Lors d’une conférence de presse sur le documentaire qui retrace son parcours et qui sortira le 8 octobre prochain sur Canal+, Victor Wembanyama (2,23 m, 18 ans) a confirmé sa volonté d'intégrer l'équipe de France pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
En marge de la diffusion en avant-première du documentaire « Un1que » (sur Canal +, réalisé par Marc Sauvourel et David Tiago Ribeiro, le 8 octobre à 21h), retraçant son parcours et suivant sa dernière saison avec les Metropolitans 92, l'ailier-fort des San Antonio Spurs, Victor Wembanyama, a confirmé son ambition de rejoindre l'équipe de France pour les Jeux Olympiques.
"Réussir les JO, ce serait une belle histoire. Et il n'y aura pas d'autre but que l'or. Je serai bien sûr présent aux JO. J'ai regardé la Coupe du monde et le résultat est très décevant. Pour autant, je ne suis pas inquiet. Je n'ai pas de jugement à porter, je n'étais pas dans l'équipe et celle-ci est entre les mains de joueurs de top niveau. Je sens que cela n'altère pas l'opportunité de faire quelque chose de grand à Paris l'an prochain", a noté le phénomène.
Le n°1 de la dernière draft a par ailleurs parlé de son break pour se couper des diverses sollicitations ces derniers mois.
"C'était la première fois de ma vie que je ressentais une fatigue dans la tête, à cause de tous les événements qui se sont enchaînés. Rien de négatif. Mais les vacances, après la Summer League, c'était une nécessité pour continuer sereinement au niveau mental. J'ai pris le temps de m'isoler. C'est la première fois que j'apparais dans les médias depuis trois mois. Cela m'a fait du bien."
"Ne pas gagner mes premières années en NBA n'est pas un obstacle pour devenir un Hall of Famer ou en remporter cinq par la suite"
Pour autant, Wemby assure que sa vie américaine est désormais très sereine. Et qu’il aborde ses grands débuts en NBA "sans pression".
"Le début idéal, ce serait déjà les playoffs. Pour la suite, le plus beau est de ne pas savoir. J'espère que ça me surprendra et que ce sera beau. Ce n'est un secret pour personne que c'est dur de gagner une bague. Mais je suis patient, et je sais que ça arrivera. Ne pas gagner mes premières années n'est pas un obstacle pour devenir un Hall of Famer ou en remporter cinq par la suite."
Enfin, Victor Wembanyama est revenu sur l’écart structurel entre la France et les Etats-Unis, qu’il n’a pu que constater ces dernières semaines.
"Je ne peux que constater qu'on a du retard en France par rapport à ce qu'on pourrait faire. Ce qui se rapproche le plus de ce que j'ai ici, c'était l’ASVEL, au niveau professionnalisme, staff, c'était au-dessus. Ici, à l'entraînement, tu as quinze coaches dans la salle. Dès qu'un mec tombe, dix gars se jettent sur le parquet pour essuyer la sueur. Si je vais shooter à 7h du matin, sans prévenir personne, quatre entraîneurs sont là pour prendre mes rebonds. Les gars dorment à la salle. Au-delà de la différence de moyens économiques, il y a surtout un vrai potentiel inexploité en France."
Photo : Victor Wembanyama (FIBA)