Si c’est Roko Prkacin qui lui a damé le pion pour le trophée de MVP du dernier Eurobasket des moins de 16 ans, Usman Garuba était bel et bien le nom qui brûlait toutes les lèvres dans les cercles de scouts NBA. L’intérieur espagnol d’origine nigériane a effectivement éclaboussé la compétition de tout son talent, au dunk, au contre, à l’interception et même à la relance balle en mains…
MVP de l’édition 2016 de ce même tournoi, alors qu’il n’avait que 14 ans (ce qui était une première historique), Usman Garuba n’aura malheureusement pas pu ramener la médaille d’or pour sa génération 2002. Mais après avoir raté l’Euro l’an passé à cause d’une blessure au genou, il a mis les choses au clair sur son niveau de jeu cet été !
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Le prototype de l’intérieur moderne
Avec une énorme activité autour du cercle, et plus d’une action spectaculaire à son actif, Garuba a terminé le tournoi avec 25 à l’évaluation, soit la meilleure de la compétition. Il faut dire qu’avec 16 points (à 53% aux tirs), 12 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 2 contres de moyenne, le jeune intérieur espagnol a sérieusement noirci sa feuille de stats. Et il sait déjà ce qu’il veut.
« Je veux jouer comme Draymond Green, Paul Millsap, Ben Simmons, [Giannis] Antetokounmpo, ce genre de joueurs », explique-t-il sur ESPN. « Je veux être un joueur complet. Je progresse bien sur mon tir, que ce soit aux lancers, à 4 ou 5 m et même à trois points. Mais je sais que je dois encore bosser pour être un bon shooteur. Je veux à terme être un solide shooteur. Je veux être capable de faire un peu de tout sur le terrain. »
Quelque peu sous-dimensionné pour le poste d’ailier fort à 2,03m (mais avec une envergure de 2,18m), Garuba compense par un moteur et une envie monstrueuses. Plus intense physiquement que ses comparses du même âge, Garuba joue chaque minute comme si c’était la dernière. C’est déjà un compétiteur hors-normes.
« Je dois montrer aux autres joueurs comment jouer dur et physique. Et leur montrer comment on gagne. Dans mon premier club, on m’a expliqué que je devais jouer chaque match avec intensité, puissance et énergie. »
Et le minot a bien retenu la leçon ! Avec 25 points et 16 rebonds en 23 minutes dès son premier match face à la Serbie, dans une victoire facile (72-46), Garuba a donné le ton de son tournoi à venir. Face aux Serbes qui ne sont pas les premiers venus, le pensionnaire du Real Madrid était en double double en 12 minutes de jeu seulement !
Et il a remis le couvert face au Pays-Bas, avec un nouveau double double en 9 minutes cette fois-ci (pour 13 points, 11 rebonds en 14 minutes au final) ! Et un dunk faramineux (voir plus bas) sur la tête d’un adversaire dépassé par les événements…
Un gros potentiel défensif
Encore brut de décoffrage sur son tir extérieur et sur les aspects les plus techniques du jeu (son dribble, son jeu face et dos au panier notamment), Garuba aura uniquement dû s’avouer vaincu en finale. Malgré ses 16 points (à 7/19 aux tirs), 18 rebonds, 4 passes en 34 minutes, la Roja a fini par s’incliner face à la Croatie de Prkacin.
Fort logiquement élu dans le meilleur cinq de la compétition, Usman Garuba ajoute donc une nouvelle ligne à son palmarès individuel, après son trophée de MVP du tournoi européen remporté donc en 2016. En finale, il avait notamment signé un triple double insensé avec 15 points (à 7/10 aux tirs), 11 rebonds, 10 contres et 4 interceptions pour sceller le sort de la Lituanie…
Plus récemment, Garuba a aussi été nommé dans le cinq idéal du Final Four Junior, remporté par son équipe du Real. De plus, le jeune ailier a été sacré champion en Espagne et récompensé du trophée de MVP de la finale, face à Badalone, derrière une ultime sortie à 12 points, 15 rebonds, 4 passes.
