence un passeport de complaisance à Mike Tobey, le pivot américain de Valence. Le pivot burgien risque de ne plus jamais mettre les pieds en sélection slovène…
Angola (33e au classement mondial)
27e à la Coupe du monde, ballottée lors des qualifications à l’AfroBasket (défaites contre le Sénégal et le Kénya), l’Angola ne règne plus sur l’Afrique et semble un peu en perte de vitesse, ses « grands anciens » n’ayant pas forcément été remplacés. La sélection pour le TQO comporte 4 jeunes de moins de 22 ans, mais aussi Eduardo Mingas et ses 42 ans…
Les joueurs à suivre
Abou Gakou (2,01 m, 24 ans, ailier-fort, Atletico Petroleos/ANG)
Il est le renouveau de l’Angola. Pas encore prêt pour la Coupe du monde 2019, il s’est révélé lors des qualifications à l’AfricaCup : 8,3 pts, 7,7 rbds, 14,7 d’éval. MVP du championnat angolais.
Yanick Moreira (2,05 m, 29 ans, pivot, AEK Athènes/Grèce)
Vu à Rouen en 2015-16, il a depuis bien bourlingué tout en s’imposant en sélection nationale : 12,0 pts, 8,6 rbds et 15,8 d’éval lors de la Coupe du monde.
Les absents
Tauliers historiques de la sélection angolaise, Carlos Morais (35 ans) et Olimpio Cipriano (39 ans) n’ont pas été retenus.
Les favoris
Sans doute le groupe où l’indécision est la plus forte a priori. La Lituanie et la Slovénie semblent se dégager du lot. Mais l’une des deux nations restera sur le bord du chemin. Quant à prédire laquelle…
Split, Croatie
LES GROUPES
Groupe A
Allemagne
Russie
Mexique
Groupe B
Brésil
Tunisie
Croatie
Après Belgrade et Kaunas, encore une ville qui vit et vibre pour le basket. Et qui sera bien entendu à fond derrière ses joueurs, emmenés par sa star NBA, Bojan Bogdanovic. Sans doute le plus équilibré des quatre TQO.
Allemagne (17e au classement mondial)
Décevante 18e lors de la dernière Coupe du monde, qualifiée uniquement par sa qualité de pays-hôte au prochain EuroBasket (1 victoire-5 défaites), l’Allemagne semble sur une pente descendante, d’autant que ses meilleurs joueurs (ou supposés tels) désertent la sélection.
Les joueurs à suivre
Moritz Wagner (2,11 m, 24 ans, ailier-fort, Orlando Magic)
Trimballé entre plusieurs franchises NBA ces derniers temps, le grand ailier-fort semble s’épanouir en Floride : 11,0 pts et 4,9 rbds. Ses premiers pas en sélection senior sont attendus avec curiosité.
Joshiko Saibou (1,88 m, 31 ans, arrière, Champagne Basket)
Borduré en Allemagne par le fait de prises de position discutables sur la situation sanitaire, il s’est refait une santé à Châlons-Reims. Et il a réalisé de belles prestations lors des qualifications à l’EuroBasket (13,0 pts, 4,5 rbds, 3,5 pds, 12,0 d’éval) qui lui ont valu sa sélection pour le TQO.
Les absents
Plusieurs joueurs évoluant en NBA font défection, notamment Denis Schröder (Oklahoma City), Maxi Kleber (Dallas) et Daniel Theis (Boston).
Russie (9e au classement mondial)
12e à la Coupe du monde, qualifiée sans trembler pour le prochain EuroBasket (4 victoires-2 défaites contre l’Italie), la Russie reprend quelques couleurs après des années de disette. Mais il est toujours aussi difficile de déterminer le visage que la sélection présentera…
Les joueurs à suivre
Timofey Mozgov (2,16 m, 34 ans, pivot, Khimki Moscou)
De retour au pays après une longue carrière en NBA (8 saisons), il sort de deux saisons quasiment blanches, n’ayant fait que 6 apparitions en VTB League cette saison (8,3 pts, 4,2 rbds). Sera-t-il productif sur ce TQO ?
