Un site permet depuis la rentrée d’avoir les marqueurs de chaque équipe de Nationale 2 et Nationale 3 masculines. Né d’une initiative individuelle, il lui faut convaincre de son utilité publique pour être encore plus performant.
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L’ancien expert du rebond Luc Arthur Vebobe est à 12,0 points en moyenne à Golfe Juan Vallauris. C’est moins bien que Maxime Zianveni qui affiche 20,0 points au Cannet. Viktor Samnick est dans les mêmes eaux avec le Paris Basket Avenir (17,7) soit deux fois plus que son équipier, l’ancien international Mam Diarra (8,7). Quant à Raphaël Desroses (1,97m, 37 ans), qui a quitté le basket professionnel en juin dernier après quinze saisons de LNB, et qui est consultant sur SFR Sport 2, il a succédé à Stephen Brun au Stade de Vanves et se fend d’une moyenne de 12,7 points avec un remarquable 11/12 aux lancers.
Une autre stat : l’Américain Ryan Jackson de Gravelines a cartonné contre l’AS Bon Conseil en Nationale 3: 38 points. On peut même ajouter que c’est Jacques Tresch de Guebwiller qui est le top-marqueur de la Pré-Nationale de l’Alsace avec 25,4 points en moyenne.
Par ailleurs, en plus des points et de la position des tirs, vous pouvez observer l’évolution de la marque lors de la présence ou non du joueur sur le terrain. Un indicateur précieux pour juger de son efficacité.
Derrière le site, un seul homme
Si les stats de Pro A, Pro B et des Espoirs sont fournies officiellement par la Ligue Nationale de Basket, de Ligue Féminine par la LFB, et de N1 masculine et féminine par la FFBB, vous devez les renseignements ci-dessous au site basketstatistiques.fr et à son homme à tout faire, Gauvain Rudler, un Alsacien, ancien élève de l’école Polytechnique de Lausanne, émigré pour six mois dans le sud de la France en raison d’une formation professionnelle et qui habituellement joue en Régionale, à Lutterbach, le club alsacien d’origine de Nicolas Lang.
Le projet de Gauvain Rudler est né d’une réflexion toute simple : si on peut avoir les résultats de chaque équipe de Nationale 2 et de Nationale 3 sur le site de la FFBB, il était impossible de connaître les performances individuelles. Or, les joueurs, leur entourage, les supporters, sont avides de statistiques dans un sport qui en regorge.
« Je me suis dit qu’avec l’apparition du logiciel E-Marque, il y avait ce support informatique qui permettrait de recenser potentiellement toutes les informations sur ces matches là et de pouvoir les mettre à disposition de tout le monde à travers un site web. »
Bien vu. Seulement, cela demande un savoir-faire que l’Alsacien a dû acquérir. Après avoir acheté le nom de domaine à la fin de l’année dernière, il a demandé à des personnes de son club de lui fournir les E-Marques afin de voir comment il pouvait les traiter à partir des fichiers de feuille de match, du récapitulatif et de l’historique. Gauvain Rudler, qui n’avait pas à la base de connaissances en informatique, a créé un programme à partir de ces fichiers afin d’extraire les données et les mettre sur une base. Toutes les informations qui apparaissent sur le site viennent de là.
On se dit que cet apprentissage a dû manger tous ses loisirs à notre rookie des stats.
« Oui », rit-il, «mais je me suis dit que l’idée était bonne et qu’il valait mieux que je m’en tienne à moi-même si je voulais la réaliser plutôt que demander à quelqu’un d’autre. J’ai appris les langages de programmation nécessaires pour avoir un site de ce type-là, il y en a six. »
Plus de la moitié des clubs font la sourde oreille
Jusqu’en mars, l’Alsacien a œuvré en secret avant de démarcher des clubs de Pré-Nationale en Alsace afin de leur présenter le projet et leur demander de lui envoyer leurs indispensables fichiers. Quelques clubs de N2 et N3 lui faisaient déjà parvenir aussi la matière première mais ce n’est qu’avec le démarrage de la présente saison qu’il est passé à l’échelon national.
« Le travail qui est très important c’est de mettre ça en place. En ce moment, j’y suis tous les jours car j’ajoute quelque chose sur le site. Les clubs m’envoient les fichiers dès qu’ils peuvent. Dès que je reçois les fichiers en général, je les traite. Ce qui est le plus long, c’est d’ouvrir les mails et de télécharger les fichiers. Après gérer les fichiers c’est rapide. »
Mais là où le bât blesse, c’est que la coopération des 200 clubs de Nationale 2 et 3 n’est pas optimale, loin de là.
