Avant d’affronter la Finlande ce jeudi à Saint-Chamond (20h30), puis l’Ukraine ce dimanche à Roanne (17h), les Bleues savent qu’elles n’ont déjà plus le droit à l’erreur si elles veulent garder leur destin entre leurs mains et se qualifier pour l’EuroBasket 2023. L’équipe de France pourra notamment compter sur l’expérience de Valériane Vukosavljevic, qui signe son grand retour sous le maillot tricolore.
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Absente depuis les Jeux Olympiques de Tokyo, suivis d’une maternité et d’un excellent retour sur les terrains, revoilà Valériane Ayayi-Vukosavljevic (1,84 m, 28 ans) de nouveau en équipe de France. Après un excellent début de saison – deuxième meilleure marqueuse de l’Euroleague avec Prague -, l’internationale aux 125 sélections a retrouvé son rôle de leader chez les Bleues, à l’heure de deux matches importants pour la qualification à l’EuroBasket contre la Finlande à Saint-Chamond puis contre l’Ukraine à Roanne, un adversaire qui avait battu l’équipe de France de 19 points en novembre dernier. Entre une séance d’entraînement et quelques heures avec sa fille, l’ailière a pris le temps de répondre aux questions des journalistes présents à l’hôtel du Golf de Saint-Etienne, où les quinze Bleues résident durant cette fenêtre internationale.
À la veille du match contre la Finlande, comment trouvez-vous le groupe France ?
« C’est un groupe jeune, qui n’a pas forcément de vécu ensemble en raison des différents forfaits sur chaque rassemblement. Mais c’est un groupe qui bosse, qui a envie et qui a conscience qu’il n’y a plus le droit à l’erreur. Il faut absolument gagner les matches. On a bien bossé même si n’avons eu que quatre entraînements. Ce n’est pas beaucoup. Mais j’ai confiance. »
Vous n’avez plus porté le maillot bleu depuis les Jeux Olympiques de Tokyo. Quel regard portez-vous cette longue période d’attente ?
« Il s’est passé beaucoup de choses. J’ai eu ma fille. Tout ce qui se passe à l’heure actuelle et qui fait que je suis bien aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à elle. Je suis épanouie, je suis heureuse. Forcément, cela se ressent sur le terrain. J’ai aussi eu la chance et l’opportunité de revenir à Prague, dans un groupe que je connais avec une coach que je connais. L’adaptation est forcément plus simple. Désormais, je suis de retour ici en équipe de France. Je ne m’y attendais pas forcément. Je ne savais pas si j’allais être appelée car d’autres joueuses avaient été appelées et ont fait le travail cet été. Donc c’était une belle surprise d’être re-convoquée. Je suis vraiment contente d’être ici. J’espère que je pourrai apporter un petit plus au groupe et qu’on fasse ce qu’on à faire, c’est à dire gagner les matches. »
« En France, on a cette chance d’avoir un réservoir important. Et encore, il en reste quelques unes qui n’ont pas encore été appelées. »
Vous découvrez Jean-Aimé Toupane lors de cette fenêtre. Quel est votre regard sur sa méthode ?
« Ça ne fait que quelques jours. Forcément, ça demande une petite adaptation. Après, ce qu’il me demande, c’est que que je fais déjà à Prague : défendre fort, courir vite. Sur cela, je m’y retrouve. Après, le coaching staff sait que ce n’est pas facile de revenir dans un groupe lors d’une fenêtre internationale. L’été, il y a plus de temps pour travailler. Là, on a eu 3-4 entraînements pour préparer un match. Il a de l’exigence mais il me laisse aussi une certaine liberté de m’exprimer, de faire ce que je sais faire, en se disant que, de toute façon, nous sommes des filles intelligentes et on arrivera à faire ce qu’il nous demande. C’est de l’adaptation, c’est le sport de haut niveau. C’est un nouveau challenge pour moi comme pour d’autres, c’est tout le temps la même chose. »
C’est plutôt une bonne chose que vous soyez de retour chez les Bleues au même moment où Gabby Williams est absente sur le poste d’ailière ?
« En France, on a cette chance d’avoir un réservoir important. Et encore, il en reste quelques unes qui n’ont pas encore été appelées. Maintenant, oui, en termes d’expérience, le fait de pouvoir remplacer Gabby par une joueuse d’expérience nous fait peut-être gagner en sérénité sur ce poste. Maintenant, ce n’est pas ça qui fera la différence, ça dépendra du collectif. Il faudra que les cinq qui sont présentes sur le terrain répondent en même temps. »
Avez-vous évoqué, avec le sélectionneur, votre position de leader au sein de l’équipe en l’absence de Sandrine Gruda et Gabby Williams ?
« Bien sûr, d’autant plus pour Jean-Aimé que c’est nouveau de m’avoir dans le groupe, en sachant que c’est un groupe que moi, je connaissais. Forcément, il y a du leadership à prendre. Maintenant, il y en à toujours à prendre. C’est facile de le faire car c’est une équipe jeune, et ça se fait assez naturellement. Je ne pense pas que les absences changent ce statut, même si cela est peut-être réparti de façon différente lors de cette fenêtre. De toute façon, j’ai un petit peu d’expérience avec les Bleues (sourires), donc c’est normal qu’il y ait du leadership qui s’installe. »
« Il faut se méfier de la Finlande car c’est quand on ne se méfie pas que les mauvaises surprises se présentent »
Comment abordez-vous le match de la Finlande sur le plan tactique ?
