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Valérie Garnier (équipe de France) avant le quart de finale de l’Euro : « Ce serait une erreur de sous-estimer la Bosnie »

L’équipe de France féminine affrontera la Bosnie-Herzégovine mercredi (18 h) en quart de finale de l’EuroBasket pour son dernier match à Strasbourg. Un adversaire inexpérimenté à ce stade de la compétition mais porté par son intérieure Jonquel Jones et un soutien populaire.

L’équipe de France féminine affrontera la Bosnie-Herzégovine mercredi (18 h) en quart de finale de l’EuroBasket pour son dernier match à Strasbourg. Un adversaire inexpérimenté à ce stade de la compétition mais porté par son intérieure Jonquel Jones et un soutien populaire.

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Depuis le début de l’EuroBasket, les Bleues sont en mode rouleau compresseur. Meilleure attaque et meilleure équipe au rebond, l’équipe de France a remporté ses trois rencontres de groupe devant son public au Rhénus de Strasbourg avec un écart moyen de 29,3 points. Pas de quoi mettre de la pression aux joueuses de l’équipe de France, qui savent où elles veulent aller avant d’affronter mercredi la Bosnie-Herzégovine, petit poucet de la compétition, en quart de finale. Une nation qu’elle n’a plus affrontée depuis 2004. « Ce serait manquer d’humilité de dire que le premier tour était un échauffement. On voit beaucoup de surprises dans cet Euro. La Bosnie, 21e au classement FIBA Europe, est dans le top 8 du championnat d’Europe. C’est une équipe qui est en train de se sublimer et qui est très dangereuse », prévient la sélectionneuse Valérie Garnier.

Cette nation de moins de 4 millions d’habitants, 37e au classement FIBA, qui n’avait jamais atteint les quarts de finale d’un championnat d’Europe – deux participations en 1997 (12e) et 1999 (10e) – peut poser de sérieux problèmes aux Bleues à plusieurs raisons. La présence dans ses rangs depuis deux ans de la naturalisée Jonquel Jones (1,98 m, 27 ans) en est une. La Bahaméenne est une joueuse majeure en WNBA, en Euroleague, qu’elle a gagnée en 2019 et 2021 avec Ekaterinbourg, et dans ce championnat d’Europe, dont elle est la top scoreuse (20,8) et rebondeuse (14,5). La couper de ses coéquipières, elle qui, malgré sa grande taille, adore lancer des contre-attaques par de longues passes, mener le jeu ou encore tirer à 3-points, sera l’objectif principal des Bleues pour ne pas connaître de mauvaise surprise. « On a plusieurs plans pour contrer cette joueuse. Mais il va falloir accepter qu’elle marque des paniers et aussi limiter les autres », avertit Valérie Garnier. En confiance, la Bosnie est l’équipe qui rentre le plus de tirs derrière l’arc depuis le début de la compétition (9,3 par match à 34,6 %) et inscrit 73,8 points en moyenne (5e meilleure attaque de la compétition). Une menace non négligeable.

« La recette, on l’a. Il va falloir l’appliquer »

Il faudra aussi composer avec l’ambiance surchauffée du kop de supporters bosniens, que les Bleues ont découvert lundi en allant voir leur futur adversaire jouer au Rhénus lors de leur qualification en barrage contre la Croatie. Depuis son troisième match de poule contre la Slovénie, la Bosnie-Herzégovine est soutenue par une centaine de fanatiques réunis en kop (voyez plutôt ci-dessous) mais aussi des dizaines de civils. De quoi donner au public français une envie supplémentaire de motiver l’équipe de France. « La Bosnie, c’est un petit pays qui fusionne avec son public. Elles sont habitées par leur détermination à performer, reprend Valérie Garnier. Elles ont une profondeur de banc moindre que nous mais c’est une équipe de très grande qualité. Il faut qu’on continue à faire ce qu’on a fait jusqu’à présent, c’est-à-dire prendre au sérieux tous les adversaires, continuer à les impacter physiquement. La recette, on l’a. Il va falloir l’appliquer. Je pense que ce serait une erreur de sous-estimer cette équipe de Bosnie. »

Lors de ses trois premières rencontres, l’équipe de France a été principalement mise en danger sur la zone contre les Tchèques, le contrôle du rebond et du repli défensif face aux Croates et l’adresse extérieure des Russes. Contre la Bosnie, les Bleues s’attendent à tout, mais surtout à maintenir leur niveau de jeu collectif. « On ne pense pas du tout à nos prestations individuelles, on joue vraiment en équipe, concentrées sur le résultat collectif, note Alexia Chartereau. Un jour je peux marquer des points, le lendemain avoir un rôle plus défensif, il faut arriver à s’adapter, c’est une des choses les plus importantes en équipe de France. » Un défi à la mesure de la raquette bleue, la plus dense du continent. « Le secteur intérieur répond à nos attentes et nous offre beaucoup de possibilités et de combinaisons, avec des caractéristiques différentes, juge la sélectionneuse. C’est un secteur qui use nos adversaires. Quand on croit se débarrasser de Sandrine Gruda ou Endy Miyem, on se prend Helena Ciak, Alexia Chartereau ou Iliana Rupert. C’est usant pour nos adversaires. »

« Les Bosniennes n’ont rien à perdre »