Andrey Vorontsevitch (2,07 m, 33 ans, ailier-fort, CSKA Moscou)
Le taulier russe depuis… la nuit des temps ou presque ! Un joueur pas flashy pour un sou, mais toujours présent (12,8 pts et 7,0 rbds à la Coupe du monde, 11,8 pts et 7,5 rbds pour les qualifications à l’EuroBasket), toujours rugueux, toujours prêt.
Les absents
Sergey Bazarevitch, le sélectionneur, s’est passé des services d’Alexey Shved et Sergey Karasev. Deux gros talents mais des solistes pas toujours faciles à gérer…
Mexique (24e au classement mondial)
Absent lors de la dernière Coupe du monde, le Mexique a pour dernier fait d’armes une troisième place finale à l’AmericaCup de 2017. Ses principales forces seront de la partie lors de ce TQO. Mais difficile de penser que cela sera suffisant pour se qualifier pour les JO…
Les joueurs à suivre
Gustavo Ayon (2,06 m, 36 ans, pivot, Astros de Jalisco/MEX)
Après une longue et belle carrière en NBA et en Europe, l’emblématique pivot est retourné au pays. Où il s’amuse bien : 18,3 pts, 10,5 rbds, 30,0 d’éval. Et il n’est pas en pré-retraite, en témoignent ses 16 pts et 8 rbds lors du seul match de qualification à l’AmericaCup auquel il a participé.
Francisco Cruz (1,90 m, 31 ans, arrière, Belediye/TUR)
18,0 pts et 4,0 pds lors des qualifications à l’AmericaCup, cela donne la mesure de l’importance du joueur dans le dispositif mexicain.
Paul Stoll (1,80 m, 35 ans, meneur, Hapoel Tel-Aviv)
On l’a vu à Limoges en 2019-20 puis l’espace de 3 matchs cette année avec les Metropolitans 92, sans vraiment convaincre à chaque fois. Mais il valait 11,0 pts et 8,5 pds – et 6,0 balles perdues… – lors des qualifications à l’AmericaCup.
Brésil (11e au classement mondial)
13e à la dernière Coupe du monde, qualifié sans trembler pour l’AmericaCup, le Brésil fait partie des équipes solides du continent américain, même si la relève tarde un peu à venir alors que les piliers de la sélection ne rajeunissent pas.
Les joueurs à suivre
Marcelino Huertas (1,90 m, 38 ans, meneur, Ténérife/ESP)
Il est l’exemple type du « pilier qui ne rajeunit pas ». Il est toujours efficace, il valait 7,6 pts et 4,8 pds lors de la Coupe du monde.
Anderson Varajeo (2,07 m, 38 ans, pivot, Cleveland Cavaliers)
Lui non plus n’est plus un jeunot, mais il produisait encore 15,6 d’éval lors de la dernière Coupe du monde. S’il joue les utilités en NBA, il a encore de la combativité à revendre.
Bruno Caboclo (2,02 m, 25 ans, ailier-fort, Limoges)
Très à son avantage en France après une expérience mitigée en NBA, il va essayer de montrer ses progrès lors de ce TQO, lui qui plafonnait à 5,6 pts et 5,2 rbds lors de la Coupe du monde.
Les absents
Cristiano Felicio (Bulls) et Raul Neto (Wizards) ne figurent pas dans la sélection.
Croatie (14e au classement mondial)
Absente de la dernière Coupe du monde, la Croatie ne veut plus revivre pareil affront pour un pays si passionné de basket. Absente des hauts de tableau depuis sa 4e place à l’EuroBasket 2013, la Croatie a souvent souffert de l’absence de nombre de ses joueurs majeurs. Cette année, pour le TQO, les présents sont plus nombreux que les absents…
Les joueurs à suivre
Bojan Bogdanovic (2,04 m, 32 ans, ailier, Utah Jazz)
Joueur majeur en NBA depuis 7 saisons, le sniper d’élite n’a plus fréquenté la sélection nationale depuis 2017. Il revient à l’occasion de ce TQO avec une seule idée en tête : aller à Tokyo.
