Le Brésil a perdu gros en s’inclinant en prolongation face à Porto-Rico (91-89) car de l’avis général c’est lors de ce match d’ouverture que se jouait le troisième billet pour les JO de Tokyo. Il ne reste plus aux Sud-américaines qu’à renverser une montage, la française en ce samedi ou l’australienne dimanche.
« Je sais qu’elles ont fait de leur mieux contre Porto Rico. Je vous avais dit dès le début que nous étions à notre meilleur niveau. Mais nous allions tester si notre meilleur niveau était suffisant pour remporter la victoire quel que soit l’adversaire. Aujourd’hui ce n’était pas suffisant. Nous devions défendre dur pour gagner, mais nous péchons dans des situations défensives. Nous avons accordé beaucoup de points aux joueuses dont nous savions qu’elles avaient un potentiel. Mais nous avons deux autres matches. Si nous avions gagné, nous aurions dû jouer de toute façon ces deux matchs. Et maintenant, c’est la France. Qui sait, si nous ne pouvons pas surprendre? », a considéré le coach José Neto.
Si l’on se réfère aux matches de vendredi, l’Australie et la France possèdent une pointure ou deux supérieures au Brésil, qui est en outre handicapée par la blessure au tendon d’Achille de l’intérieure de l’ASVEL Clarissa Dos Santos. Le Brésil est fortement dépendante de son intérieure Damiris Dantas (1,92m, 27 ans), qui joue en club en Corée et qui s’est fendue de 26 points et 15 rebonds pour 34 d’évaluation face à Porto-Rico. Après Liz Cambage, Sandrine Gruda va hériter d’une autre mission défensive de la plus haute importance. Et elle tient la grande forme.
« Il y a eu des erreurs que nous ne pouvons pas faire dans un championnat à ce niveau et je pense que c’était de notre faute », analyse Damiris Dantas. « En prolongation, nous avons continué à faire des erreurs et c’est ce qui nous a conduit à la défaite. Porto Rico a mis en place une bonne défense, mais parfois nous avons été confus en défense et avons été lents en attaque. Je pense que c’était le problème. Maintenant, ce que nous devons garder à l’esprit, c’est que nous avons une chance et que nous pouvons aller la chercher. Et nous la saisirons. »
Son de cloche identique chez l’autre intérieure, Erika De Souza (1,96m), toujours indispensable à la Seleçao à 37 ans.
« Nous connaissons l’importance du match contre la France. Elles jouent chez elles avec leurs fans. Elles ne livreront rien sur un plateau. Nous devons jouer avec joie, avec la force brésilienne. Apportez avec nous l’énergie positive du Brésil. La victoire est possible, cela dépend de nous. Nous avons beaucoup à montrer. Nous devons faire ce que nous avons fait au cours de ces sept mois jusqu’à aujourd’hui, qui est de jouer avec joie, avec notre rythme, de profiter de nos contre-attaque, d’être présentes au rebond. »
Une non participation du Brésil aux JO de Tokyo serait un évènement puisqu’il a été présent à toutes les éditions depuis 1992 et a remporté deux médailles, une d’argent à Atlanta 1996 et une de bronze quatre ans plus tard, à Sydney. Mais chez lui, à Rio en 2016, en se contentant de la 11e place, il avait démontré qu’il n’a plus le même statut.
Photo: Damiris Dantas (FIBA)