Depuis 1997, Nicolas De Virieu est un artisan caméraman, monteur, réalisateur et producteur qui s’est spécialisé dans le basket, réalisant des documentaires sur les championnes d’Europe de 2021 (« Les filles en or »), Nicolas Batum et Alexis Ajinça (« Destination NBA »), Mous Sonko, Kadour Ziani, le Quai 54, la Slam Nation, le Limoges champion d’Europe de 1993 (« le Coup parfait ») et encore des portraits d’anciens joueurs et joueuses pour le Club des Internationaux. Bref, toutes sortes de basket.
Le Clermont Université Club, c’est une institution du basket français, un vrai mythe. Alors que le sport français est au creux de la vague, les Clermontoises vont parvenir cinq fois en finale de la Coupe des Champions –l’équivalent de l’Euroleague- buttant quatre fois sur le Daugava Riga d’Ouliana Semenova (1971, 73, 74 et 77), et une fois sur le Sparta Prague (1976). Les filles de Bourges ont gagné trois fois l’Euroleague et celles de Valenciennes deux fois, mais au niveau de la notoriété, l’impact national du CUC sur le moment fut x fois supérieur car les équipières de Jacky Chazalon ont bénéficié d’une couverture TV inédite et jamais égalée.
Nicolas De Virieu a réalisé un énorme travail à partir de quantité d’archives de l’époque et il a aussi interviewé Jacky Chazalon, Irène Guidotti, Elisabeh Riffiod, son fils Boris Diaw et Vincent Collet.
Voici son interview pour en savoir davantage.
Le documentaire est à visionner ici.
« Le tear drop de Tony Parker et Juanca Navarro, Jacky Chazalon le faisait déjà »
Comment est venue l’idée de ce documentaire sur les Demoiselles de Clermont ?
La genèse, ce sont un peu les portraits que je faisais avec Jacky Chazalon pour le Club des Internationaux. En 2007, on avait réussi à vendre à la fédération le concept de deux petits portraits par an de grands joueurs et de grandes joueuses pour qu’il y ait une trace vidéo. Au début, on a commencé par des joueurs de ma génération, Richard Dacoury, Jim Bilba, avant de partir sur des temps plus anciens avec Jacques Cachemire. J’étais ignorant, je connaissais les noms, rien de plus. Je me suis aperçu qu’il y avait dans le passé des grands joueurs, de grandes joueuses, qui sont encore terriblement modernes. C’est ça l’Histoire, tout simplement. A chaque fois que j’ai mis les pieds dans les années 70, c’était une cure d’humilité, j’étais très surpris par ce que je voyais. Ce sont les années 80, mais Odile Santaniello, quelle joueuse ! De fil en aiguille, j’ai fini par faire Jacky Chazalon, Elisabeth Riffiod, et ça jouait ! De-là, j’ai proposé une première fois le CUC en 2013 à L’Equipe. Ils me l’ont refusé, pareil en 2017, et comme je suis très persévérant, je suis revenu à la charge en 2023 en creusant davantage le sujet. Je suis retourné sur l’INA, qui réactualise constamment sa base, et j’ai eu accès à des archives de dingue.