Mario Hezonja (2,00 m, 26 ans, arrière, Panathinaïkos/GRE)
Après cinq saisons sans grand relief en NBA, il est revenu en Europe afin de démontrer qu’il n’avait rien perdu de son talent. Il va constituer une paire extérieure redoutable avec Bogdanovic.
Miro Bilan (2,13 m, 31 ans, Sassari/ITA), sans doute le plus beau jeu dos au panier vu en France ces dernières années (à Strasbourg et à l’Asvel) et Roko-Leni Ukic (1,88 m, 36 ans, meneur, Split), vu à Levallois et à Antibes, restent des rouages importants de la sélection. En qualifications à l’EuroBasket, le premier valait 12,0 pts, 6,7 rbds et 15,2 d’éval, le second 5,3 pts, 6,0 pds et 7,8 d’éval.
Les absents
Dario Saric (Phoenix Suns) est le principal absent, retenu qu’il est par les playoffs NBA. Manquent aussi Ivica Zubac, pour les mêmes raisons, Dragan Bender, blessé, et Roko Prkacin, encore trop tendre.
Tunisie (34e au classement mondial)
20e à la dernière Coupe du monde, titrée lors de l’AfroBasket 2017, qualifiée sans difficultés pour l’édition 2022 de la coupe d’Afrique, la Tunisie fait partie des forces connues du continent africain. Reste que la marche vers les JO risque d’être trop haute…
Les joueurs à suivre
Salah Mejri (2,17 m, 35 ans, pivot, Etoile sportive du Sahel/TUN)
On l’a vu par intermittence lors des qualifications à l’AfroBasket 2022, mais il rend encore de beaux services : 10,0 pts, 8,3 rbds, 12,3 d’éval. Mais sans doute sur la pente descendante – il produisait 16,2 pts, 10,2 rbds et 25,2 d’éval lors de la Coupe du monde 2019.
Omar Abada (1,89 m, 28 ans, meneur, US Monastir/TUN) et Mourad El Mabrouk (1,85 m, 34 ans, arrière, Ezzahra Sports/TUN), passés respectivement par Saint-Chamond et Nantes, font partie des fondations de l’équipe de Tunisie. Ils valaient 10,5 et 10,3 pts lors des dernières qualifications à l’AfroBasket.
L’absent
Makrem Ben Romdhane (2,04 m, 32 ans, ailier-fort, US Monastir), passé par Fos-sur-Mer et Saint-Chamond, ne figure pas dans la sélection tunisienne malgré un beau rendement en qualifications à l’AfroBasket : 10,2 pts, 6,8 rbds, 12,8 d’éval.
Les favoris
Difficile de déterminer un favori indiscutable dans ce TQO. Sur le papier, avec en sus l’avantage de jouer à domicile, la Croatie semble difficile à battre. Si la mayonnaise prend, les Croates seront effectivement redoutables. Pour leur faire face, l’Allemagne, le Brésil et la Russie ont des arguments, mais sans pour autant apporter de garanties. On mettra une pièce sur la Croatie…
Victoria, Canada
LES GROUPES
Groupe A
Canada
Chine
Grèce
Groupe B
Turquie
République Tchèque
Uruguay
Un groupe réellement à part : le seul à ne pas se dérouler en Europe ; et le seul également à ne pas avoir une sélection européenne comme principale favorite. Le Canada, surtout à domicile, semble devoir rassembler les faveurs, mais sa sélection part un peu dans l’inconnu, tout comme celle de la Grèce ou de la Turquie, alors que la Chine continue de constituer une énigme.
