C’était le 23 juin, sur la place Vendôme, le Vogue Wold 2024, l’événement, au top du glamour, qui lançait la saison de haute couture et célébrait cent ans de mode et de sport. C’était « The place to be », pour tous les créateurs, les stylistes, les mannequins et autres célébrités du show-biz. Il s’est avancé dans le flot et l’exubérance de ce défilé prestigieux, tout de blanc vêtu, dans une tenue Louis Vuitton, imaginée par le chanteur Pharrell Williams. Du haut de ses 20 ans et deux mètres vingt-quatre, il avait donc l’air « Happy » d’être là, aux côtés de Marie-Jo Pérec, drapée dans un drapeau tricolore. Pourtant, on était à trois jours de son arrivée pour le regroupement de l’équipe de France, première étape des premiers Jeux Olympiques de sa jeune carrière.
La nouvelle arme fatale du basket français pouvait-elle se permettre de se disperser ainsi, dans un contexte où tant de hautes ambitions et d’attentes sportives reposent sur ses épaules ? Mais oui. « Ça m’a fait plaisir de participer à ce défilé, c’était bien, mais ce n’est pas un plaisir euphorique comme le basket. Le basket, c’est ma passion » avait-il commenté ensuite, histoire de remettre les choses à leur place.
De toute façon, il serait totalement utopique de prétendre ignorer les sollicitations, certaines parfois invraisemblables, dont Victor Wembanyama fait l’objet. D’autre part, et de manière totalement renversante, le jeune pivot des Spurs et Rookie of the year de la dernière saison NBA, fait montre d’une maîtrise incroyable du flot des événements, dans ce déluge de pression sportive et d’exigences diverses qui lui tombe dessus. Car, il ne faut pas se leurrer, le chemin de Wemby au cours de ces JO, chez lui, dans sa région, ne va pas être un long fleuve tranquille pour cet enfant du Chesnay. Et la vie au quotidien de la sélection française se devait de prendre en compte cette situation hors norme de son joueur phare.