Le Serbe Igor Kokoskov, 48 ans, a conservé un lien avec le basket européen en étant le coach de la Géorgie, puis de la Slovénie -championne d’Europe en 2017- et désormais de la Serbie mais il n’a pas entraîné un club du continent depuis deux décennies. Il a ensuite mené une riche carrière aux Etats-Unis qui l’a emmené à devenir le premier Européen à prendre en mains une franchise NBA, les Phoenix Suns lors de la saison 2018-19. Il a accepté de revenir en Europe en prenant la succession de Zeljko Obradovic au Fenerbahçe. Il rejoindra la Turquie à l’issue de la saison NBA, qui doit redémarrer à la fin du mois; il est pour l’instant toujours assistant aux Sacramento Kings.
« Il peut y avoir une surprise, mais c’est le monde du basket-ball moderne, le marché du basket-ball est unique, la circulation des joueurs et des entraîneurs est comme ça », explique t-il à Sportklub. « Ce n’est pas comme il y a 20 ans quand je suis arrivé en NBA, ce n’est pas un voyage sans retour, maintenant la dynamique entre l’Europe et la NBA existe tout le temps. Nous suivons l’Euroleague et le basket européen, les informations sont là, la météo a changé. »
Igor Kokoskov explique pourquoi il a pris cette décision de revenir en Europe:
« Fenerbahce est une grande institution, un grand club. Nous savons tous quelles sont ses ambitions, c’est l’une des meilleures équipes de l’Euroleague avec les objectifs les plus élevés. J’ai une relation extraordinaire avec Zeljko Obradovic, tant sur le plan privé que professionnel, j’ai eu l’occasion d’être son invité à Istanbul il y a quelques années. J’ai vu l’organisation du Fener, la ville d’Istanbul ne m’est pas inconnue et je connais beaucoup de gens dans l’organisation. Ce n’était ni une décision compliquée ni difficile. «
Le nouveau coach du Fener estime qu’il n’y aura aucune incompatibilité avec son job de sélectionneur de l’équipe de Serbie.
« L’équipe nationale est un plaisir et une émotion, en ce sens rien n’a changé et ça ne peut pas changer du jour au lendemain. Je donnerai toute mon énergie et mon enthousiasme pour représenter au mieux l’équipe nationale. La situation en ce moment est telle que nous ne savons pas grand-chose, si et quand les fenêtres seront jouées, combien de matches, quand aura lieu le tournoi de qualification pour les Jeux Olympiques, il y a beaucoup de spéculations… Le principal problème actuel est que nous luttons toujours contre le virus. Les gens de Fenerbahçe n’ont rien contre l’équipe nationale, et les joueurs de basket turc jouent pour leur équipe nationale, ils sont très orientés vers leur pays. En ce qui me concerne, rien n’a changé en ce sens. »
Photo: FIBA