Canada (21e au classement mondial)
Impossible de se fier aux derniers résultats canadiens (21e à la Coupe du monde, battus par la République dominicaine et accroché par les Îles Vierges lors des qualifications à l’AmericaCup) pour jauger du niveau de la sélection, trop dépendante de la présence ou non de son fort contingent de joueurs NBA. Pour ce TQO, ils sont 8 NBAers, dont une bonne moitié de premier plan, à avoir répondu présent. A priori, tout cela constitue une belle force de frappe. Mais le Canada a décidé de ne pas disputer de match de préparation avant ce tournoi. Va donc se poser la question de la cohésion de l’ensemble…
Les joueurs à suivre
Le Canada aligne plusieurs joueurs NBA dotés d’un beau CV :
Luguentz Dort (1,94 m, 22 ans, arrière, OKC Thunder), 14,0 pts et 3,6 rbds
Nickeil Alexander-Walker (1,95 m, 22 ans, arrière, NO Pelicans), 11,0 pts et 3,1 rbds
RJ Barrett (1,95 m, 21 ans, NY Knicks), 17,6 pts, 5,8 rbds et 3,0 pds
Andrew Wiggins (2,01 m, 26 ans, ailier, Golden State Warriors), 18,6 pts, 4,9 rbds, 2,4 pds.
Les absents
Outre le contingent de joueurs canadiens évoluant en France (les frères Scrubb, Owen Klassen, Aaron Best, Johnny Berhanmeskel, Kaza Kajami-Keane, Mykail McIntosh) qui a assuré la qualification de la sélection pour l’AmericaCup mais n’a pas été retenu pour le TQO, le Canada déplore l’absence de plusieurs joueurs NBA et notamment de Tristan Thompson (Boston), Kelly Olynyk (Houston), Jamal Murray (Denver) et Shai Gilgeous-Alexander (OKC Thunder).
Chine (29e au classement mondial)
Que vaut la Chine aujourd’hui ? Difficile à dire. 5e du championnat d’Asie 2017, qualifiée sans trembler pour l’AsiaCup 2022, elle a aussi décroché une décevante 24e place à la Coupe du monde 2019 disputée sur son sol. Elle se présente à Vitoria avec 6 joueurs de 23 ans et moins, l’occasion de renouveler les cadres. Et avec comme curiosité Chuanxing Liu, pivot de 21 ans et 2,25 m.
Les joueurs à suivre
Qi Zhou (2,12 m, 25 ans, pivot, Xinjiang Flying Tigers/CHI)
Le pivot passé furtivement par les Houston Rockets (19 matchs entre 2017 et 2019) semble monter en puissance au fil du temps. Auteur de 9,0 pts et 7,6 rbds à la Coupe du monde, il a produit 18 pts et 12 rbds pour 26 d’éval lors de sa seule apparition lors des qualifications à l’AsiaCup.
Jiwei Zhao (1,85 m, 25 ans, meneur, Liaoning Flying Leopards/CHI)
Encore timide lors de la Coupe du monde (4,6 pts, 2,8 pds), il progresse à grands pas : 11,0 pts, 5,3 pds, 15,5 d’éval lors des qualifications à l’AsiaCup. La principale menace chinoise sur les lignes arrières.
Grèce (6e au classement mondial)
11e à la dernière Coupe du monde, 8e à l’EuroBasket 2017, péniblement qualifiée pour la prochaine édition (3 victoires-3 défaites contre la Bosnie-Herzégovine et la Lettonie par deux fois), la Grèce ne fait plus vraiment peur. Du moins tant qu’elle se présente sans ses fers de lance et notamment Giannis Antetokounmpo. Et il n’est pas du voyage à Vitoria…
Les joueurs à suivre
Nick Calathes (1,98 m, 32 ans, meneur, Barcelone)
Il reste encore et toujours l’un des deux maîtres à jouer de la sélection, avec Kostas Sloukas. 13,4 pts et 5,4 pds pendant la Coupe du monde.