« Peu importe l’adversaire, l’identité que veut avoir l’équipe de France, c’est défendre fort et courir vite vers l’avant. On fera ça, peu importe l’adversaire. Maintenant, on sait que les joueuses finlandaises ont un jeu qui leur correspond. Elles ont une joueuse très forte qui se démarque du reste du collectif. A nous de pouvoir répondre physiquement, tactiquement, techniquement face à elle. Il faudra se concentrer sur nos forces pour contrôler ce match. »
Faut-il s’attendre à une équipe de France qui a envie d’imposer son rythme pour déborder la Finlande ?
« Oui, de toute façon, on n’a plus le choix. Il faut aller chercher les victoires, et si possible avec de gros écarts. Il faudra se méfier de la Finlande car c’est quand on ne se méfie pas que les mauvaises surprises se présentent. Mais, en effet, si on fait le travail, si on fait ce que le coach nous demande, on devrait être en capacité d’aller chercher la victoire. Mais la vérité d’un soir n’est pas celle de tous les soirs. Il faudra s’adapter. »
Le groupe pense-t-il déjà à l’Ukraine, un adversaire qui l’avait battu de 19 points en novembre 2021 ?
« On pense à l’Ukraine car c’est l’équipe qui nous a battu. Maintenant, on sait aussi qu’avant l’Ukraine, il faut battre la Finlande, sans quoi nous ne pourrions pas avancer. Ce sera deux matches différents. La marche à suivre sur ces fenêtres, c’est un match après l’autre. On sait que chaque match est une finale, et qu’il faudra gagner avec des écarts, à commencer par la Finlande. »
Qu’avez-vous pensé de cette nouvelle Arena de Saint-Chamond, inaugurée cette année, et qui accueillera l’équipe de France pour la première fois ?
« C’est une très belle salle, c’est la première chose qu’on s’est dites. C’est même un beau complexe, je dirais, car nous avons aussi pu découvrir la salle annexe et la salle de musculation. On a aussi entendu qu’il y avait une belle ambiance et que la salle allait être pleine demain. On a hâte que cette salle prenne feu. Ça fait plaisir de retrouver le public français, on aura bien besoin de lui. »
Trois questions à Alexia Chartereau, vice-capitaine de l’équipe de France :
Comment vous sentez-vous avant d’affronter la Finlande ?
« On a hâte de jouer. On s’est quittés il n’y a pas très longtemps donc on ne repart pas vraiment de zéro, on a des bases sur lesquelles on peut s’appuyer. Je crois qu’on a toutes à coeur de gagner les quatre prochains matches. La qualification, il faudra aller la chercher. Nous sommes très motivées. La préparation à la Coupe du monde a été hachée par pas mal de forfaits donc nous avons dû nous adapter et répondre présentes. Cette fois-ci, c’est pareil, même si on n’arrive qu’avec trois entrainements pour préparer un match, on se met dans les meilleures conditions possibles pour gagner les matches. Pour l’instant, je nous sens bien. J’espère que ça se verra sur le terrain. »
Gabby Williams a été très importante à la Coupe du monde. La compensation du retour de Valériane Vukosavjevic sur son poste est-il le témoin du réservoir français ?
« Gabby n’est pas là, Valou arrive, mais derrière elles, il y a aussi d’autres joueuses qui sont vraiment au niveau. Je pense qu’on a la meilleure ligue d’Europe, avec de super joueuses à tous les postes, de tout âge, et il faut s’en servir au maximum. Je pense à Janelle (Salaun), Kendra (Chéry), même Leila (Lacan, partenaire d’entraînement). Ce sont des joueuses qui montent en puissance, qui sont jeunes mais qui peuvent déjà être utiles en équipe de France, malgré le fait que le niveau international est vraiment élevé, c’est plus fort que la LFB. C’est une adaptation à faire et c’est bien d’avoir un mélange des deux. »
Marine Johannès est restée en Australie pour la Coupe du monde. Etait-ce important pour la retrouver prête à rejouer en équipe de France aujourd’hui ?
« Pour moi, c’est une continuité. Comme je joue avec elle en club, c’est un peu comme si ça ne s’était jamais arrêté depuis deux ans. Elle est impressionnante sur notre début de saison à l’ASVEL. Je suis contente de la voir à ce niveau depuis le début de saison, et j’espère qu’elle continuera sur cette lancée en équipe de France. »
À Saint-Etienne.
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Absente depuis les Jeux Olympiques de Tokyo, suivis d’une maternité et d’un excellent retour sur les terrains, revoilà Valériane Ayayi-Vukosavljevic (1,84 m, 28 ans) de nouveau en équipe de France. Après un excellent début de saison – deuxième meilleure marqueuse de l’Euroleague avec Prague -, l’internationale aux 125 sélections a retrouvé son rôle de leader chez les Bleues, à l’heure de deux matches importants pour la qualification à l’EuroBasket contre la Finlande à Saint-Chamond puis contre l’Ukraine à Roanne, un adversaire qui avait battu l’équipe de France de 19 points en novembre dernier. Entre une séance d’entraînement et quelques heures avec sa fille, l’ailière a pris le temps de répondre aux questions des journalistes présents à l’hôtel du Golf de Saint-Etienne, où les quinze Bleues résident durant cette fenêtre internationale.
À la veille du match contre la Finlande, comment trouvez-vous le groupe France ?
« C’est un groupe jeune, qui n’a pas forcément de vécu ensemble en raison des différents forfaits sur chaque rassemblement. Mais c’est un groupe qui bosse, qui a envie et qui a conscience qu’il n’y a plus le droit à l’erreur. Il faut absolument gagner les matches. On a bien bossé même si n’avons eu que quatre entraînements. Ce n’est pas beaucoup. Mais j’ai confiance. »
Vous n’avez plus porté le maillot bleu depuis les Jeux Olympiques de Tokyo…
« Il s’est passé beaucoup de choses…
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Photo : Valériane Vukosavljevic (FIBA)