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Villeneuve d’Ascq : Alina Iagupova a-t-elle enfin mis le turbo ?

Si Lattes-Montpellier a manqué de peu l’exploit à Prague (61-59) et si Bourges n’a pas tenu la distance comme redouté à Ekaterinbourg (66-81), la bonne affaire de la semaine a été réalisée par Villeneuve d’Ascq qui est allé gagner à Hatay Antakya, en Turquie (81-76).

iagupova

Si Lattes-Montpellier a manqué de peu l’exploit à Prague (61-59) et si Bourges n’a pas tenu la distance comme redouté à Ekaterinbourg (66-81), la bonne affaire de la semaine a été réalisée par Villeneuve d’Ascq qui est allé gagner à Hatay Antakya, en Turquie (81-76).

On peut lire sur le site de l’ESBVA-LM qu’Alina Iagupova (1,86m, 24 ans) a fait quelques merveilles : coast to coast, passe lumineuse dans le dos et un trois-points à 8,50m qui a permis à son équipe d’empocher le butin. L’Ukrainienne laisse sa trace sur le match : 15 points (5/12) et 6 passes.

Avec Olivia Epoupa et Valériane Ayayi, la puissante Alina Iagupova est l’une des recrues phare de l’été du club nordiste car ses cartons ont fait sa réputation en Europe : 32,6 pts à l’Euro U18 en 2010, 27,6 pts à l’Euro U20 en 2012 et encore 29,3 pts à l’Euro 2015 au cours duquel son équipe ne gagna qu’un seul de ses quatre matches mais Alina termina top-scoreuse avec près de dix points d’avance sur la suivante.

Parti de Braine avant terme

Le risque c’était que l’Ukrainienne ne s’adapte pas à son environnement sachant qu’elle a porté la saison dernière le maillot des Castors de Braine mais qu’elle a eu le mal du pays. Pourtant, tout avait bien commencé en Belgique.

« Alina sait tout faire », se félicitait alors la meneuse Marjorie Carpréaux. « Quand elle a la balle on a tendance à la regarder, à la laisser faire. Elle me l’a encore dit face à Prague : « ne t’arrête pas, il faut qu’on joue en équipe ». J’ai aussi compris que parfois il faut se mettre de côté pour permettre au collectif de briller. Et je pense que quand la machine sera bien huilée, on sera sur de bons rails. »

Seulement le fait de mal parler l’anglais et pas le français a empêché l’Ukrainienne de se fondre dans l’équipe. Elle a quitté le club belge avant terme, en même temps que sa compatriote Liudmyla Naumenko qui l’a accompagné aux Astana Tigers au Kazakhstan où elle se fendit d’une moyenne de 31,6 points, 6,4 rebonds et 4,1 passes, remporta le titre national et l’oscar de MVP. Un minimum pour un tel talent.

Inséparable de Liudmyla Naumenko

Alina Iagupova est avec 11,2 pts la top-scoreur de Villeneuve sur les 4 matches joués d’Euroleague, ce qui est un peu mieux que ses 11,3 pts en championnat avec seulement un panier sur quatre transformés à trois points. Des chiffres qui laissent sur sa faim son entourage étant donné ses antécédents. Pourtant le club a cherché à la placer dans les meilleures dispositions. Il a fait signer son inséparable compatriote Liudmyla Naumenko et leur a mis une traductrice à disposition.

« Elle a fait une bonne pré-saison », expliquait récemment son coach Frédéric Dusart à La Voix du Nord. « Mais depuis, ses vidéos ont circulé, son jeu a été analysé. L’adversaire a réduit les espaces de pénétration où elle excelle et décidé de la laisser shooter à l’extérieur. Elle a donc absolument besoin de varier son jeu, en débloquant son tir à 3 points ! »

A noter que ce week-end, Bourges a su très bien la cadenasser puisque l’Ukrainienne n’a concrétisé que 2 de ses 12 shoots. Alina découvre deux compétitions, l’EuroLeague et la Ligue Française, d’un niveau auquel elle n’est pas habituée. La victoire en Turquie permet à Villeneuve de rejoindre Bourges et Sopron à la quatrième place de la poule. Et peut-être à l’Ukrainienne d’enclencher le turbo. Il y a quelques jours, son président Carmelo Scarna lui maintenait sa confiance:

« Je persiste et signe : Alina est la tueuse qu’il nous faut et j’attends forcément beaucoup d’elle. »

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