Au lendemain d’une médaille d’argent décrochée à l’EuroBasket, les Bleus sont de retour en France et ne peuvent cacher leur déception. Cette défaite aussi proche de l’objectif ne passe pas encore. Pour les joueurs, comme pour le sélectionneur.
« Dans le sport, il faut savoir accepté de perdre contre plus fort que soit, l’Espagne était plus forte que nous. ». Vincent Collet ne peut que le reconnaître. Après la défaite 88-76 en finale de l’EuroBasket, « la plus difficile à encaisser » de sa carrière à la tête des Bleus, le sélectionneur fait le bilan d’une compétition de haut niveau et de sa finale très décevante du point de vue des Français.
« L’impression à chaud n’est jamais bonne. Ce que je peux dire c’est que l’on a terminé deuxième d’un Euro relevé, qui prédisait plutôt la Serbie ou la Slovénie en gagnante. Tout au long de la compétition, on a su trouver les ressources et on a eu un peu de chance aussi et beaucoup d’abnégation. On aurait voulu finir avec l’Espagne mais elle a fait son meilleur match du tournoi en finale. En tout cas, je ne pense pas que la réussite en demi-finale a eu une incidence sur la finale. »
Une équipe d’Espagne sur un nuage hier soir, portée par un Juancho Hernangomez à 27 points. Mise à part la performance individuelle de l’intérieur, la Roja a éteint trop rapidement tout espoir tricolore. Tactiquement ou mentalement, les rivaux espagnols ont dominé les Français.
« C’est la frustration qui prédomine. On avait des grandes espérances… Les Espagnols se sont sublimés et nous n’avons pas pu faire tout ce que l’on voulait faire. Il y a eu de l’inconstance dans nos performances, mais pas dans notre intensité. Il y a eu trop de pertes balle, et contre l’Espagne, une équipe organisée, ça ne passe pas. Ces erreurs, cette déception, c’est ce qui permettra de rebondir ! »
Pour le moment, Vincent Collet digère ce championnat compliqué sous biens des aspects, mais qui se termine avec une septième médaille glanée en compétition internationale.
« C’était un EuroBasket bien plus relevé que par le passé. À mes débuts, lorsque l’on analysait les autres équipes, on regardait si elles jouaient plutôt sur demi-terrain ou sur jeu rapide. Maintenant, toutes les équipes se projettent vers l’avant, vont de plus en plus vite. Puis dans cette compétition, il y avait les deux derniers MVP NBA. Et même s’ils ont été dominants, ils se sont fait sortir plus tôt que prévu. Sur 24 équipes, une quinzaine qui représentait un vrai danger. Dernier exemple, nos voisins belges ont été les seuls à battre l’Espagne, championne d’Europe, dans la compétition. »
Se tourner vers les échéances à venir, c’est le travail qu’entamera le groupe France avec la poursuite de la qualification pour le Mondial 2023 dès le mois prochain. Un nouveau rendez-vous important à appréhender pour les Bleus face à des équipes européennes affrontées durant l’EuroBasket, comme la Bosnie-Herzégovine de Jusuf Nurkic, mais qui cette fois sera retenu par la NBA.
Photo : Vincent Collet (FIBA)