Kostas Antetokounmpo (2,09 m, 23 ans, ailier, LA Lakers)
Le « troisième des Antetokounmpo » n’a pas l’aura de son aîné Giannis. Ni le CV : 0,8 pt en 15 matchs et 3,7 mn/match avec les Lakers cette saison. Il sera intéressant de voir ce qu’il peut faire pour ses premiers pas en sélection nationale.
Les absents
Giannis Antetokounmpo est toujours accaparé par les playoffs NBA, comme son frère Thanasis. Vassilis Spanoulis, blessé, et Nikos Zizis ont pris leur retraite.
Turquie (15e au classement mondial)
C’est un peu toujours pareil : on regarde la composition potentielle de l’équipe de Turquie et on lui prédit de grandes choses. Puis l’on regarde les résultats réels et l’on se gratte la tête : 22e à la dernière Coupe du monde, 14e au dernier EuroBasket… Et des qualifications au prochain EuroBasket où la sélection a frôlé le ridicule, avec des défaites face aux Pays-Bas ou en Suède… Quel crédit accorder alors à cette équipe où se trouvent quand même des NBAers (Ersan Ilyasova, Furkan Korkmaz), des joueurs chevronnés d’Euroleague (Melih Mahmutoglu, Sertac Sanli) et l’un des plus grands espoirs européens (Alperen Sengun) ?
Les joueurs à suivre
Alperen Sengun (2,06 m, 18 ans, ailier-fort, Besiktas)
Et si le sort de la Turquie reposait sur les (solides) épaules d’un gamin de 18 ans ? Mais pas n’importe quel gamin. Il est premier à l’évaluation dans le championnat de Turquie et a tourné à 12,0 pts, 7,3 rbds, 14,0 d’éval lors des qualifications à l’EuroBasket.
Cedi Osman (2,01 m, 26 ans, arrière-ailier, Cleveland Cavaliers)
Le Turc d’origine macédonienne réalise sa troisième saison consécutive à plus de 10 points par match en NBA, voilà qui classe son joueur. Et il a été la première gâchette turque lors de la Coupe du monde, avec ses 20,4 pts, 3,2 rbds et 2,6 pds pour 18,4 d’éval.
Les absents
Si l’on fait abstraction d’Enes Kanter, pas vraiment bienvenu en Turquie, le grand absent de la sélection est Shane Larkin, le meneur-arrière de l’Anadolu Efes, qui souhaite se reposer pendant le TQO mais posera sa candidature si la Turquie se qualifie. Ce qui aurait bien plus de chances de se produire s’il avait participé au TQO…
République Tchèque (12e au classement mondial)
Superbe 6e à la dernière Coupe du monde, la République Tchèque n’a pas brillé lors des qualifications à l’EuroBasket, où elle est pays-hôte et donc qualifiée d’office. Mais des défaites de 30 points face à la Belgique ou (de un point) face au Danemark font plutôt désordre. Mais il est clair que sans ses NBAer (Tomas Satoransky) et joueur d’Euroleague (Jan Vesely), la sélection n’est plus du tout du même niveau.
Les joueurs à suivre
Ondrej Balvin (2,17 m, 28 ans, pivot, Bilbao/ESP)
Avec Jan Vesely, il peut former une paire intérieure de très haut niveau. Valait 9,1 pts et 8,4 rbds pour 15,1 d’éval à la Coupe du monde. A décidé de poursuivre sa carrière au Japon la saison prochaine…
Entre Jaromir Bohacik (1,97 m, 29 ans, ailier, Strasbourg), Blake Schilb (1,99 m, 37 ans, ailier, Prague) et Patrick Auda (2,06 m, 31 ans, pivot, Pistoia), les connaisseurs du championnat de France sont nombreux. Et pas là pour la figuration. Blake Schilb n’a pas participé aux qualifications à l’EuroBasket, Auda à un seul match (16 pts, 4 rbds), mais Bohacik a fait feu de tout bois : 14,5 pts, 3,2 rbds, 3,7 pds, 14,8 d’éval.