À noter que les Bosniennes ont joué quatre match en cinq jours, le tout en limitant la répartition du temps de jeu à huit joueuses. Il ne faudra pas s’attendre à voir sortir Jonquel Jones ou Marica Gajic plus d’une poignée de minutes mercredi, sauf blessure. Un choix affirmé par Goran Lojo, coach de Göttingen (Allemagne), depuis le début de la compétition. « Si on est intenses pendant 40 minutes et qu’on arrive à contrôler leurs armes offensives tout en mettant beaucoup d’intensité de l’autre côté du terrain, on aura de grandes chances de remporter ce match », résume Alexia Chartereau. Une chose est certaine, Marine Johannès ne veut surtout pas revivre une élimination en quart de finale comme aux championnats du monde contre la Belgique en 2018. Et elle le sait, « elles n’ont rien à perdre, c’est leur force. »

Les Bleues devront de leur côté maîtriser le secteur extérieur, avec un point d’honneur à assurer la mène. En l’absence d’Olivia Epoupa, blessée à la cheville dès le premier match de la compétition, c’est Alix Duchet qui s’occupe de gérer les lancements de jeu. Sarah Michel et Marine Johannès, souvent associées ensemble sur le terrain, peuvent dépanner en relais de la Roannaise par séquences. « Alix fait du très bon boulot, souligne Marine Johannès. Derrière, Sarah, Gabby (Williams), Valériane (Vukosavljevic) ou moi, on annonce les systèmes, on varie. Valérie (Garnier) avait anticipé ce problème dès la préparation où chacune passait à chaque poste à l’entraînement. Ça se passe très bien pour le moment, en attendant de récupérer Oli le plus vite possible. » La durée de son indisponibilité n’est pas connue mais, sur le terrain ou non, il est « peu probable » qu’Olivia Epoupa joue contre la Bosnie.

Des Bleues reposées et déjà concentrées

Les Bleues ont eu un jour de repos complet hier, lundi, où elles ont beaucoup dormi, profité des soins de leurs kinésithérapeutes et ostéopathes. « Ce repos nous a fait le plus grand bien », poursuit la numéro 23 de l’équipe de France. Mardi après-midi, elles ont peaufiné leur tactique lors de leur dernier entraînement d’avant-match.

La route est encore longue pour soulever le titre continental mais la perspective d’un tableau dégagé jusqu’en finale – le vainqueur de France-Bosnie affrontera le vainqueur de Biélorussie-Suède en demi-finale à Valence (Espagne) samedi – fait des Bleues les favorites de la compétition, alors que la Serbie et l’Espagne doivent s’affronter dès les quarts, tout comme la Belgique et la Russie. « Nous, on se concentre sur le prochain match avant de se projeter. On verra ce qui nous arrive après, comme d’habitude », balaie Alexia Chartereau.

Valérie Garnier non plus, ne voit pas plus loin… pour le moment. « C’est notre première finale. Si on veut aller au bout, il y aura trois finales à jouer donc rien ne peut se faire sans gagner le quart de finale. C’est toujours le match qui peut faire basculer dans une compétition. » Un match déterminant à double titre puisqu’une victoire contre la Bosnie-Herzégovine qualifierait directement les Bleues pour la prochaine édition des championnats du monde à Sydney (Australie) en septembre 2022.

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Depuis le début de l’EuroBasket, les Bleues sont en mode rouleau compresseur. Meilleure attaque et meilleure équipe au rebond, l’équipe de France a remporté ses trois rencontres de groupe devant son public au Rhénus de Strasbourg avec un écart moyen de 29,3 points. Pas de quoi mettre de la pression aux joueuses de l’équipe de France, qui savent où elles veulent aller avant d’affronter mercredi la Bosnie-Herzégovine, petit poucet de la compétition, en quart de finale. Une nation qu’elle n’a plus affrontée depuis 2004. « Ce serait manquer d’humilité de dire que le premier tour était un échauffement. On voit beaucoup de surprises dans cet Euro. La Bosnie, 21e au classement FIBA Europe, est dans le top 8 du championnat d’Europe. C’est une équipe qui est en train de se sublimer et qui est très dangereuse », prévient la sélectionneuse Valérie Garnier.

Cette nation de moins de 4 millions d’habitants, 37e au classement FIBA, qui n’avait jamais atteint les quarts de finale d’un championnat d’Europe – deux participations en 1997 (12e) et 1999 (10e) – peut poser de sérieux problèmes aux Bleues à plusieurs raisons. La présence dans ses rangs depuis deux ans de la naturalisée Jonquel Jones (1,98 m, 27 ans) en est une. La Bahaméenne est une joueuse majeure en WNBA, en Euroleague, qu’elle a gagnée en 2019 et 2021 avec Ekaterinbourg, et dans ce championnat d’Europe, dont elle est la top scoreuse (20,8) et rebondeuse (14,5). La couper de ses coéquipières, elle qui, malgré sa grande taille, adore lancer des contre-attaques par de longues passes, mener le jeu ou encore tirer à 3-points, sera l’objectif principal des Bleues pour ne pas connaître de mauvaise surprise. « On a plusieurs plans pour contrer cette joueuse. Mais il va falloir accepter qu’elle marque des paniers et aussi limiter les autres », avertit Valérie Garnier. En confiance, la Bosnie est l’équipe qui rentre le plus de tirs derrière l’arc depuis le début de la compétition (9,3 par match à 34,6 %) et inscrit 73,8 points en moyenne (5e meilleure attaque de la compétition). Une menace non négligeable.

« La recette, on l’a. Il va falloir l’appliquer »

Il faudra aussi composer avec l’ambiance surchauffée du kop de supporters bosniens, que les Bleues ont découvert lundi en allant voir leur futur adversaire jouer au Rhénus lors de leur qualification en barrage contre la Croatie

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Photo : FIBA

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