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Trophées Coupe de France : Alençon sacré chez les femmes, le triplé pour Pays de Fougères

En ouverture du weekend de Coupe de France, Alençon s’est adjugé chez les femmes son premier trophée au terme d’une finale maîtrisée contre Monaco (84-65), tandis que Pays de Fougères, vainqueur de Gravenchon (77-76), devient la première équipe à remporter trois titres d’affilée chez les hommes !

Alençon © Hervé Bellenger/FFBB

Avant les finales des jeunes suivies des femmes et des hommes ce samedi, la fédération couronnait ce vendredi soir les vainqueurs des Coupes de France amateurs. Devant 7 656 spectateurs, un record pour cette soirée de gala à l’Accor Arena de Paris Bercy, l’USBD Alençon et Pays de Fougères ont inscrit leur nom au palmarès de l’édition 2024. 

La leçon d’Alençon

Après un départ catastrophique, l'USB Damigny Alençon 61 a totalement renversé la tendance pour dominer Monaco BA et s'offrir le trophée Coupe de France féminin (84-65). Le premier titre de son histoire en 43 ans d’existence !

Toutes les deux encore en course pour la montée en LF2, les deux finalistes ont mal débuté la deuxième phase, décisive, de la saison de NF1 le week-end dernier. Les Monégasques ont décroché au Havre tandis qu’Alençon sombrait à l’ASVEL (-29). 

Les Normandes ont frisé le KO d’entrée de jeu pour leur découverte de l’Accor Arena. Un 12-0 en trois minutes les laissait dans les cordes, Monaco déroulant tranquillement son basket. Fayssal Rhennam arrêtait en urgence l’hémorragie et ses joueuses, transfigurées, sortaient de son temps-mort avec une nouvelle énergie et une agressivité qui leur permettaient de totalement renverser la vapeur. Lisa Cluzeau and co modifiaient le rythme d’un match soudainement survolé par Alençon (22-23).

Les Azuréennes parvenaient toutefois à rester au contact en s’appuyant sur la maîtrise de Kimsy Demontoux. L’ancienne du centre de formation de Lyon n’a pas soufflé une seconde pendant la première mi-temps. Logique tant la meneuse dicte le tempo de son équipe. Elle ne pourra cependant à elle seule contenir le coup chaud d’Alençon au retour des vestiaires. 

Lisa Cluzeau poursuivait un bombardement débuté dès les premières minutes et signait en parfait 3/3 derrière l’arc lors du troisième quart-temps. L’ancienne monégasque Ashunae Durant remplissait de son côté toutes les colonnes de la feuille de stats (31 d’évaluation). La variété des options offensives normandes et leur écrasante domination au rebond faisaient irrémédiablement la différence. L’écart final flirtait avec les 20 unités, alors que Demontoux tentait d’entretenir l’espoir, en vain.

Pour la première fois de son histoire, l'Union Sportive Damigny Alençon 61 inscrit son nom au palmarès du Trophée Coupe de France. C’est Lisa Cluzeau (20 points à 7/11 aux tirs, 3 passes décisives et 3 interceptions) qui fut élue MVP de la finale. À seulement 20 ans, l’arrière glane ainsi un 3e Trophée Coupe de France, après deux succès avec les U18 de Mondeville (2019 et 2022).

Le triplé de Pays de Fougères

Un triplé qu’a également réussi Pays de Fougères. Après 2022 et 2023, les Bretons ont réussi la passe de trois en 2024 au terme d'un suspense haletant face à Gravenchon (77-76).

Si Fougères a fait de l’Accor Arena sa résidence secondaire au printemps et que ses supporters déchaînés ont transformé l’enceinte parisienne en un petit coin de Bretagne, Gravenchon a parfaitement répondu à la pression que constitue une finale de Trophée Coupe de France. Sans une certaine fébrilité aux lancers-francs, les Normands auraient même pu virer en tête à l’issue du premier quart-temps. Mais un 3/7 malvenu offrait à Maxime Choplin, le maître des lieux jusqu’à nouvel ordre, la possibilité de conserver la maîtrise des opérations.

Dominateur dans sa poule de Nationale 2, Fougères n’a abandonné que trois rencontres cette saison. L’une d’elles fin octobre… à Gravenchon. Les prétendants à la Nationale 1 étaient donc prévenus du danger. Et ils ont été servis, bousculés par un Mattéo Cauwet intenable (32 points). Celui évolue également à Rouen, en Pro B, a porté les siens offensivement durant la première mi-temps. Un festival éblouissant entre tirs de loin et attaque du cercle. Bilan des opérations au moment de souffler aux vestiaires : 24 points, 4 rebonds et 4 passes décisives et +6 au tableau d’affichage.

Une domination totale et une mission claire pour Maël Lebrun, un ancien pro lancé aux trousses du jeune insolent. A 33 ans, celui qui a connu les Équipes de France en U18 et en U20 découvre la Nationale 2 et s’est parfaitement acquitté de sa tâche, contrôlant Cauwet, muet pendant près de sept minutes avant de rejoindre le banc. L’attaque de Gravenchon restait au point mort alors que la défense bretonne forçait balle perdue sur balle perdue. Plus équilibré que son adversaire du soir, le collectif de Mathieu Lemercier offrait une belle alternance et semblait en mesure de se détacher. Mais en jouant des coudes sur Cauwet, Fougères se mettait à la faute et tout était à refaire à l’approche du money-time (61-60).

Si la réussite chutait des deux côtés, l’intensité, elle, était à son comble dans une Accor Arena de feu. Le retour en jeu de Lebrun changeait de nouveau la donne défensivement, Gravenchon se trouvant repousser loin, trop loin du cercle. En face Choplin, bien que maladroit, réglait la mire au meilleur des moments, imité quelques instants plus tard par Lebrun. Le cercle devenait tout à coup plus grand pour Fougères, porté par un public en fusion. Parvenus à +10 à trois minutes du buzzer, les tenants du titre se faisaient pourtant une immense frayeur. Cauwet avait le tir de l'égalisation au bout des doigts mais trouvait le cercle.

Maxime Choplin est évidemment élu MVP pour la troisième année d’affilée. Logique !

Boxscore Alençon - Monaco / Boxscore Pays de Fougères - Gravenchon

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