Ce n’est pas tous les jours qu’un joueur du basket français a le droit un article sur le site du Monde. A fortiori un Américain de Pro B. Tyren Johnson (2,01 m, 33 ans) de Blois peut mettre cela à son palmarès déjà riche notamment d’un trophée de MVP de Pro B, et qui vient d’obtenir l’accession avec un club avec qui il est d’une fidélité sans faille depuis 2017.
On en apprend davantage sur l’enfance de l’Américain qui n’a pas été dorée, loin s’en faut, lui qui a grandi en Louisiane élevé par sa mère, ainsi que ses huit frères et soeurs, et qui a noué des contacts plus tard avec son père.
« Il a fait homme de ménage, confie t-il. Maintenant, il vit essentiellement des aides fédérales. Vacherie est l’un des endroits les plus pauvres des Etats-Unis. Elle comptait trois plantations d’esclaves. Aujourd’hui, les habitants ont conservé une mentalité d’esclave, transmise par les générations précédentes. Ils restent ici et acceptent leur destin, la pauvreté, la violence… Là-bas, c’est la jungle, mec. »
Il raconte par ailleurs comme il a commencé à gagner sa vie :
« Moi, j’ai toujours été talentueux. Je n’ai jamais douté de ma vie car j’ai été riche très tôt. A 11 ans, en tondant les pelouses, en nettoyant jusqu’à quinze voitures par jour à 20 dollars chacune, je pouvais gagner 2 000 dollars par mois. C’est quand les gens pensent que je ne suis pas assez fort que je ressens l’échec. »
Photo : ADA Blois