« Plus que sa supériorité physique sur ses camarades, j’aime sa progression sur le tir à trois points », analyse le sélectionneur Sergio Scariolo dans Marca. « Sans en faire une obsession, il continue à travailler pour être capable de s’écarter de plus en plus. J’aime beaucoup sa qualité en tant que rebondeur, surtout qu’il peut tout à fait lancer lui-même la contre-attaque avec une bonne maîtrise du ballon. Il a également une belle vision du jeu à la passe, il peut générer du jeu pour ses coéquipiers. »
De fait, il présente plusieurs qualités qui semblent le destiner à un futur doré en NBA. Comme Draymond Green, il dispose ainsi de bons instincts défensifs. Ancien gardien de but au foot, Garuba a de bonnes mains pour piquer la balle dans les mains du meneur adverse, et mieux encore, il peut se déplacer avec eux après le fameux switch sur l’écran initial en tête de raquette.
Avec sa longueur de bras, il gêne considérablement son adversaire et il fait preuve de beaucoup de réactivité sur la protection du cercle. S’il ne sera jamais un contreur de premier plan, Garuba a le potentiel pour être par contre un défenseur complet, et surtout un défenseur moderne : capable de switcher et de jouer les derniers remparts dans une rotation small ball.
Avec l’équipe première du Real la saison prochaine ?
Sous contrat avec le Real Madrid pour les deux prochaines saisons, Garuba n’a pas l’intention de quitter le cocon. Le natif de la capitale espagnole compte bien au contraire y faire ses armes et essayer de grappiller des minutes au sein du groupe pro. Et suivre ainsi les pas de Luka Doncic, parti à la conquête de l’Amérique…
« Je veux faire partie de l’équipe première », envoie Garuba sur le site de la FIBA, « et ce, dès la saison prochaine ! »
Survolant la concurrence en termes de physique pur, Usman Garuba sera alors confronté à des adversaires qui auront du répondant au contact. Mais le jeune panzer compte bien donner tort à tous les détracteurs qui ne le voient pas maintenir son avance sur ses petits camarades.
« Il a peu grandi ces dernières années », reprend coach Scariolo, « mais c’est largement suffisant si son évolution lui permet de rester au poste d’ailier fort – pivot. C’est le chemin qu’il a pris pour sa carrière en travaillant son tir, sa qualité de passe et son dribble. »
Et selon le principal intéressé, ce n’est seulement que le début de l’histoire pour la famille Garuba, qui compte également un autre garçon, Sediq, qui grandit également dans les rangs des équipes de jeune au Real.
« Sediq a deux ans de moins que moi. Il joue aussi au basket mais ne vous inquiétez pas, il n’est pas meilleur que moi. Je ne crois pas ! »
Après les frères Gasol et Hernangomez, y aura-t-il une nouvelle fratrie espagnole en NBA ? Usman Garuba est en tout cas un des joueurs à surveiller de près dans les années à venir du côté du Real.
Photo : FIBA
Ses highlights avec le Real Madrid
Ses highlights face à la Serbie, lors du dernier Euro U16
Son dunk face au Pays Bas
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Le prototype de l’intérieur moderne
Avec une énorme activité autour du cercle, et plus d’une action spectaculaire à son actif, Garuba a terminé le tournoi avec 25 à l’évaluation, soit la meilleure de la compétition. Il faut dire qu’avec 16 points (à 53% aux tirs), 12 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 2 contres de moyenne, le jeune intérieur espagnol a sérieusement noirci sa feuille de stats. Et il sait déjà ce qu’il veut.
« Je veux jouer comme Draymond Green, Paul Millsap, Ben Simmons, [Giannis] Antetokounmpo, ce genre de joueurs », explique-t-il sur ESPN. « Je veux être un joueur complet. Je progresse bien sur mon tir, que ce soit aux lancers, à 4 ou 5 m et même à trois points. Mais je sais que je dois encore bosser pour être un bon shooteur. Je veux à terme être un solide shooteur. Je veux être capable de faire un peu de tout sur le terrain. »
Quelque peu sous-dimensionné pour le poste d’ailier fort à 2,03m (mais avec une envergure de 2,18m), Garuba compense par un moteur et une envie monstrueuses.
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