Gauvain Rudler a envoyé dans un premier temps des mails généralisés à tous les clubs. Taux de réponse : 20%. Il a relancé par mail puis par SMS tous les correspondants de club. Il arrive aujourd’hui à un petit 40%.
« Je suis assez étonné du peu de réponses. Je m’attendais que si certains clubs ne voulaient pas le faire, ils me donnent une réponse. Il y en a deux ou trois qui m’ont répondu négativement. En N2, c’est quasiment professionnel et les correspondants de club ne répondent même pas à des demandes comme celle-là. J’étais assez déconcerté. »
A l’inverse, les clubs de Pré-Nationale en Alsace sont très réceptifs au point que Gauvain Rudler s’est lancé dans la Division 1 du Haut-Rhin, le plus haut niveau départemental. Suite à un article dans le quotidien L’Alsace des clubs de division encore inférieure, de division 3 départementale, comme des équipes de jeune, lui ont envoyé leurs fichiers afin d’être présents sur le site. Et puis pas mal de clubs de N2 et de N3 de toute la France lui ont transmis leurs félicitations considérant, à juste raison, que ce site est une mine d’or.
Mais évidemment Gauvain Rudler est frustré qu’à peine la moitié du travail puisse être accompli, que les top-stats n’ont qu’une valeur forcément très relative.
« La solution que j’aurais c’est de trouver un accord avec la FFBB qui doit avoir tous les fichiers sur un serveur. Ils m’ont répondu que ce n’est pas possible car il y a des informations confidentielles dans les E-Marques et que c’est un trop gros dispositif à mettre en place pour me donner accès à ces fichiers-là. »
basketstatistiques.fr est pourtant une entreprise d’utilité publique que Gauvain Rudler mène sur son temps de loisir et sans gagner d’argent.
« J’imagine qu’avec le temps, si ça continue à monter, si je peux à un moment en gagner un peu, ça serait bien. »
Le site génère actuellement 15 000 visites mensuelles et il estime qu’il pourrait atteindre 300 000 visiteurs par mois avec la notoriété et un fonctionnement à 100%.
Et précision importante : basketstatistiques.fr ne se limite pas à la N2, la N3 et à l’Alsace. Un joueur de n’importe quel niveau et de n’importe quel coin du pays peut envoyer à Gauvain Rudler son E-Marque et il retrouvera ensuite ses stats sur le site. On sait que lorsque l’on est jeune, on est tout particulièrement friand de connaître ses performances et de pouvoir les comparer aux autres.
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L’ancien expert du rebond Luc Arthur Vebobe est à 12,0 points en moyenne à Golfe Juan Vallauris. C’est moins bien que Maxime Zianveni qui affiche 20,0 points au Cannet. Viktor Samnick est dans les mêmes eaux avec le Paris Basket Avenir (17,7) soit deux fois plus que son équipier, l’ancien international Mam Diarra (8,7). Quant à Raphaël Desroses (1,97m, 37 ans), qui a quitté le basket professionnel en juin dernier après quinze saisons de LNB, et qui est consultant sur SFR Sport 2, il a succédé à Stephen Brun au Stade de Vanves et se fend d’une moyenne de 12,7 points avec un remarquable 11/12 aux lancers.
Une autre stat : Ryan Jackson de Gravelines a cartonné contre l’AS Bon Conseil en Nationale 3. On peut même ajouter que c’est Jacques Tresch de Guebwiller qui est le top-marqueur de la Pré-Nationale de l’Alsace avec 25,4 points en moyenne.
Par ailleurs, en plus des points et de la position des tirs, le site fournit l’évolution de la marque lors de la présence ou non du joueur sur le terrain. Un indicateur précieux pour juger de son efficacité.
Derrière le site, un seul homme
Si les stats de Pro A, Pro B et des Espoirs sont fournies officiellement par la Ligue Nationale de Basket, de LFB par la Ligue Féminine, et de N1 masculine et féminine par la FFBB, vous devez les renseignements ci-dessous au site basketstatistiques.fr
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Photo: Le Stade de Vanves avec à droite, torse nu, Raphaël Desroses.