Uruguay (45e au classsement mondial)
3e du championnat d’Amérique du Sud 2016, 6e de l’AmericaCup 2017, voilà les dernières références internationales de l’Uruguay. Pas de quoi faire frémir, de prime abord. Mais la sélection débarque à Vitoria avec tous ses atouts, de Jayson Granger (qui joue à l’Alba Berlin) au « totem » Esteban Batista et ses 37 ans. Sur un malentendu…
Les joueurs à suivre
Bruno Fitipaldo (1,85 m, 29 ans, arrière, Ténérife)
Joueur majeur d’une belle équipe de Liga ACB (10,3 pts, 4,5 pds en championnat), il a également montré son talent lors des fenêtres qualificatives à l’EuroBasket : en 2 matchs, 24,5 pts, 1,5 pd, 21,5 d’éval. La tête d’affiche de la sélection.
Luciano Parodi (1,78 m, 27 ans, meneur, Minas Tenis Clube/URU)
Peu connu de ce côté de l’Atlantique, le petit meneur a tout de même attiré l’attention de Wurzburg (Allemagne) pour la prochaine saison. Ses 16,5 pts, 6,5 pds et 19,5 d’éval en 4 matchs de qualification à l’AmericaCup n’y sont sans doute pas étrangers.
Les favoris
Si le Canada arrive à former une véritable équipe malgré l’absence de matchs de préparation, il ne devrait pas connaître de gros problèmes pour se qualifier. Sans Giannis Antetokounmpo, la Grèce semble bien légère alors que la Turquie va pâtir de la défection de Shane Larkin. Et les autres équipes ne semblent pas au niveau, à moins que la République Tchèque ne réitère son parcours surprise de Pékin 2019 !
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[armelse]
Qui va accompagner l’Argentine, l’Australie, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Iran, le Japon et le Nigéria aux Jeux olympiques pour le tournoi de basket-ball ? Pour aller défier ces équipes, directement qualifiées à l’occasion de la dernière Coupe du monde ou par leur statut de pays organisateur (le Japon), quatre tournois de qualification olympique (TQO) mettent aux prises 24 équipes sélectionnées en fonction de leur place au classement mondial de la FIBA selon leur continent d’attache.
À la base, ces quatre TQO devaient donc voir 24 équipes se confronter pour quatre places aux JO. La pandémie mondiale a mis un coup de canif dans cette organisation : en stage en Allemagne, l’équipe nationale du Sénégal a déploré plusieurs cas de contamination lui ayant valu d’être mise en quarantaine et donc dans l’incapacité de rejoindre Belgrade. En bref, le Sénégal est éliminé du TQO sans combattre.
Pour les 23 autres prétendants, voici par site de compétition, la présentation des équipes en lice (le programme de ces TQO est à retrouver ICI).
Belgrade, Serbie
LES GROUPES
Groupe A
République dominicaine
Philippines
Serbie
Groupe B
Italie
Porto-Rico
À Belgrade, la première surprise vient évidemment du forfait du Sénégal, bloqué en Allemagne par le coronavirus. De ce fait, l’Italie et Porto-Rico disputeront un seul match de poule afin de déterminer leur classement.
République dominicaine (19e au classement mondial)
Qualifiée pour le deuxième tour lors de la dernière Coupe du monde après une belle victoire face à l’Allemagne (16e au classement final) puis auteure de 3 victoires en 4 matchs lors des qualifications à la prochaine AmericaCup, la République dominicaine fait partie des outsiders à ne pas prendre à la légère.
Le joueur à suivre
Michael Torres Cuevas (1,89 m, 26 ans, meneur, Bétis Séville)
Il est né en Espagne, où il évolue avec le Bétis Séville. Il a joué un seul match des qualifications à l’AmericaCup, marquant les esprits : 19 points, 9 rebonds, 11 passes, 32 d’évaluation ! Il n’était pas à la Coupe du monde.
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